En février 2021, Mgr Aillet avait répondu aux questions du magazine France catholique à propos de la “supériorité des lois de la république” :
Interrogé au sujet du respect de « la charte des principes de l’islam de France », le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que les croyants devaient considérer la loi de la République comme supérieure à la loi de Dieu. Comment réagissez-vous ?
Mgr Marc Aillet : Sans doute est-ce l’islamisme qui était visé ici, en tant qu’il réclame l’application chez nous de la « charia », que l’islam revendique comme une loi divine, s’imposant aux musulmans dans la cité. Il faut dire que, dans l’islam, le politique et le religieux sont totalement imbriqués. Toutefois quand, sous le feu des critiques, il assume pleinement son propos, alors le ministre de l’Intérieur semble l’étendre à toutes les religions. Rompant avec la neutralité de l’État, il nous conduirait ainsi à passer d’un régime de séparation à un régime de subordination.
Ce propos est en ce sens inacceptable car il conduit tout bonnement à nier la liberté de conscience. En effet, si Dieu existe, ce que croient un nombre important de citoyens, toutes religions confondues, sa loi ne saurait être soumise à la République, au risque d’entraver la liberté de conscience, par ailleurs garantie par la Constitution et le discours officiel. Pour nous, catholiques, la loi de Dieu est inscrite dans la conscience de l’homme, elle ne se substitue pas à la loi humaine, mais elle en constitue la mesure ultime.
Considérer la loi de la République comme « supérieure » à la loi de Dieu : en quoi est-ce dangereux ?
La République est essentiellement un mode d’organisation du pouvoir politique, qui coïncide généralement aujourd’hui avec la démocratie. Mais ici, elle deviendrait une sorte d’hypostase, voire une véritable « déesse » qui pourrait imposer aux citoyens une idéologie totalisante de leur vie. Or, la République ne saurait en aucun cas embrasser le tout de la vie de l’homme, sans attenter gravement à ses libertés fondamentales.
La fin dernière de la société humaine est le bien commun, c’est-à-dire l’ensemble des conditions sociales, économiques, culturelles qui permettent précisément à chacun de rechercher sa fin ultime, laquelle transcende toute forme d’organisation sociale et dépasse nécessairement l’horizon de la société politique.
Cette attitude est révélatrice d’une culture marquée par une sorte d’humanisme immanentiste fermé à la transcendance, où l’État prétend régir toute la vie des citoyens, au risque de les enfermer définitivement dans les limites de la cité terrestre. Mais aussi d’une conception positiviste de la loi où l’appréciation du bien et du mal dépendrait du seul arbitraire du Prince ou d’une majorité démocratiquement élue. Le vénérable Pie XII dénonçait ce positivisme juridique comme une « erreur qui est à la base de l’absolutisme d’État et qui équivaut à une déification de l’État lui-même » (Discours au Tribunal de la Rote, 13 novembre 1949).
Magistro78
Cette polémique est totalement hypocrite, rien n’empêche un prêtre durant la confession de conseiller à la personne de s’adresser à l’Evêque ou a un autre ecclésiastique hors confession.
Mgr Aillet doit être soutenu. Que César s’occupe de ce qui le regarde et laisse à Dieu ce qui lui revient. Le commandement fonctionne dans les deux sens.
Quand la République détruit l’oeuvre de l’Eglise Catholique, elle sert directement et ouvertement le Malin, s’en d’ailleurs s’en cacher.
En revanche, ce sont les évêques traitres à leur fonction de bergers qui sont les plus responsables par leur lâcheté.
MichelMICHEL
Les “Lois non-écrites” d’Antigone l’emportent sur “la loi” de Créon…
VIVANT
C’est une lecture classique. Cependant, quel chrétien irait risquer sa vie pour enterrer son frère ? Antigone croyait de ‘bonne foi’ à des choses qui nous semblent étonnantes. Il faut suivre sa conscience et former son intelligence. Une Antigone chrétienne raisonnerait autrement, comme par exemple : ne pas travailler le dimanche, protéger de son corps l’eucharistie, lutter contre le crime d’Etat qu’est l’avortement provoqué, … .
Biem
“la liberté de conscience, par ailleurs garantie par la Constitution”? C’est une plaisanterie? Et la clause de conscience des médecins, qu’en fait-on alors? Et l’obligation vaccinale de facto? Une simple loi serait capable d’effacer une garantie constitutionnelle?
VIVANT
Ok Mgr. Sur le parvis de Montmartre en 2020, faisiez-vous partie des hygiénistes du covidisme qui portaient le masque, la muselière, afin de plaire au médecin Mgr. Aupetit, de plaire aux médecins de plateau, au gouvernement totalitaire en marche ? J’espère que non. Muselière et maintenant coulpe pédocriminelle devant un monde qui avorte massivement ses enfants (crime abominable selon l’Eglise et les philosophes sensés) : ils sont ridicules ces dévitalisés qui se disent ‘honteux’. Vous avez le sperme de Vie, il ne sert à rien d’aller le répandre sur les salons et tapis rouges élyséens. Baptisez, baptisez, confirmez, prenez vos croix, duc in altum et non pas ‘en marche’. Confessez la Vie en face des paganismes mortifères (laïcismes, islams, maçonneries, matérialismes, nihilismes sans avenir) !
VIVANT
Si Mgr. EMB se rend à la convocation du césarion Moussa Darmanin alors il me semble qu’il fait une erreur de pas de danse sur les pontons de Rochefort. Il n’a plus qu’à signer demain une constitution civile du clergé et d’inaugurer une autre mosquée.