Enseigner ce que fut la vie quotidienne derrière le Rideau de Fer : comparable au célèbre jeu Monopoly, Kolejka enseigne comment survivre dans une économie de pénurie. Les 20 000 exemplaires de la version polonaise, sortie l'an dernier, se sont vendus comme des petits pains. 25 000 exemplaires d'une nouvelle édition en anglais, allemand, russe, espagnol, japonais et polonais, viennent d'être imprimés.
Les auteurs de Kolejka soulignent avoir voulu donner aux joueurs le goût de l'absurdité qui accompagnait les achats avant la chute du communisme en 1989. Pendant cinq décennies, les gens manquaient de tout, y compris des produits de première nécessité. Ils devaient faire la queue pour acheter du papier toilette, de la viande, du sucre ou des oranges. Les étalages croulaient en revanche sous des pots de moutarde et des bouteilles de vinaigre que l'industrie agro-alimentaire communiste produisait en quantité faramineuse.
Dans les années 1980, la majorité des produits étaient vendus contre des tickets de rationnement distribués aux salariés: viande, beurre, essence, cigarettes et jusqu'aux poudres à laver et chaussures. Le gagnant au Kolejka est celui qui achète tous les produits de sa liste. Illustrant les combines pratiquées à l'époque, des cartes spéciales permettent de gagner du temps: "un ami" du parti communiste ouvre la porte des magasins spéciaux pour apparatchiks, une "maman avec un enfant dans les bras" le prête à une autre famille pour passer devant tout le monde dans la queue. Les règles du jeu permettent aussi de faire des courses au marché noir.
Cela me rappelle ce sketch des Inconnus :
Benoît
Très bon le sketch des inconnus.
Bertrand
oh combien véridique !!!
la décadence de notre société me fait penser à celui des Romains on en prend le chemin
Bertrand
Fernand Satan …révélateur
Ogé
“Papa, tu triches ! ” Oui, mais j’ai le droit !”
Tout à fait dans l’esprit actuel, malheureusement.