Ashur Sarnaya a été tué le 10 septembre au pied de son immeuble. Arrêté en Italie, un suspect algérien doit être extradé. Il s’agit du troisième attentat islamiste en France en 2025.
Chrétien d’Irak, Ashur Sarnaya, 45 ans, avait fui la terreur de Daech et quitté son pays en espérant trouver la paix et la sécurité en France. Le 10 septembre, il est mort égorgé par un terroriste islamiste en bas de son immeuble lyonnais.
Le 9 octobre, le pôle antiterroriste de l’instruction du tribunal judiciaire de Paris s’est saisi de l’affaire pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste ». Le 13 octobre, un communiqué commun du parquet de Lyon et du parquet national antiterroriste a évoqué les «dernières avancées intervenues sur commission rogatoire».
Le suspect est un Algérien de 37 ans interpellé le 2 octobre à Andria (région des Pouilles). Connu de la police et de la justice, il était visé par un mandat d’arrêt européen pour meurtre avec préméditation en lien avec la religion de la victime. De source judiciaire, le suspect aurait délibérément visé Ashur Sarnaya dans le but « de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation et la terreur » ce qui explique la saisine de la justice antiterroriste.
Ashur Sarnaya, en fauteuil roulant, réalisait une vidéo en direct sur l’application TikTok, évoquant la religion chrétienne. L’Irakien était connu comme un influenceur parlant de sa foi et des événements survenus dans son pays. Ashur Sarnaya a été visiblement victime d’un guet-apens et son assassinat avait tout d’un « message » sanglant contre un « mécréant » faisant l’éloge du christianisme et d’origine arabe et moyen-orientale de surcroît.