Le Monde a interrogé Judith Butler pour qu'elle réponde aux "attaques" dont elle serait l'objet sur sa théorie. Or ce n'est pas elle qui est l'objet d'une "attaque", mais les lycéens auxquels il est imposé dans les manuels un enseignement tout à fait délirant. Cette idéologue fait mine de ne pas voir le problème, qu'elle expose pourtant :
"Si un homme se présente en société comme un "homme", cela signifie-t-il qu'il est hétérosexuel ? Il est important de distinguer l'identité sexuelle de l'orientation sexuelle. Certains hommes sont homosexuels, bisexuels ou peu actifs sexuellement, tout en apparaissant, sur un plan sociologique, comme des hommes. Certaines femmes se disent et se comprennent comme des femmes, mais ne sont pas hétérosexuelles."
Cette séparation entre la nature et la culture, cette opposition même, voilà bien le problème de cette idéologie puisqu'elle se permet de nier la nature en reconnaissant toutes les inversions sexuelles. Elle poursuit :
"La sexualité ne découle pas des classifications du sexe, ni du genre, elle se déploie sur une vie. Certaines femmes ont d'abord des relations avec d'autres femmes, puis elles épousent des hommes, font des enfants, et leur sexualité se transforme. Des hétérosexuels mariés font parfois l'amour avec des hommes ou des travestis, et leur "identité" n'est pas fixée dans la catégorie "hétéro" ou "gay". Il est toujours plus intéressant de donner une description nuancée de la vie sexuelle de quelqu'un plutôt que de l'enfermer dans une catégorie."
Sic. C'est un peu la théorie de l'évolution appliquée à la sexualité. Alors hier j'étais "hétéro" aujourd'hui je suis "homo", demain je serai "bi", après-demain, je ne sais pas encore…
"De plus, si une minorité prétend être homosexuelle, cela ne signifie pas que son statut soit contre nature et qu'elle doive être interdite de mariage ou maltraitée."
Voilà la revendication : refuser le mariage aux personnes homosexuelles, ce serait les maltraiter. Leur refuser des enfants, également. Voilà où cette idéologie mène. Mais ce n'est pas fini :
Que répondez-vous au pape Benoît XVI, qui reproche à la " théorie du genre " de défaire la " loi naturelle " entre les hommes et les femmes ?
Cette "loi naturelle" qui régit la sexualité, je voudrais savoir en quoi elle consiste, qui l'a décrétée et quelle autorité théorique la justifie. Si on pense que le pape exerce cette autorité de façon absolue, il s'ensuit que les institutions éducatives devraient cesser d'étudier les changements historiques survenus dans les pratiques amoureuses et les genres. Cette idée risque d'offenser des catholiques eux-mêmes. Le principe de l'éducation laïque, c'est de pouvoir étudier la position de l'Eglise sans être obligé d'y adhérer."
A l'heure de l'écologie, cette négation de la loi naturelle devient totalement absurde. Alors il faudrait respecter les rivières, les sols, la mer, mais pas la nature humaine ?
En 1975, Dans Persona Humana, la Congrégation pour la doctrine de la foi enseignait déjà :
"Selon l’ordre moral objectif, les relations homosexuelles sont des actes dépourvus de leur règle essentielle et indispensable. Elles sont condamnées dans la Sainte Ecriture comme de graves dépravations et présentées même comme la triste conséquence d’un refus de Dieu. Ce jugement de l’Ecriture ne permet pas de conclure que tous ceux qui souffrent de cette anomalie en sont personnellement responsables, mais il atteste que les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés et qu’ils ne peuvent en aucun cas recevoir quelque approbation."
En 1986, dans une lettre aux évêques, le cardinal Ratzinger enseignait :
"Ce n'est que dans la relation conjugale que l'usage des facultés sexuelles peut être moralement droit. Aussi, quand elle fait un usage homosexuel de ses facultés, la personne agit de façon immorale. Opter pour une activité sexuelle avec une personne du même sexe revient à annuler le riche symbole et la signification – pour ne rien dire des fins – du dessein de la sexualité selon l'intention du Créateur. L'activité homosexuelle n'exprime pas la complémentarité d'une union capable de transmettre la vie et ainsi, elle est en contradiction avec la vocation d'une existence vécue sous la forme de ce don de soi dans lequel l'Evangile voit l'essence même de la vie chrétienne. Cela ne signifie pas que les personnes homosexuelles ne soient pas souvent généreuses et capables du don d'elles-mêmes, mais quand elles entretiennent une activité homosexuelle, elles cultivent en elles une inclination sexuelle désordonnée, foncièrement caractérisée par la complaisance de soi. Comme dans tout désordre moral, l'activité homosexuelle entrave la réalisation et la satisfaction personnelle, parce qu'elle est contraire à la Sagesse créatrice de Dieu. En rejetant des opinions erronées concernant l'homosexualité, l'Eglise ne limite pas, mais défend plutôt la liberté et la dignité de la personne entendues d'une façon réaliste et authentique.
[…] ces groupes extérieurs sont mus par une vision opposée à la vérité sur la personne humaine […]. Ils reflètent, même si, ce n'est pas de façon entièrement consciente, une idéologie matérialiste qui dénie à la personne humaine sa nature transcendante non moins que la vocation surnaturelle de chaque homme. […]
Une des tactiques utilisées consiste à affirmer, d'un ton de protestation, que toute critique ou réserve à l'égard des personnes homosexuelles, de leur activité et de leur style de vie, est purement et simplement une forme de discrimination injuste. […] [L'Eglise] est consciente que l'opinion selon laquelle l'homosexualité serait équivalente à l'expression sexuelle de l'amour conjugal ou aussi acceptable qu'elle, a un impact direct sur la conception que la société a de la nature et des droits de la famille, et met ceux-ci sérieusement en danger.
Il faut fermement déplorer que les personnes homosexuelles aient été et soient encore l'objet d'expressions malveillantes et de gestes violents. Pareilles réactions, où qu'elles apparaissent, méritent la condamnation des pasteurs de l'Eglise. Elles manifestent un manque de respect pour les autres qui lèse les principes élémentaires sur lesquels se fonde une juste convivialité civile. La dignité propre de toute personne doit toujours être respectée dans les paroles, dans les actions et dans les législations. Cependant la saine réaction contre les injustices commises envers les personnes homosexuelles ne peut en aucune manière conduire à affirmer que la condition homosexuelle n'est pas désordonnée. […]"
l'anarcho
En fait cette “Judith Butler” est moins féministe que homosexualiste !…
RL
Y’en a qui sont vraiment tordus… Que dire face à tant d’absurdité ?
ID
Et si on était côté pile une femme et côté face un homme ou alors gauche/droite… Après, il n’y aurait qu’à se frotter l’un à l’autre comme les escargots… Bave en moins ?
Thierry
Cardinal comme Pape,il a toujours l’Esprit avec lui!