Monseigneur Shiguang est mort à 88 ans. il était évêque de l’Eglise clandestine. Cette appellation est par ailleurs malpropre, car cette Eglise est clandestine pour l’Etat chinois, mais est tout à fait légitime pour le Saint Siège. Et c’est bien ça qui compte…
Le prélat a passé 28 ans en prison pour insoumission au régime politique. Le communisme, un des totalitarismes athées du XX° siècle, sévit encore avec une vigueur qu’il ne faut pas nier. La Chine, ce n’est pas seulement un pays producteur de textile, dont les conteneurs de pulls restent sur les quais européens pour des problèmes de quota. C’est avant tout un système politique bien pire que l’URSS à l’époque de Staline, où certains occidentaux pouvaient encore dire qu’ils ne savaient pas.
Monseigneur Shiguang le savait bien, lui qui a payé toute sa vie sa fidélité à Dieu, seul véritable absolu dans le sens où Benoît XVI nous le disait aux JMJ : "L’aboslutisation de ce qui n’est pas absolu mais relatif s’appelle totalitarisme. Cela ne libère pas l’homme, mais lui ôte sa dignité et le rend esclave. Ce ne sont pas les idéologies qui sauvent le monde, mais seulement le fait de se tourner vers le Dieu vivant, qui est notre Créateur, le garant de notre liberté, le garant de ce qui est véritablement bon et vrai. La révolution véritable consiste uniquement dans le fait de se tourner vers Dieu qui est la mesure de ce qui est juste et qui est, en même temps, l’amour éternel".
Qu’il repose en paix.