Lu sur Americatho :
"Dans un très long entretien accordé au très progressiste journal catholique National Catholic Reporter, et paru vendredi dernier, l’archevêque de Philadelphie (Pennsylvanie), Mgr Charles Chaput, est interrogé par le journaliste John Allen – un bon journaliste qui travaille dans un mauvais journal… – si un catholique peut voter de bonne foi pour Obama. La réponse de l’archevêque est sans ambigüité : « Je
ne peux répondre qu’à titre personnel. Je ne peux certainement pas
voter pour un candidat qui est pro choix ou pour l’avortement ». Tout en étant lui-même inscrit comme « électeur indépendant » – donc ni Républicain ni Démocrate –, il déclare que « comme
particulier et comme électeur je suis personnellement très préoccupé
par tout parti qui soutient le changement de la définition du mariage,
qui soutient l’avortement en toutes circonstances et qui veut
restreindre la compréhension traditionnelle que nous avons de la liberté
religieuse. Ce type de choses me rendent très mal à l’aise ». Mgr Chaput ne dit pas qu’il votera pour Romney, mais, sans le moindre doute, qu’il ne votera pas pour Obama le 6 novembre.Allen interroge l’archevêque sur le projet de budget rédigé par le député catholique Paul Ryan, désormais colistier de Mitt Romney,
un projet qui a aussi été une cause de préoccupation pour certains
secteurs catholiques allant jusqu’à affirmer – et pas seulement aux
États-Unis – que Ryan n’agissait pas en catholique : « Jésus
nous a dit très clairement que si nous n’aidons pas les pauvres, nous
irons en enfer. Point. Il n’y a aucun doute là-dessus. Ce doit être la
préoccupation fondamentale des catholiques et de tous les chrétiens.
Mais Jésus n’a pas dit que le gouvernement devait s’en occuper, ou que
nous devons payer des impôts pour prendre soin d’eux. Ce sont là des
jugements prudentiels. Quiconque condamnerait quelqu’un en raison de sa
position sur les impôts, franchit un pas que je ne saurais faire comme
catholique… Vous ne pouvez pas dire que quelqu’un n’est pas chrétien
parce qu’il veut réduire les impôts. Encore une fois, je parle en mon
nom propre, mais c’est certainement là une position catholique légitime.
Et dire que ce serait là, d’une certaine manière, un mal intrinsèque
comme l’avortement n’a aucun sens »."