Les médias nous rabachent que la mobilisation des étudiants contre le CPE (et contre Villepin) est impressionnante. Daoudal nous rappelle qu’il n’en est rien. En effet, les chiffres qui filtrent sont exemplaires : à Evry, 450 étudiants sur 10.000 ont voté la grève ; au Mans, 400 étudiants sur 6.000 ont voté le blocage ; à Montpellier III, qui compte 20.000 étudiants, il y avait 600 personnes à l’assemblé générale qui a reconduit le blocage ; à Metz, la grève a été votée lors d’une assemblée générale de 500 personnes, sur 20.000 étudiants !
"L’exemple de l’université des lettres de Bordeaux en est une illustration toute particulière. La prétendue assemblée générale est organisée dans un amphithéâtre de 700 places. Un peu petit, quand on sait que l’université compte 16.000 étudiants. Mais à l’heure dite, il n’y a là que quelques personnes, dont la première initiative est de rebaptiser l’amphithéâtre du nom de Joëlle Aubron, la terroriste d’Action directe qui vient de mourir. Et dans la salle est installée une banderole où est écrit en lettres rouges le slogan léniniste: "Paix entre les peuples, guerre entre les classes".
Dans un grand élan démocratique, les organisateurs décident qu’ils sont vraiment trop peu nombreux pour voter le blocage de l’université. C’est-à-dire qu’ils sont trop peu nombreux pour bloquer quoi que ce soit. Après avoir battu le rappel des troupes (y compris dans les facultés de droit et de sciences), nouvelle "assemblée générale" 3 heures plus tard. Cette fois, ils sont près de 300. Dont bon nombre est venu pour… refuser le blocage. Après discussion, on passe au vote. Résultat : une "majorité" de 122 voix pour le blocage. Soit 0,76% des étudiants de l’université des lettres."
Conclusion : "il ne s’agit pas d’un mouvement étudiant contre le CPE (qui ne mérite pas tant de passions), mais d’une opération ouvertement subversive menée par une infime minorité."
Jolidragon
C’est donc ca la mobilisation spontanée des étudiants…
Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement ne montre pas ces chiffres, ces éléments d’informations. Je ne comprends pas.
Lechercheurmasqué
Depuis Jussieu, où je suis chercheur et ai donc accès à la fac, je souhaite témoigner de ce que j’ai vu : c’est à dire un ciquantaine d’étudiants (100 serait un grand maximum) bloquent les entrées d’un campus de 20000 étudiants. Il s’agit donc bien d’une infime (et infâme) minorité.
Pour ce qui est des chercheurs, les détours qui nous sont imposés par les parasites sont de plus en plus mal supportés par mes confrères qui tentent de plus en plus souvent de forcer les piquets de grève.
un des resistants de Nanterre
ahhh quel soulagement d’ entendre votre blog parler de ça alors que moi étudiant de Nanterre je subis leur parodie d’ AG depuis 3 semaines, les blocages de batiments depuis 2 semaines, leurs discours syndicalistes depuis mes 2 années d’ histoire. Mais courage l’ éxaspèration monte du coté des non- grévistes de 17 nous sommes passés à 585 au moins comme ca les rouges ne peuvent plus nous flicer en nous attendant à la sortie de l’ amphi pourr nous faire comprendre avec leurs poings qu’ ils sont fondamentalement contre nos idées et encore j’ ai la chance d’ être un homme car ils ont une prédilection pour taper des étudiantes!!! Jamais subir toujours agir résistance et courage
Ad jesum per mariam
Enfin, le salon beige parle de cette mascarade.
Comme poitevin, nous subissons cette masacrade depuis trois semaines,et nous ne savons pas si cela finira un jour.
C’est effectivement une minorité relayé par des syndicats tels que SUD, la CGT, en bref des syndicats marxistes comme cette grêve
svenhought
C’était déjà comme cela en 1968, à la Fac de droit d’Assas. Je le sais bien, j’y étais assistant et je participais tous les jours aux parodies d’AG (pour les contrer, vous vous en doutez certainement).
Bien des AG qui “votaient” ne réunissaient pas plus de 20 à 30 personnes, dont une partie souvent racolée à la dernière minute pour faire nombre.
Quand les agitateurs se rendaient compte qu’il n’auraient pas la majorité qu’ils espéraient sur un sujet, car il y avait beaucoup d’étudiants opposants à leur mouvement qui ne cachaient pas leurs sentiments, ils faisaient durer la discussion pour avoir le temps de rameuter des complices dans les autres amphis. Il y avait ainsi des escouades volantes d’agitateurs gauchistes qui allaient d’amphi en amphi pour truquer les votes. Eux, ils étaient censés représenter le peuple, le vrai, comme les sectionnaires venant à la Convention en 1792 pour menacer les députés. Les opposants ne représentaient qu’eux-mêmes et étaient tout juste tolérés.
La démocratie à la sauce gauchiste, on sait ce que c’est : du bourrage de crâne + de l’intimidation + du mensonge + (quand ils le peuvent) des violences physiques. Nihil novum sub sole.
Les plus à blâmer dans cette agitation, ce sont les racailles d’enseignants qui mobilisent leurs élèves, comme ils disent, et les endoctrinent. C’est du viol de conscience, un abus d’autorité, un crime.
Beaucoup d’élèves ne suivent que par faiblesse, pour hurler avec le loup, par peur de se faire remarquer s’ils se démarquaient et de subir des représailles de la part de leurs professeurs. C’est une véritable honte.
Eugène
Derrière les chiffres que vous indiquez se cache un autre problème autrement plus grave: celui de la représentativité des syndicats étudiants.
Cela dépend des années et des facultés, mais 5 à 10% (plutôt 5 que 10) des étudiants se déplacent pour donner leur voix à des listes soit farfelues (“les étudiants en goguette”… qui n’obtiennent pas d’élus), soit politisées (Unef and Co).
Or, ces élections donnent un droit de représentativité à ces groupes: “les étudiants de telle fac pense que…”.
De plus, si politique il y a, la diversité de l’hémicycle n’est pas respectée. L’université de Toulouse le Mirail, dont le président approuve les étudiants grévistes (même si sa fonction l’oblige à dénoncer le bloquage des cours), possède deux catégories de syndicalistes: à droite l’Unef, à gauche les paramilitaires en rangers, treillis et foulards palestiniens de l’Aget-SE.
Ces AG (Assemblées Générales pour les non-avertis) ne sont pas nouvelles. En fin 2002 ou 2003 par exemple, une AG s’est tenue. Il était prévu -d’après les décisions de l’AG précédente- de voter dès l’ouverture la suppression ou le maintien des piquets de grève. Seulement, le mécontentement avait saisi un peu plus de monde que prévu… et les “animateurs” n’étaient pas majoritaires. Ils ont donc attendu avant de passer au vote… en espérant que ces fâcheux étudiants qu’ils ne connaissaient pas et ne sentaient pas conquis par leurs discours.. se décident à quitter les lieux. La journée passa, des pitres se relayaient au micro, le soir finit par tomber. Il fallait passer au vote. Ils ont failli le reporter au lendemain… mais le lynchage était limite. Ils procédèrent donc au vote. Majorité certaine pour abandonner le piquet de grève. Pas pour eux… ils exigèrent donc des étudiants et des profs présents de s’installer en file indienne, chacun se tenant par la main. Chacun se plia à cette exhibition honteuse. Un compte fut fait. Le piquet de grève fut levé, mais les résultats du compte ne furent pas révélés.
Carthage
Ce mardi 7 mars, à l’université de Lille III qui comprend 23 000 étudiants (cf le site de cette université pour les chiffres ci-après), une Assemblée générale d’étudiants a voté la grève avec 870 personnes se déclarant pour le maintien du “blocage” (suivant leur langue de bois) (blocage = “piquet de grève” pour parler clairement). Ces membres de l’extrême gauche interdisent l’accès aux salles de cours aux étudiants désireux de suivre leurs enseignements. Où est la démocratie ? Le pouvoir en place a peur de faire respecter la loi et se laisse intimider par des groupuscules qui s’autoproclament juges.
Henri Védas
Plusieurs lecteurs ont des témoignages de première main sur la subversion anti-CPE : je suggère qu’ils n’hésitent pas à ouvrir des blogs, le temps du “mouvement”, racontant ce à quoi ils assistent. Créer un blog peut être gratuit, et se faire littéralement en 5 minutes :
http://www.blogger.com/start
un des resistants de Nanterre
sur ce blog des chroniques existent sur nanterre et j’ essaye avec quelques autres de faire régulièrement des posts verka.mon-blog.org non politisé juste réaliste et réflechie lisez aussi les commentaires on en apprende des vertes et des pas murs de meme que fouillez un peu dans les archives il y a du bon