Jean-François Chemain a donné un entretien à la Fondation Safe Society à Budapest en Hongrie.
Cet entretien est un témoignage de Jean-François Chemain, docteur en histoire, qui, après avoir été cadre dans des multinationales, a décidé par vocation d’enseigner pendant près de 10 ans l’histoire dans un collège de ZEP dans une banlieue de Lyon fortement islamisée. Aujourd’hui, il enseigne dans plusieurs universités l’économie et les sciences politiques, ainsi que l’histoire de l’Église au séminaire d’Ars. Il est engagé dans une association qui vient en aide aux chrétiens convertis de l’islam qui, en France, sont persécutés pour leur foi.
Sur la base de son expérience de terrain avec de jeunes musulmans, il expose avec force et vérité l’énorme défi que pose l’islam à l’Europe, mais ajoute aussitôt que ce défi n’est pas insurmontable et peut même être salutaire. Il donne ainsi des pistes pour le résoudre et cela implique une conversion en profondeur à la foi chrétienne. Selon lui, l’islam est un phénomène politique qui pose un problème politique mais qui ne peut être résolu que religieusement, sur la base de la vertu chrétienne d’amour du prochain. Mais à condition que le prochain soit la personne qui est en face de nous, Mohamed, Mustapha, ou Djamel, et non pas un vague concept.
Le véritable défi est donc de savoir toucher le cœur des musulmans en leur faisant découvrir « Dieu Amour » et « Dieu Père », deux noms qui ne figurent pas dans la liste des 99 noms de Allah.
Jean-François Chemain est l’auteur de plusieurs livres sur la laïcité et l’islam, « Une autre histoire de la laïcité », « La vocation chrétienne de la France », « Kiffe la France », « Tarek, une chance pour la France ? », « Ils ont choisi le Christ : Ces convertis de l’islam dont on ne parle pas ». Son dernier livre écrit à la suite de l’assassinat de Samuel Paty est « Non, la France ce n’est pas seulement la République ».