Sur le site du diocèse de Fréjus-Toulon, Mgr Rey revient sur le rapport entre morale et politique pour dénoncer la distinction faite par certains hommes politiques entre une éthique de conviction et une éthique de responsabilité :
"En privé, j’adhère à la morale catholique. Mais ma morale ne doit pas entrer en ligne de compte dans le vote des lois, disait récemment un parlementaire. Comme si la loi n’avait rien à faire avec la morale, et que celle-ci s’énonçait au gré de mouvements volatils de l’opinion et des impératifs de l’utilitarisme. L’éthique serait issue des urnes. Pour un chrétien, la dignité objective de l’être humain est fondée sur une vision de la personne voulue et aimée par Dieu, et sur l’unité du genre humain, fondée sur le respect accordé à chacun, en particulier vis-à-vis des plus faibles et des exclus".
suzanne de C
C’est bien là le vice de forme de notre laïcité.Séparer l’homme privé qui peut avoir des convictions pour son tapis et sa brosse à dent et l’homme publique qui doit être a-tout: athé, assexué,aphasique et amoral!Une telle dichotomie relève de la schizoprénie, annihile la rigueur, l’engagement et l’honnêteté; tout ce qui fait les grands hommes et donc les grandes sociétés!
Yann de cacqueray
Mardi Saint 2007
A mes amis qui vote Le Pen,
Suite à ce texte de Mgr Rey et quelques jours après la sortie du texte de monseigneur Cattenoz sur les élections je voudrais si vous me l’accordez reprendre avec vous un petit débat. Chacun voyant midi à sa porte je souhaite en effet mettre en valeur ce passage du texte de Mgr Cattenoz que nombre de nos amis n’ont pas cru devoir citer (Le salon Beige, Vox Galliae, le blog de Daoudal,) alors qu’il me paraît intéressant :
“Le nombre de séparations et de divorces s’accroît, rompant l’unité familiale et créant de nombreux problèmes aux enfants, victimes innocentes de ces situations. La fragilité et le nombre de foyers monoparentaux ne sont pas sans poser question. La stabilité de la famille est aujourd’hui menacée ; pour la sauvegarder, il ne faut pas avoir peur d’aller à contre-courant de la culture ambiante. Les diverses formes de dissolution du mariage sont l’expression d’une liberté anarchique qui se fait passer à tort pour une libéralisation de l’homme. Au contraire, reconnaître et soutenir l’institution du mariage est un des services les plus importants à apporter aujourd’hui au bien commun et au véritable développement des hommes et des sociétés, de même que la plus grande garantie pour assurer la dignité, l’égalité et la véritable liberté de la personne humaine”.
(…)
Puis-je me permettre de vous faire observer que le divorce dont parle monseigneur Cattenoz est le fait d’un de nos deux candidats et de ce fait le met en état de péché mortel : «Le péché mortel est une possibilité radicale de la liberté humaine comme l’amour lui-même. Il entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, notre liberté ayant le pouvoir de faire des choix pour toujours, sans retour» (CEC 1861).
Tant que nous n’avions pas le choix il était bien évident que nous les catholiques votions pour celui qui était le plus proche de nos idées (c’est d’ailleurs pour cela que nous ne débattons pas sur un vote Sarko ou Bayrou) mais aujourd’hui ou deux candidats portent nos idées, notre choix doit se porter sur celui dont l’exemplarité sera la plus grande. Peut-être ma théologie est elle un peu primaire mais semble assez proche de celle de Mgr REY je pense que pour un catholique il est préférable de mettre à la tête des institutions qu’elles soient scolaires, caritatives ou politiques celui qui semble en règle avec la doctrine de l’Eglise sur un point dont Mgr Cattenoz et le CEC nous rappellent l’importance.
Je vous souhaite ainsi qu’à toute vos familles de très belles fêtes Pascales.
(Je me suis permis de supprimer une partie de votre commentaire où vous m’avez attribué des propos que je ne vous ai jamais tenu
Philippe Carhon)