Invité du Figaro, Michel Onfray a parlé du sacré (via). Extrait :
"J'ai vu les effets de Vatican II à la messe étant gamin, avant on avait les filles d'un coté, les garçons de l'autre et le prêtre de dos les yeux tourné vers le soleil levant et cela faisait sens. On attendait la Lumière car le Christ était la Lumière.(…) Le prêtre s'adressait à Dieu et était l'intercesseur de ses ouailles qui étaient derrière lui mais tous tournés dans le même sens. Et d'un seul coup on a dit : on change tout ça, on installe l'autel au milieu du cœur et on tourne le dos à Dieu puisque le Tabernacle est derrière (…). Et puis, on dit que la musique n'a plus besoin d’être sacrée d’où la guitare dans La vie est un long fleuve tranquille, on a le curé qui s'habille en jean. Maintenant, on tutoie Dieu et on ne parle plus en latin. L'église a dit : 'on n'a plus besoin de sacré, la transcendance est dans l’immanence', c'est-à-dire qu'elle avalise l'évidence de ce que la civilisation dit : nous avons perdu le sens du sacré judéo-chrétien".