Mgr Gueneley, évêque de Langres, signe un remarquable éditorial :
"En proposant aux catholiques une veillée pour la vie naissante, une veillée qui comporte, entre autres, la célébration des Vêpres et une adoration eucharistique, le pape Benoît XVI entend faire réfléchir sur le grand respect et la défense de la vie humaine depuis son commencement et jusqu’à la fin. […]
S’il existe une opportunité de porter dans la prière la préoccupation et le devoir de promouvoir la vie à naître, c’est qu’un certain relativisme moral ambiant risque d’émousser le courage des parents, et plus souvent et plus particulièrement des mères, qui font le choix de garder leur enfant et refusent la voie de l’avortement. Le danger est aussi de banaliser une pratique, parce qu’elle est inscrite dans la loi. On sait bien que ce qui est légal n’est pas toujours moral. Le droit de vivre est valable pour ceux-là même qui n’ont pas encore de voix. L’Église ne doit-elle pas parfois être la voix des sans-voix, des plus vulnérables, des plus faibles ? […]
Par ailleurs, certains soulignent que l’avenir est sombre et incertain et s’interrogent : «Est-il raisonnable et envisageable de donner la vie à un enfant, pour lequel on suppose qu’il lui sera difficile d’avoir une vie vraiment humaine ?» Cette question-objection n’envisage souvent la vie que sous l’aspect biologique, social, économique ou environnemental. Sans négliger pour autant ces aspects, la vie humaine a un sens, parce qu’elle donnée par Dieu, parce que toute personne humaine est créée par Dieu et qu’elle est appelée à vivre de l’amour que Dieu lui offre et à entrer en communion avec le Christ, en particulier, par le baptême. Son avenir prend sens. Toute personne, même handicapée dans sa chair, dans son mental, dans son environnement, demeure une personne humaine, capable d’aimer et d’être aimée. Cela n’a pas de prix ou plutôt est d’un grand prix.
Enfin, il convient de souligner qu’un avortement ne peut devenir un acte anodin ou soit pratiqué par eugénisme, pour sélectionner des enfants sans défaut. En réalité, il laisse des traces chez les femmes qui y ont recours et engendre des souffrances psychiques et des blessures. C’est pourquoi, il faut accompagner les femmes qui désirent donner naissance à un enfant et dont l’entourage les pousse à le refuser. Elles ne doivent pas rester seules à affronter les difficultés qui se présentent à elles. Je suis étonné par le combat que certains mènent pour conserver certaines espères animales en voie de disparition et l’indifférence pour défendre la vie humaine en ses débuts. […]
Ceux et celles qui croient à la vie, à la beauté de la vie humaine de l’enfant dès sa conception, sauront trouver les chemins, face aux difficultés, pour favoriser le maintien de la vie humaine commençante et fragile. La prière de l’Église ne sera pas superflue."
Hermine
On aurait aimé qu’un tel texte soit signé par la Conférence Episcopale des Evêques de France!
C’est un début peut-être ?
Merci Monseigneur.
Galtierus
Bravo et merci, Monseigneur !
(Et merci au SB pour sa vigilance et son ouverture d’esprit !)
JACQUES-FRANCOIS
Tremblement de terre dans Landerneau !
Que Tu es grand Seigneur !
Maranatha !
Merci !
JFL
BERT
Merci Monseigneur pour ces propos inspirés d’en Haut !
Les plus petits ne sont pas abandonnés. L’Eglise est là, ferme et lumineuse, pour rappeler que son Maître est à la fois la Voie, la Vérité et la VIE !
Un père de famille nombreuse reconnaissant.
Cassianus
Si l’embryon humain ne court aucun risque de ne pas aller au Ciel en mourant avant sa naissance, comme le laissent entendre les théologiens qui ne veulent plus parler des limbes, pourquoi ne pas lui épargner les souffrances (et les dangers spirituels !) de la vie terrestre, en le propulsant immédiatement dans le Royaume de Dieu ? Là, il aura tout le loisir “d’aimer et d’être aimé”… Le problème de l’avortement, ce n’est pas le sort des enfants avortés, mais celui des avorteurs. C’est en fonction du bonheur que les parents escomptent tirer de leur progéniture qu’ils l’acceptent ou la refusent, lorsqu’ils en ont le choix. On fait des enfants pour se faire plaisir. L’Evangile même laisse entendre que c’est pour survivre en eux (on ne se marie pas dans le Royaume de Dieu parce qu’on est immortel). Si donc le véritable objectif de la procréation est de satisfaire les désirs égoïstes des procréateurs, le discours pro-vie doit démontrer que le bonheur qu’apportent les enfants vaut bien toutes les souffrances qu’ils risquent de causer. Mais comment aller dans ce sens, dès lors que l’on a admis la légitimité d’une régulation des naissances, par des moyens même naturels ?
Sancenay
Apparemment il est plus ringard de dire tout simplement que toute “vie est sacrée”
que de porter un chasuble “genre Jacquard!”
On est heureux cependant de constater que la carte du Salon Beige ait manifestement invité Monseigneur Gueneley à “plier”, selon son vocable, dans le bons sens…
Nicole
Merci Monseigneur pour ce rappel de la Vérité: toute vie est une histoire sacrée et mérite d’être vécue.
“Les malades, les handicapés et les personnes âgées” sont la force rédemptrice du monde moderne”. Ce sont les “petits de l’Evangile”. Aimons-les généreusement et la vie trouvera tout son sens.