La sexologue Thérèse Hargot-Jacob écrit dans Le Figaro :
"[…] Car aussi douces soient les appellations de «donneuse», «mère porteuse», «gestation pour autrui», c'est le fait d'utiliser le corps d'une femme pour satisfaire les désirs d'un autre qui est en jeu. En l'occurrence ici l'autre est un homme, riche et blanc. Un hasard? Certainement pas. Car supprimer la mère, c'était la dernière étape de la domination masculine. Désormais, un homme peut créer la vie sans une femme. Certes, il a encore besoin de «corps femelle» mais il ne s'agit plus de femmes, je veux dire d'une personne humaine qui par principe ne peut être utilisée comme un moyen quelle qu'en soit la fin et les modalités. Après le sexe via la prostitution, les ovaires via la reproduction, l'utérus est le dernier bastion conquis par la volonté de mise à disposition du corps des femmes. La soumission des femmes à des fins commerciales ou charitables est à son apogée. De mère elle devient ouvrière, de femme elle devient servante répondant aux commandes et aux exigences de ceux à qui appartient le projet de paternité. Un simple retour au temps de servitude d'avant les avancées féministes me diriez-vous ?"