La majorité du parlement libanais a retiré son veto à la candidature du chef des armées à la présidence, rendant plus proche la probabilité de voir le général Michel Suleiman prendre la tête de l’Etat. Cette avancée, annoncée par l’élu Amman Houry après des semaines d’impasse politique, survient au lendemain du début de la conférence d’Annapolis (Maryland) sur la paix au Proche-Orient, à laquelle la Syrie avait participé.
Michel Suleiman, chrétien maronite, avait été nommé par la Syrie à la tête de l’armée. Il apparaît comme une personnalité consensuelle, pouvant être soutenue à la fois par la majorité gouvernementale, qui a l’appui de Washington, et par l’opposition pro-syrienne. Toutes les parties semblent le considérer, du moins pour le moment, comme un acteur relativement neutre, susceptible de garantir qu’aucun camp ne dominera la scène politique.
Toutefois, selon la constitution libanaise, le chef de l’armée doit démissionner 2 ans avant de se porter candidat à la présidence.