Mgr Jean-Paul Mathieu, Évêque de saint-Dié, écrit :
"Le débat est vif.
Est-il bien lancé ? Le domaine des sentiments est évidemment
respectable. L’amour est une donnée importante dans ce monde où croît la
violence.
L’éducation à la vie affective et sexuelle, qui est du ressort des
familles, doit aussi être relayée dans toutes les instances éducatives.Les jeunes ont besoin de repères.
Il y a la situation des personnes homosexuelles, que la famille a
parfois du mal à accepter et que la société a souvent stigmatisées. Nous
en connaissons. Elles
ont leur place dans la société et dans l’Église. Nous devons nous
interroger là-dessus.Pour autant, faut-il remettre en cause un socle essentiel de notre
société ? Le mariage, union d’un homme et d’une femme, donne des repères
clairs sur la famille : avant d’être une question de sentiments, il
garantit la stabilité sociale et la filiation. S’il y a des situations où ce modèle ne marche pas très bien (mais ce
n’est pas d’aujourd’hui), ça ne veut pas dire que le mariage d’un homme
et d’une femme
est périmé. Si le code de la famille en vient à ignorer la différence
sexuelle, en remplaçant à chaque fois “père et mère” par “parents”, l’on
remet en question cette définition du mariage : cela ébranle un
fondement de la vie sociale et le repère essentiel de la filiation :
repère indispensable dans une société qui n’en a plus guère.Toutes les religions manifestent leur inquiétude et cherchent à faire
valoir leurs arguments, non pas d’abord d’un point de vue
confessionnel, mais au nom d’une idée de l’homme commune à beaucoup,
même non croyants.Parmi d’autres, les évêques interpellent les responsables chargés de
faire les lois, ils appellent aussi tout citoyen à entrer dans ce débat
de façon constructive.
Dans le respect de tous."