Ivan Rioufol sur la cause de la crise économique :
"Rien n'est plus commode que d'accuser à nouveau, comme en 2009, le système capitaliste, les banques, les spéculateurs, le libre échange, etc. La gauche, évidemment, ne s'en prive pas. Certains à droite tiennent ce même discours quand, par exemple, Christian Estrosi estime que son parti, l'Ump, "devient un parti de plus en plus libéral" (Le Parisien, mardi). Serait-ce une tare? En réalité, la crise qui s'apprête à déferler sur l'Europe est, cette fois, celle des Etats eux-mêmes. Ils sont les victimes de dirigeants qui ont mené des politiques trop dispendieuses. Partout en Europe, les dépenses publiques des Etats-providence dépassent les recettes : de 27% en Grèce, 26% en Espagne, 15% en France, 10% en Italie, 7,5% en Allemagne. En fait, c'est l'idéologie socialiste, dépensière et indifférente aux réalités, qui achève de s'écrouler. Dans cette affaire, le PS ne peut jouer qu'au pompier pyromane.
De nombreux Etats, gérés depuis des décennies de manière irresponsable, sont proches de la faillite. A commencer par la Grèce. Leur solvabilité n'est "plus un fait acquis", a admis aujourd'hui le gouverneur de la Banque d'Italie et futur président de la Banque Centrale Européenne, Mario Draghi. Or ce qui frappe est la lenteur des responsables à prendre conscience des urgences. En 2007, chacun devine que François Fillon a raison quand il avoue que la France est en "état de faillite", tandis qu'il se fait taper sur les doigts pour cette vérité. Or la rigueur reste un mot imprononçable, alors qu'elle s'annonce inévitable et cruelle. Il n'y a pas trente six solutions pour désendetter les Etats : ils vont devoir engager, et très vite, d'énormes économies s'ils veulent préserver la crédibilité de la zone euro pour les investisseurs. C'est le moins d'Etat qui sauvera les Etats. Autant dire que les programmes interventionnistes du PS et du FN, à peine élaborés, prennent déjà l'eau."
Une fois que la cause aura été admise, ce qui est loin d'être le cas, il restera à décider sur quels postes il est nécessaire de faire des économies. Le camembert plus haut (cliquer pour agrandir) montre la répartition des dépenses de l'Etat en 2011. Sans surprise, le budget de l'enseignement se révèle astronomique : plus d'un cinquième du budget de l'Etat, pour des résultats décevants (malgré les chiffres de réussite au Bac…). Il sera certainement moins cher, pour l'Etat, de financer les écoles hors-contrat (via le chèque-éducation par exemple) que de poursuivre la politique actuelle. Et pour une meilleure efficacité.
HV
N’oublions pas non plus que le budget de l’Etat represente moins d’un tiers du total des depenses publiques.
GanGan
La dette de la France a commencée après le socialisme ! quand Pompidou a vendu notre monnaie aux banques privées ! lui qui venait de la banque Rothschild !
Si vous ne voulez plus de dette il faut maitriser la monnaie ! ! !
le vrai probleme c’est : La Loi Pompidou Rothschild de 1973, et le manque de frontière.
Christian83
Je ne connais pas Mr ROUFIOL, mais il ne faut pas être clerc ni enarque pour avancer un vérité aussi criarde depuis des décennies
Les Français et leurs dirigeants autant de droite que de gauche ne veulent pas regarder la verité en face : il faut serrer la ceinture fort et vite ! Mais est ce que cela suffira vraiment ? Certains économistes
que nous ne voyons jamais sur les plateaux -télé en doutent ouvertement
Axel de Boer
Le budget de l’Etat ne peut pas être sauvé dans le cadre de l’économie telle qu’elle se pratique aujoud’hui, dont le but actuel semble être la disparition de la solidarité nationale, laquelle est clairemment souhaitée par la DSE.
C’est au niveau de notre pratique de l’économie, et de l’emploi qu’il faut agir. Le problème de la dette est avant tout celui de l’emploi, et la question de l’emploi dépend de la subsidiarité et de législations favorables aux PME et à l’entreprenariat, à l’économie sociale, l’instauration d’un prix minimum des produits agricoles, l’instaurations d’une taxe écologique sur les produits venant de loin (bien plus intelligent qu’une taxe douanière car non contraire à l’OMC)….
Par ailleurs, on doit clairement se poser la question de la conformité avec le bien commun de payer l’intérêt de la dette en période de crise.
On peut penser des solutions, mais elles seront forcèment innovantes.
Elles ne seront pas libérales. L’idéologie libérale est, comme toute idéologie, contraire aux principes chrétiens et conduit au totalitarisme du marché.
Papon
Certains disent que la democratie est un systeme par lequel chacun essaye de vivre aux crochets de tous les autres…
Il est certain que, par nature, un elu est condamné à toujours avoir un temps de retard sur les evenements et à reagir à contretemps.
Babe Tisje
Monsieur Fillon nous la baille belle, en 2007, lorsqu’il déclare ” la France en état de faillite “, or, depuis, qu’a t-il fait tout en étant 1er ministre, sinon contribuer à enfoncer encore plus le pays dans la mouise, avec ses fins de semaine dans son château de Baucé à Solesmes nous coûtant chaque fois 27 000 € d’avion. Je passerais sous silence les frais plus conséquents encore du Sarko (combien pour 5 heures en Afghanistan ? – Son avion, bien sur, mais aussi un autre ” en relais ” au cas où… Et ces gens là voudraient rogner sur les petites retraites, sur les salaires notamment des infirmières, ou encore des policiers ? Vive le Roy messieurs, il nous couterait bien moins cher que cette République.
PG
@ Axel de Boer
D’accord sur votre rappel de la DSE qui exige de la société une solidarité de tous envers tous.
Mais la DSE, par la subsidiarité, demande à l’Etat l’organisation des conditions de cette solidarité et NON sa prise en charge PAR l’Etat, ce qui ‘est pas la même réalité : or vous reprochez à l’Etat de combattre la solidarité, laissant entendre que résoudre la dette et faire baisser les dépenses et donc la fiscalité et la redistribution serait contraire à la solidarité.
C’est le contraire : plus l’Etat veut assumer la solidarité, plus celle-ci recule. Car toute aide étatique accroît la dépendance et la pauvreté, par sa permanence et son automaticité. La solidarité devient alors un droit social, un avantage acquis : ce n’est plus de la solidarité, mais de al social démocratie.
La DSE est en ce sens plus proche du libéralisme que de l’aide sociale de l’Etat redistributeur.