Marie Eugénie de Jésus sera dimanche la seconde Française canonisée par Benoît XVI. Elle a fondé en 1839 les Religieuses de l’Assomption avec pour mission de donner aux femmes une véritable éducation à la fois scolaire et spirituelle. Cette congrégation compte aujourd’hui 14 écoles en France et est présente dans 34 pays.
Elle est née à Metz le 26 août 1817 et a passé son enfance dans une famille non pratiquante de Lorraine. Son père, haut-fonctionnaire, se sépare de son épouse après s’être ruiné en 1830. Elle part à Paris avec sa mère mais celle-ci décède du choléra. A 13 ans, l’adolescente est recueillie par une riche famille amie à Chalons. Son père la fait revenir à Paris où elle redécouvre la foi lors d’un prêche à Notre-Dame pour le carême de 1836. A 22 ans, elle crée les Religieuses de l’Assomption avec pour adage "notre spiritualité est notre bien le plus précieux". La première école ouvre en 1842, suivie de dizaines d’autres établissements en France et dans le monde, d’abord en Angleterre (1850), Espagne (1865), Nouvelle-Calédonie (1892), Italie (Rome – 1888), même jusqu’aux Philippines (1892) et au Salvador (1895). Vaincue par la paralysie, elle meurt le 10 mars 1898. Elle sera béatifiée par Paul VI en 1975.