Monseigneur Jean Abdo Arbach est archevêque catholique des Grecs melkites de Homs, Hama et Yabroud. Il répond à l'hebdomadaire Christianophobie :
"Dans le centre de la ville [de Homs], les gens commencent à revenir et à reconstruire leurs maisons. Mais trois raisons retiennent encore la plupart. D’abord l’hiver, qui est très froid à Homs. Il n’y a pas encore de fourniture régulière d’électricité, pas d’essence et la vie est rude. La deuxième raison, c’est qu’il n’y a pour l’instant ni travail, ni école. La troisième raison, c’est que les fidèles attendent que les prêtres et les évêques viennent se réinstaller ; c’est pour eux le signe qu’ils ne seront pas seuls et que la situation est assez sûre. C’est pourquoi nous avons immédiatement lancé les travaux de réparation de l’évêché et j’espère pouvoir m’y installer dès mars prochain. Mais le gouvernement travaille activement à rendre la ville vivable, nous avons désormais l’eau et l’électricité revient peu à peu… Doucement, la vie reprend.
Quel est l’état d’esprit de vos fidèles ?
Honnêtement, nous sommes optimistes pour la Syrie : nous savons, parce que nous le voulons, que nous réussirons à vivre à nouveau ensemble. Nous savons que le gouvernement veille à traquer tous les djihadistes qui se cachent dans la population et nous savons que notre pays retrouvera la paix. Quand ? C’est difficile de le dire. […]"