L’archévêque émérite d’Avignon s’est exprimé clairement sur l’anniversaire de la loi Veil, la procréation médicalement assistée, les recherches sur l’embryon, le clonage et l’eugénisme.
Sa conclusion mérite d’être reproduite et applaudie : "On qualifie parfois de fascistes ou de néo-nazis les opposants à l’avortement, à l’eugénisme, à la suppression des handicapés, à la stérilisation forcée ou d’autres pratiques. Nous savons qu’il y a, vis-à-vis du nazisme, un « révisionnisme » positif mettant en cause l’existence des camps de concentration et des chambres à gaz par exemple. Un tel « révisionnisme » est inacceptable et mensonger, étant donné les preuves irréfutables de ces réalités et la souffrance de millions d’êtres humains, parmi lesquels des chrétiens, qui en ont été victimes (Saint Maximilien Kolbe, Sainte Edith Stein, le bienheureux Leisner, et d’autres).
Mais il y a un "révisionnisme" que j’appellerai négatif, qui consiste à taire une autre face du nazisme, celle qui touche l’avortement, l’eugénisme et l’amélioration de la race, les expériences médicales, la suppression des handicapés, des malades mentaux, des vieillards, des non-aryens, considérés comme des sous-hommes. Ce "révisionnisme" négatif est très présent dans notre société, dans les discours politiques et scientifiques, dans les médias. Lorsqu’il est question du nazisme, on occulte la plupart du temps ces faits.
Or ces faits sont aussi caractéristiques du nazisme que les autres faits. En témoignent les sermons du cardinal August von Galen, évêque de Munster, surnommé le "lion de Munster", osant dénoncer les projets nazis d’extermination des infirmes, des vieillards, des malades mentaux, des enfants handicapés. On parle peu aussi de ce qui s’est passé en Chine, en Inde, au Japon, où l’équilibre de la population, et plus profondément même des êtres humains, sont mis en danger.