Lu sur Riposte catholique :
"Le congrès de l’Etat mexicain de Guerrero vient de supprimer de l’ordre du jour, sine die et en tout cas pour la durée de l’actuelle législature, toute discussion d’une loi de légalisation de l’avortement. Le projet présenté par le gouverneur Angel Aguirre Rivero prévoyait de dépénaliser l’avortement jusqu’à 12 semaines de gestation.
Il s’agit – à en croire le député du PAN (Partido Accion National), Jorge Camacho, qui a annoncé le report devant l’assemblée le 15 mai – de « se donner davantage de temps ». InfoCatolica commente : « Dans le langage législatif mexcain, cela signifie déposer une initiative au congélateur. » […]
Derrière l’atermoiement se trouve la mobilisation des forces pro-vie de Guerrero qui ont contraint les députés locaux au recul, sous peine de « polariser la société » dans un Etat où la violence latente est une préoccupation bien plus actuelle. Si bien que plusieurs élues de diverses formations politiques sont sorties devant l’immeuble du Congrès pour assurer aux manifestants pro-vie qui y attendaient de savoir le sort réservé au texte d’Aguirre Rivero que celui-ci ne serait pas discuté pendant la session en cours. […]
Dès le 6 mai, lendemain du jour où le projet de loi avait été envoyé au Congrès, l’Eglise catholique était montée au créneau en menaçant d’excommunier le gouverneur dès l’instant où le Congrès local approuverait la dépénalisation de l’avortement. C’est l’archevêque du diocèse de Chilpancingo-Chilapa, Mgr Alejo Zavaleta Castro, qui l’a déclaré au cours d’une conférence de presse où il s’est présenté entouré de laïcs engagés dans des mouvements pro-vie. […]"