… sur le site de Liberté politique rejoint les inquiétudes exprimées ici : l’ancien député européen est rassuré par la "fermeté" des députés UMP sur le "mariage" homosexuel, mais appelle à la vigilance sur la réforme du PaCS :
[L]es mesures proposées pour réformer le PaCS affaibliraient de fait le mariage, si elles étaient adoptées (sans doute par voie d’amendements). Le garde des Sceaux lui-même a annoncé cette réforme. Il convient de veiller en particulier sur le maintien du PaCS comme contrat de droit privé, qui ne peut en aucun cas être fondateur d’une filiation.
Or il est manifeste que cette réforme suit une pente dangereuse : transférer progressivement les attributs du mariage et donc de la filiation, de manière détournée, à toutes les formes légales de vie commune.
Le titre de l’article de Mme Montfort ("non à l’homoparentalité… “jusqu’à preuve du contraire”")
laissait espérer qu’elle analyserait un autre point : le fait que la Mission écarte certes les revendications des lobbies "gays", mais pas d’emblée. Elle les écarte en invoquant le "principe de précaution". Elle envoie donc le signal qu’elle n’a pas d’opposition fondamentale à ces revendications, mais qu’elle n’est pas encore convaincue.
Cette position peut sembler habile à court terme, mais elle est dangereuse. On peut la comparer au débat sur la Turquie. Trouvant trop brutal de dire "la Turquie ne doit pas intégrer l’UE, car elle n’est pas un pays européen", certains préfèrent s’attacher à des arguments plus limités tels "la Turquie ne respecte pas les droits de l’Homme", "la Turquie ne reconnaît pas le génocide arménien" etc… Mais alors quels arguments restera-t-il quand la Turquie aura reconnu le génocide arménien ? Et, dans le cas de la Mission famille, quel argument restera-t-il quand les tribunaux auront décrété qu’il est interdit de dire que l’enfant est moins bien élevé par un couple homosexuel ?
PS : le rapport de la Mission, et ses cent propositions, sont maintenant en ligne.