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France : Société

Mise en cause de la gestion de l’Armée du Salut

A Après plusieurs mois d’enquête préliminaire de la brigade de répression de la délinquance économique visant la Fondation Armée du salut ainsi que celui qui fut son commissaire aux comptes pendant 20 ans, François Renaut, le parquet de Paris doit désormais choisir de renvoyer, ou non, le dossier devant le tribunal correctionnel ou bien de diligenter des investigations complémentaires. Depuis la plainte déposée, en mai 2007, par les deux auditeurs internes de la Fondation pour des « irrégularités de gestion », les enquêteurs ont soulevé plusieurs lièvres. Parmi eux, des indemnités de départ d’un directeur licencié jugées disproportionnées, les liens familiaux que la directrice financière entretenait avec un fournisseur ou, plus gênant, des fonds publics indûment perçus.

Une mise en cause surprenante ? Pour certains experts, pas tant que ça… Depuis que la Fondation (membre de la fédération protestante de France) a été reconnue d’utilité publique, en 2000, la Cour des comptes ne l’a jamais contrôlée. Le ministère des Affaires sociales, membre de droit du conseil d’administration, n'est jamais intervenu en 10 ans. Du coup, si le travail des salariés et autres bénévoles reste remarquable, certains choix stratégiques et financiers pris en haut lieu laissent songeurs :

  • les dix premiers salaires sont près de deux fois plus élevés qu’à Médecins sans frontières (90 000 €, contre 53 000 € net par an) 
  • certains gros chantiers n’étaient même pas soumis à appels d’offres.

L’Armée du salut française rejoint le lot des pays où sa gestion est mise en cause :Grande-Bretagne en 1993, Etats-Unis en 2004, Suisse en 2005…

Michel Janva

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1 commentaire

  1. Il y a certainement a assainir un certain nombre de choses mais il faut peut être regarder un peu plus loin en terme de salaire:
    comparons le salaire des directeurs de ces établissements qui ont souvent de multiples responsabilités, qui sont régulièrements mis en examen lorsque l’un de leur résident décède (à preuve ce directeur de maison de retraite condamné car il n’avait pas arrété ses vacances durant la période de canicule alors même qu’il avait son adjoint sur place!) et celui d’autres entreprises de même taille et du même nombre de salariés. Cette comparaison nous permettra peut être de nous rendre compte que ces salaires ne sont pas mirobolants!
    En revanche celà n’excuse nullement les malversations, simplement ne rentrons pas dans la dialectique marxiste qui consiste à taper sur les hauts salaires. mais comparons le salaire reçus avec les responsabilités assumés. Un directeur d’établissement social est responsable personnellement pénalement si la santé de ses résidents est mis en jeu.

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