Jeanne Smits a retranscrit la conférence donnée par Mgr Schneider à Paris il y a quelques semaines. A la fin de cette conférence, parmi les questions, Mgr Schneider avait été interrogé sur la possible, devenue réelle, abrogation de Summorum Pontificum :
Une question pose ceci : « Si le Motu proprio Summorum pontificum venait à être supprimé, quelle attitude devraient adopter les communautés Ecclesia Dei qui souhaitent rester fidèles à la forme extraordinaire de la messe ? Doivent-elles privilégier l’obéissance, ou entrer en résistance ? Pour l’instant cela ne semble pas viser les communautés Ecclesia Dei, mais dans cette hypothèse, quelle attitude recommandez-vous ? »
Ce sont pour l’instant simplement des hypothèses. Il ne semble pas que le Saint-Siège doive abolir Summorum Pontificum, je considèrerais cela très irréel, pas réaliste. Mais il y aura peut-être une limitation de l’usage de Summorum Pontificum. En ce cas, je pense que vous avez, les fidèles et les prêtres, le droit à une liturgie qui est la liturgie de tous les saints, quasiment de tous les temps. Donc en ce cas le Saint-Siège n’a pas le droit de supprimer un héritage de toute l’Église. Ce serait un abus, même de le part d’un évêque. En ce cas, vous pouvez continuer à célébrer la messe, formellement en désobéissance, mais vous serez en obéissance à l’Eglise de tous les temps, à tous les papes qui ont célébré cette messe. Et continuez avec respect de prier pour cet évêque ou pour le pape. Mais trouvez quelques formes peut-être de messe des catacombes, de messe clandestine. Mais toujours avec l’esprit « sentire cum Ecclesia », avec un amour pour l’Église et pour les âmes. Donc ce serait au contraire un service que vous rendriez à l’ensemble de l’église. L’Eglise n’est pas simplement maintenant, l’Église est de tous les temps.