Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban, a écrit à ses prêtres à propos de la polémique autour du cardinal Barbarin. Extrait :
"[…] Il faut ajouter que parmi les sollicitations du monde il y a une surenchère de discours et d’images autour du sexe. La sexualité, qui est un bien voulu par Dieu et qui permet de vivre une relation de communion entre l’homme et la femme, est détournée de cet objectif pour devenir un moteur culturel et commercial. Nous sommes plongés dans un monde pornographique et personne n’en sort indemne. Quand l’Eglise dénonce ce danger, elle est moquée et stigmatisée. C’est pourtant l’effritement de la notion du bien et du mal qui brouille le discernement et fait entrer dans une conception rousseauiste de la conscience humaine « tout ce que je sens être bien est bien, tout ce que je sens être mal est mal ». (Jean-Jacques Rousseau, L’Emile). Or, la conscience ne vient pas du ressenti mais elle est l’union de la volonté, de l’intelligence et de la foi pour faire la vérité sur moi-même et admettre qu’il y a des actes que je ne peux jamais faire, des actes qui sont toujours un mal. Abuser d’enfants, de jeunes, de personnes faibles est l’un de ceux-là. Il abîme à jamais une créature de Dieu, innocente et confiante dans le prêtre qui représente beaucoup. Or, la circonstance aggravante est là : utiliser son autorité pour parvenir à des fins ignobles. On comprend alors les réactions de l’opinion publique qui est scandalisée quand surviennent de telles affaires. Mais, en même temps, notre société fait l’éloge de toutes les formes de sexualité. […]"