Un projet de loi en instance dans le Montana menace les prêtres catholiques de cinq ans de prison et de milliers de dollars d’amende s’ils ne commettent pas le délit excommuniable de violation du sceau de la confession.
Le projet de loi 139 du Sénat supprimerait l’exemption de déclaration obligatoire dont bénéficient les prêtres pour signaler les abus. Cela mettrait les prêtres dans la position d’être soit excommuniés, soit emprisonnés, soit condamnés à une amende.
Le canon 1386 stipule que « Le confesseur [prêtre] qui viole directement le sceau sacramentel encourt une excommunication latae sententiae réservée au Siège apostolique ; celui qui ne le fait qu’indirectement sera puni selon la gravité du délit.
Le canon 983 précise : « Le sceau sacramentel est inviolable ; il est donc absolument interdit au confesseur de trahir de quelque manière que ce soit un pénitent, en paroles, de quelque manière que ce soit et pour quelque motif que ce soit. »
De même, le canon 984 stipule : « Il est totalement interdit au confesseur d’utiliser les connaissances acquises lors de la confession au détriment du pénitent, même si tout danger de révélation est exclu.
« J’ai été catholique », a déclaré Mary Ann Dunwell, sénatrice démocrate et principale promotrice du projet de loi, lors d’un entretien avec LifeSiteNews. Mme Dunwell a déclaré qu’elle avait cessé de pratiquer la foi il y a cinq ans.
Une audition devant la commission judiciaire est prévue mardi 28 janvier.
Le sénateur Sara Novak, a répondu « non » lorsqu’on lui a demandé si le projet de loi avait fait l’objet d’une analyse sur la liberté religieuse.
« Pour protéger les enfants, il ne devrait pas y avoir d’exceptions à la déclaration obligatoire ».
La Ligue catholique a critiqué le projet de loi. « Ce projet de loi doit être retiré immédiatement », a déclaré le président Bill Donohue. M. Donohue a également qualifié le projet de loi de « violation flagrante des droits du premier amendement du clergé ».
« Il n’y a pas la moindre preuve que les abuseurs d’enfants confessent leurs péchés aux prêtres catholiques ». « En effet, il est difficile de croire qu’une personne dépravée au point d’abuser d’un enfant est susceptible de parler de son comportement à un prêtre. « Il est absurde de penser qu’un prêtre catholique violerait ses vœux pour satisfaire les intérêts des politiciens. Ils iraient en prison avant de divulguer des informations confidentielles ».
incongru
le secret de la confession et les blagues salaces que l’on entendait à ce sujet : ce que les femmes pouvaient bien raconter au curé faisaient partie des phantasmes ; à croire que les pays à majorité protestante en sont toujours là ! A partir de quelle preuve, car en justice c’est de cela qu’il s’agit, on peut se baser sur une conversation privée entre 2 personnes, dans le secret de leur intimité ? Effectivement, le droit canon relève d’un secret, vous le précisez avec même les n° d’articles, mais pour le non croyant, qui ne peut même pas connaitre toutes ces pratiques et dispositions, quelle valeur ???? S’accuser des pires crimes au cours d’une confession relève-t-il du droit pénal ? Par contre, raconter au pres des autorités qu’un tel m’a dit ceci ou cela peut être considéré comme de la calomnie, et non de la délation, à moins de considérer le prêtre investi d’une mission particulière reconnue par ledit droit civil ; pour un citoyen élevé dans la laïcité, avec l’état séparé de toute croyance, c’est inconcevable, mais certains états le voient différemment : vont-ils au bout du raisonnement qui sous tend leur curiosité ? (curiosité qui concerne ce qui se dit, en privé, et non curiosité métaphysique)
Garde67
Le secret de la confession doit être absolu… pour obtenir l’absolution. Il y a là une question de confiance totale entre le confessant et le confesseur.
Dans ce cadre de confiance et donc de fidélité au sacrement du pardon, le confesseur, à l’issue de la confession, peut demander au confessant de se dénoncer s’il a commis une lourde faute. La réconciliation du pêcheur avec Dieu passe par l’aveu des fautes commises à l’égard du prochain et les réparations qui en sont les conséquences.
La justice humaine, bien qu’imparfaite, est la première étape qui conduit à la Justice de Dieu. Et personne n’échappera à celle-ci.
Il est donc fortement recommandé de se réconcilier ici-bas. Le meilleur avocat, en ce cas, sera le prêtre qui aura conseillé de faire cette démarche d’aveu, sans trahir le secret de la confession. Le confessant ne sera pas obligé de dire à la justice que c’est sur les conseils du prêtre qu’il se présente à elle. Il garantira lui-aussi le secret de la confession.
C.B.
Il faut être vraiment naïf pour imaginer que
1) les abuseurs sont catholiques
2) les abuseurs sont des catholiques qui se confessent.
En supposant (on peut toujours supposer l’impossible) qu’un prêtre accepterait de se plier à une telle loi, que pourrait-il dire: j’ai entendu en confession quelqu’un qui s’accusait de … Je n’ai évidemment aucun moyen de savoir qui est cette personne.
Avec ça, la justice serait bien avancée!!!