L'évêque de Nanterre s'est prononcé, sur Radio Notre Dame, contre la décision de la Cour de cassation, qui a considéré il y a quelques jours qu'une PMA réalisée par une femme à l'étranger ne constituait pas un "obstacle" à l'adoption de l'enfant par sa compagne :
"C'est un avis juridique par rapport à la loi existante. Mais ce n'est pas un avis éthique. Ce n'est pas parce que la loi dit quelque chose que, effectivement, cela a une valeur morale. La question reste entière : [qu'en est-il de] ces enfants, qui sont nés de manière artificielle, dont on ne connaîtra pas le père, qui ne pourront pas grandir dans l'équilibre de l'altérité et de la différence sexuelle ? On met en oeuvre, on reconnaît des choses… mais ce que la cour de cassation dit, c'est le droit, et ce que nous affirmons, c'est l'éthique, c'est à dire "qu'est-ce qui est bon pour l'enfant ?" Tout avis de la cour de cassation ne changera rien à cela. La question reste entièrement posée : qu'en est-il de ces enfants ?
Il y a un cas, dans le diocèse de Nanterre actuellement de deux hommes qui ont fait faire une procréation médicalement assistée aux Etats-Unis, alors que c'est interdit. Puis ils ont fait porter par une mère porteuse, dans un autre Etat, les deux enfants et ils les ont ramenés aujourd'hui en France. On voit bien qu'on force la porte pour forcer la loi française à passer le cap de la PMA et de la GPA. On nous avait dit que le "mariage pour tous" ne conduirait pas à la PMA et à la GPA, on voit bien qu'on force encore la porte, une fois pour toutes, pour nous forcer à accepter l'inacceptable."