Mgr Rivière, évêque d’Autun, a commenté dans La Croix l’encyclique Dilexit nos sur le Sacré-Coeur. Il est intéressant de noter qu’il évoque au passage l’importance de la réparation (idée qui avait assez largement disparu des discours ecclésiastiques depuis quelques décennies et qui est réapparue, de façon aussi heureuse qu’inattendue, dans l’encyclique):
La dévotion au Sacré-Cœur n’est pas un gadget pour personnes désœuvrées ! Elle renvoie à une réalité que comprennent les amoureux. Au contact de l’être aimé, je reçois de me connaître moi-même, et je suis capable de m’unir par amour.
La vraie dévotion, au sens où l’entend François de Sales, ce n’est pas une série de dévotions, c’est une vie concrète, entièrement assouplie et entraînée par la charité, presque naturellement, à faire le bien sans relâche, à aimer en éprouvant que le joug de l’amour est tellement plus doux et facile à porter que celui des rigueurs moralisantes. Le pape, en ce sens, a cette expression : « Le Seigneur t’envoie faire le bien et t’y pousse de l’intérieur » (n. 215).
Le cœur croyant est poussé intérieurement à consoler, à réparer, à aimer en acte et en vérité dans une continuité du cœur aimant du Christ, ouvert par la lance sur la croix. Le cœur du Christ ne cesse pas d’aimer.