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Mgr Marc Aillet revient d’Irak

Du lundi 27 au jeudi 30 octobre 2014, Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron s’est rendu à Erbil (Irak) auprès des chrétiens et d’autres communautés déplacées en compagnie de Dominique Behnan Aziz, président de l’Association des Chaldéens de Pau. Ils étaient accompagnés de Thibault Luret, du service de communication du diocèse :

Réfugiés dans leur propre pays. C’est ainsi que les chrétiens d’Irak, et d’autres communautés persécutées considèrent aujourd’hui leur situation en constante dégradation. Chaldéens, Syriaques catholiques, Yézidis,… se sont ainsi retrouvés par milliers contraints de fuir les islamistes de Daesh et de rejoindre la ville d’Erbil, dans la région autonome du Kurdistan d’Irak.

« Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui» (1 Corinthiens 12. 26, 27)

Sensible à leur souffrance, le diocèse a participé à de nombreux témoignages de soutien à ces chrétiens persécutés ; à Bordeaux le 13 septembre et à Pau le 27 septembre dernier. Dans cette lancée, et souhaitant concrétiser notre soutien, Mgr Aillet a demandé à la pastorale Famille et vie du diocèse d’organiser un parrainage spirituel entre familles de notre communauté et familles de déplacés d’Irak. Cette démarche est complémentaire à toutes les demandes d’aide matérielle coordonnées par de nombreuses associations (OEuvre d’Orient, Aide à l’Eglise en Détresse, Fraternité en Irak, Ordre de Malte, SOS Chrétiens d’Orient …) qui oeuvrent sur place depuis des mois.

En lien étroit avec l’Association des Chaldéens de Pau1, Mgr Aillet s’est rendu à Erbil (Irak) avec Dominique Behnan Aziz, président de cette association, pour signifier par leur présence la proximité de notre Eglise particulière de Bayonne, Lescar et Oloron. Ce voyage a ainsi été l’occasion d’aller au chevet des chrétiens persécutés, de leur témoigner directement notre fraternité, de partager avec eux pour un court instant la misère de leur situation précaire, de réaliser l’ampleur du désastre humain… et de recevoir d’eux des témoignages bouleversants de Foi et d’Espérance.

Dans un contexte politique instable et face à l’arrivée de ces milliers de familles déplacées, nous avons rencontré ceux qui tentent du mieux qu’ils peuvent de gérer cette situation de crise : Les différentes communautés chrétiennes et à leur tête les évêques qui s’activent sans relâche pour se faire le relais des différentes organisations et gérer les besoins matériels des camps et centres d’accueil, le consul de France à Erbil, qui a bien voulu nous recevoir, Mgr Bachar Warda, évêque chaldéen du diocèse d’Erbil avec qui nous avons eu un long échange, les prêtres de différentes communautés, les membres d’ONG, les associations,… Tous nous ont fait part d’une situation en constante dégradation, notamment en perspective de l’hiver qui approche.

Sel et lumière de l’Irak

Partir ou rester ? Face à ce désastre humanitaire, les avis de ceux que nous avons rencontrés sont partagés. Ces chrétiens aiment leur pays et voudraient y rester. Ils ont contribué depuis les premiers siècles à la richesse de cette région. « Les chrétiens sont le sel et la lumière de ce pays ». Mais aujourd’hui ils se sentent rejetés, et nul ne peut les forcer au martyre, d’autant que leur première préoccupation est l’avenir de leurs enfants. « Il ne s’agit pas de sauver un pays, mais des gens » conclu un prêtre chaldéen.

A cela, L’Église en France, avec le soutien de diverses organisations dont l’oeuvre d’Orient, a répondu en créant mercredi 29 octobre dernier une plateforme pour soutenir l’accueil des réfugiés chrétiens d’Orient; le CCARCO: Comité Catholique d’Accueil des Réfugiés Chrétiens d’Orient.

Oasis dans ce désert : le séminaire patriarcal chaldéen où nous avons été accueillis, forme actuellement 28 séminaristes pour 8 diocèses (et communautés) différentes. Ces jeunes hommes ont fait leur choix. Malgré les risques qu’ils connaissent puisque la plupart sont eux-mêmes des déplacés, ils resteront et seront prêtres en Irak. Ils donneront leur vie à l’Eglise et aideront leurs fidèles à porter la croix. Très heureux et touchés de rencontrer Saïdna (l’évêque), comme tous ceux que nous avons visités, ils sont heureux de savoir que chez nous 21 séminaristes se préparent aussi à devenir prêtre. « Au milieu du déluge, dit l’un d’eux, votre venue est comme la colombe qui revient vers l’arche, porteuse d’Espérance, annonçant que la terre est proche ». Comme en écho à sa parole, un peu plus loin, résonne le bruit d’un chantier en construction : on y construit un camp et une église : Soltanat alsalam, Reine de la paix…

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