"Les médias s’en
sont fait l’écho : les évêques de France, rassemblés à Lourdes pour leur
assemblée plénière, ont clairement pris position contre le projet de
loi consistant à modifier substantiellement le contenu du mariage civil
au point de le dénaturer. Il ne s’agit pas là d’un mépris pour les personnes homosexuelles, ni
d’une incapacité à entendre les appels au respect que ces mêmes
personnes expriment. Avec beaucoup, nous condamnons les moqueries et les
brimades qu’ils disent subir de multiples manières.Pourquoi nous opposons-nous à ce projet de loi ?
- Parce que le mariage est une institution qui
organise et soutient les relations, les engagements, les droits et les
devoirs réciproques au sein de la société : elle s’appuie sur les
relations homme/femme, père/mère, fils/fille, frère/sœur. Elle se
préoccupe de son avenir. - Parce que le mariage n’est pas le lieu de la reconnaissance par la société des relations amoureuses entre les citoyens.
- Parce
que les enfants sont le fruit de l’amour entre un homme et une femme.
Ils trouvent auprès d’eux un père et une mère qui leur apportent la
richesse de leur complémentarité. - Parce qu’il n’y a pas un droit
au mariage, ni un droit à avoir des enfants, et encore moins à celui
d’en obtenir par toutes sortes de moyens. - Parce que les enfants
ont le droit de connaître ceux qui les ont engendrés, d’être ainsi
insérés dans une lignée, d’être éduqués par eux et de les nommer : papa
et maman. - Parce que ce projet est une mauvaise réponse à une
souffrance exprimée, une réponse qui va créer bien d’autres souffrances
et fragilités en bousculant les repères fondamentaux. - Parce que quelque chose de très profond est atteint dans ce bouleversement culturel et anthropologique.
- Parce
que tout cela se fait à la hâte, sans un temps de débat approfondi,
alors que la question est grave et ne revêt pas un caractère d’extrême
urgence.
Que pouvons-nous faire ?
- Réfléchir, nous former, débattre, informer,
argumenter, parler autour de nous. Le site de la Conférence des évêques
de France offre de nombreux repères. - Envoyer à nos députés et à nos sénateurs une lettre, personnelle si possible, de préférence à des pétitions toutes faites.
- Demander que les élus ne soient pas soumis à la discipline de groupe lors des votes à venir.
- Exprimer
son point de vue de toutes les manières qui soient respectueuses des
personnes et de la légalité, sans se faire récupérer par des initiatives
dont on ne connaîtrait pas les origines. - S’opposer à toute forme de mépris pour les personnes homosexuelles.
Bien sûr, nous nous appuyons sur tout ce que nous apporte la
révélation judéo-chrétienne, même si nous ne l’exprimons pas en tout
premier : la reconnaissance du statut essentiel du couple homme-femme
étant un bien universel. Mais nous accompagnons aussi nos démarches de
la prière pour l’éveil de la conscience de tous les hommes, et pour que
le Seigneur nous aide à trouver la juste manière d’exercer nos
responsabilités dans les débats actuels."