Le nouvel archevêque de Toulouse n’a rien trouvé de mieux à faire en arrivant dans son diocèse que d’y interdire la soutane :
Pourtant la soutane est un formidable moyen d’évangélisation. L’abbé Montarien racontait ainsi que les gens ont besoin de voir un prêtre : avec sa soutane, on venait lui parler, comme cette jeune femme que sa vue dissuada de se jeter sous une rame de métro. Un témoin raconte :
« Il est venu donner les derniers sacrements à mon beau-frère à 2 heures du matin : ʺje ne peux pas aller à l’hôpital dans la journée, car on m’arrête à tous les lits… Tous les gens ont besoin de prêtresʺ
L’interdiction de la soutane nous ramène aux années 70-80 :
« Dans les années 80 le débat sur l’habit ecclésiastique battait son plein, et il était question que la conférence épiscopale de France décide qu’il pouvait être réduit au port d’une simple petite croix. L’abbé affirma que si la conférence en décidait ainsi, il porterait une croix… Stupéfaction… Avant d’ajouter en souriant : ʺsur ma soutaneʺ… Fou-rire général ! ».
Un prêtre parisien raconte :
« On dit que la soutane ferme des portes, moi, ça m’en ouvre. C’est un prétexte pour engager une discussion. Avec mon habit décalé qui symbolise une tenue de service, les gens m’abordent plus facilement. Si je veux être tranquille quand je prends le train, je range ma soutane dans la valise ! »