Hier soir Vincent Maurel, 52 ans, candidat indépendant à la municipalité de Toulon, inaugurait son local de campagne et prononçait sont premier discours devant une foule d’anonymes, de commerçants du coin…
Sa liste indépendante, composée de très peu de politiciens professionnels, a été rejointe par le PCD, en la personne de Dominique Michel, délégué départemental du Parti chrétien démocrate, selon qui, à Toulon, il est possible de doubler le maire LR Hubert Falco par la droite.
Hubert Falco tient la mairie depuis 2001, date à laquelle il a succédé à Jean-Marie Le Chevallier, en rupture du Front National. Le Rassemblement National devrait avoir sa propre liste avec Amaury Navarrane, élu dans l’opposition municipale. Vincent Maurel a rencontré ce dernier, mais estime que le RN est dans une logique d’état-major national, comme les autres partis. Le PCD espérait que le RN rejoindrait cette liste… Dans son discours, Vincent Maurel indique :
Alors, qui sommes-nous ? Nous sommes les amoureux de Toulon, ceux qui sans exclusive, ni appartenance partisane, mettront le bon sens et l’ambition au service de notre Ville.
Nous ne pouvons pas laisser les politiciens se choisir leurs adversaires, et laisser perdurer ce jeu de rôles. Je suis le concurrent qu’ils n’ont pas vu venir, uniquement poussé par leur incurie. Alors oui, je ne suis pas un politicien professionnel, je n’en ai pas fait mon métier comme certains, depuis 48 ans, pour cumuler 150 ans de mandats réunis.
Mais ça, c’est le vieux monde, celui où n’ayant jamais rien su ou pu faire d’autre, ils s’accrochent à leur pouvoir, comme la moule sur son rocher. Il va falloir que nous aidions certains à faire valoir leur droit à la retraite! Entendons-nous bien, ne vous méprenez pas, je veux parler d’une équipe toute entière et de ses successeurs désignés ou auto proclamés. Je ne parle pas d’un seul homme. Celui-ci n’est pas mon adversaire. Tout le monde sait qu’il ne figurera pas au second tour, comme certains de ses amis, à la dernière Législative. D’ailleurs, il ne s’est toujours pas déclaré candidat. Je n’ose croire que c’est pour mieux et plus longtemps profiter de la position de Maire, pour sa communication « Potemkine » ! […]
La politique n’est pas ma raison de vivre, mais Toulon est ma préoccupation et mon équipe et moi-même démontrerons qu’on peut faire beaucoup mieux, avec de l’ambition, du bon sens et une grande volonté, sans taxer davantage. […]
Pour conclure, abordons un grave sujet de préoccupation, que notre équipe prendra à bras le corps. Je veux parler de la Sécurité. On nie trop souvent la réalité d’un problème grandissant hélas, et ce ne sont pas les commerçants, qui se sont fait agressés récemment encore, qui me contrediront, quelques-uns sont avec nous ce soir, on peut les remercier de maintenir leur activité avec courage. Il faut en finir avec les politiques de l’excuse ou de l’autruche. Nous remplacerons le concept de paix sociale par celui de paix publique, laquelle ne s’achète pas par des compromissions. Il faut doubler les effectifs de notre Police Municipale et lui donner des moyens modernes en matière d’équipement. C’est nécessaire pour redorer l’image bien dégradée de notre Ville, y faire venir des touristes en nombre, des entreprises et des investisseurs, et prioritairement redynamiser son centre ancien et le Port qui est trop dévalorisé et n’apparaît pas à la hauteur des villes concurrentes, malgré les efforts méritoires de certains commerçants. A quoi sert-il de rouvrir un poste de Police, qu’on avait soi-même fermé, si les effectifs demeurent constants ? On va déshabiller Paul, pour habiller Pierre, comme souvent à Toulon, hélas. Sans la sécurité, il n’y a ni commerce, ni développement, ni vie culturelle, ni vie sociale. La sécurité est le plus grand des biens, car c’est la condition nécessaire à la vie en société. Il faudra surtout donner une mission claire et ferme à cette Police Municipale remotivée et de nouveau respectée, un objectif « tolérance zéro » ! La peur doit changer de camp. […]