Mohamed Merah n'avait pas de téléphone à son nom, mais au nom de sa mère. Pour l'ex-patron de la DCRI, Bernard Squarcini, Mohamed Merah se serait "radicalisé seul" et n'appartenait "à aucun réseau". Pourtant,
les 23 notes partiellement déclassifiées montrent qu'il avait beaucoup de relations. Il a passé 1 863 communications entre le 1er septembre 2010 et le 20 février 2011.
"Durant cette période, celui qui n'est encore qu'un apprenti terroriste effectue un voyage dans plusieurs pays du Moyen-Orient et en Afghanistan. Il passe notamment 186 appels à des correspondants installés hors de France, dans 20 pays différents.
Le détail montre que Mohamed Merah a joint vocalement ou par SMS 94 numéros de téléphones localisés en Egypte, où se trouvait son frère Abdelkader, en Algérie, où demeurent son père et une partie de sa famille, mais aussi au Maroc, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Côte d'Ivoire, au Kenya, en Croatie, en Roumanie, en Bolivie, en Thaïlande, en Russie, au Kazhastan, au Laos, à Taïwan, en Turquie, en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis, en Israël, et pour finir au Bhoutan, minuscule royaume enclavé en plein cœur du massif himalayen, où Mohamed Merah appelle neuf numéros."
Après son retour, la surveillance de la police montre que Mohamed Merah s'est rapproché la mouvance salafiste toulousaine, notamment avec deux personnes parties récemment en Mauritanie.