Dans son sermon lors des ordinations à Zaitzkofen, le 2 juillet, Mgr Fellay est revenu sur son communiqué, qui avait fait couler de l'encre. Il précise notamment :
"[…] Beaucoup aimeraient voir les choses en noir et blanc, mais ce n’est pas ainsi. C’est pourquoi ce communiqué ne veut pas dire que nous voulons rompre avec Rome, mais que nous demandons la clarté et que nous ne sommes pas prêts à faire dérailler notre train…, car il y a des réalités plus importantes (qu’une reconnaissance purement canonique) sur lesquelles il faut insister. Chaque société – que ce soit l’Etat ou l’Eglise – a un but, une structure, avec ses droits et ses lois. C’est d’ailleurs pourquoi on peut dire que l’Eglise est aussi un Etat de droit. Ce droit est celui d’avoir et de respecter l’ordre qui correspond à sa finalité. Et il peut y avoir des abus.
Le tout premier point pour chaque société est son but qui domine tout, qui fixe sa structure, sa constitution, ses moyens. Ainsi, le but de l’Eglise est le salut des âmes. C’est pourquoi le Droit canonique dit que la loi suprême est le salut des âmes, suprema lex salus animarum. Cela signifie, mes chers frères, que toute loi, que tout exercice de l’autorité a sa valeur et puise sa force dans cette loi suprême : le salut des âmes. C’est vrai pour chaque loi, c’est vrai pour chaque charge dans l’Eglise, y compris celle du pape. Si une autorité quelconque s’éloigne de ce but ou s’y oppose, cela signifiera un abus et on ne devra pas suivre cette autorité. C’est pourquoi nous disons, d’un côté, que nous avons le droit d’être reconnus comme catholiques, c’est normal, c’est juste ; et de l’autre côté, que cela n’est pas le principal. Le principal est le salut des âmes. […]