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Culture de mort : Idéologie du genre

Mutilations sexuelles au nom de l’idéologie du genre

Mutilations sexuelles au nom de l’idéologie du genre

Lu ici cette pétition contre l’ablation des seins des jeunes femmes, initiée par l’Observatoire des discours idéologiques sur l’enfant et l’adolescent :

Alors que les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le « Parcours de transition des personnes trans de plus de 16 ans » sont sur le point d’être publiées, la perspective d’autoriser l’ablation des seins (ou double mastectomie) dès 16 ans inquiète. Il est encore temps de dire non à une médicalisation irréversible de la détresse adolescente.

La version provisoire de ces recommandations avait fuité en décembre 2024 dans le Figaro, suscitant de vives réactions car les mastectomies pouvaient y être pratiquées dès 16 ans. Pratique qui soulève pourtant de nombreuses questions éthiques, scientifiques et sociétales — questions que les associations transactivistes et leurs alliés médicaux cherchent à évacuer d’autorité en les qualifiant de “transphobes”.

De quoi parlons-nous ? Qui sont ces jeunes adolescents ? En voici un exemple :

Louise est actuellement une jeune fille de 17 ans, brillante qui s’intègre difficilement socialement. Elle manifeste très tôt un mal-être relatif à sa puberté exacerbé par son rejet des normes dites féminines. En 2020, à 12 ans, le confinement marque un tournant, tant par l’émergence de conflits familiaux que par la fréquentation assidue de réseaux sociaux et notamment des vidéos d’influenceurs trans. Elle s’identifie progressivement « garçon » puis « trans », soutenue par des pairs. Un coming out associé à de troubles psychiques sévères, une hospitalisation et un changement de prénom, l’éloignent et l’isolent encore davantage.

La demande de mastectomie émerge, malgré son âge, une souffrance familiale manifeste, dans un contexte médical peu précautionneux. À 17 ans, elle consulte un chirurgien en vue d’une double mastectomie. Le médecin dit aux parents que leur « fils » pourrait être opéré. La jeune convient alors d’un rendez-vous pour l’opération à effectuer dès sa majorité.

Le parcours de Louise n’est pas exceptionnel. Il illustre encore aujourd’hui, en France, la médicalisation fulgurante d’une adolescente en proie à des angoisses de sexuation pubertaire (ASP[1]), dans un entrelacs de vulnérabilité, de militantisme numérique et de réponses cliniques imprudentes.

Nous n’avons pas de chiffres certains du nombre de mastectomies pratiquées dans cette indication sur le plan national. Selon l’Agence technique de l’Information sur l’hospitalisation (ATIH), le nombre de mastectomies en France chez les mineures, est passé de 6 en 2016 à 69 en 2019, représentant une multiplication par 10 en trois ans. Chez les 18-35 ans, il est passé de 427 en 2016 à 1118 en 2019, soit une augmentation de 150 % sur la même période. La plus jeune opérée avait 14 ans (source : Robert Debré). En 2025, si l’on suit cette courbe, les cas sont sûrement bien plus importants.

Ce sont les jeunes filles et les jeunes femmes transidentifiées qui sont directement exposées à subir cette chirurgie, banalisée par certains chirurgiens travaillant avec les services dits « de médecine de genre », et euphémisée en « torsoplastie » pour la rapprocher d’une opération esthétique effaçant ainsi le fait qu’il s’agit d’une mutilation irréversible chez des personnes en bonne santé.

L’opération consiste à retirer tout le tissu mammaire et les mamelons qui seront réappliqués sur le torse. Comme pour toute opération chirurgicale, les effets secondaires indésirables peuvent survenir : hémorragie, douleurs persistantes, problèmes liés à la cicatrisation etc.

Le torse est plat, la femme ne pourra plus allaiter ni ressentir de sensations. C’est une opération irréversible et la reconstruction mammaire peut redonner une forme au prix de chirurgies parfois complexes mais qui ne redonneront pas la fonction ni la sensibilité du sein.

En prétendant adapter un torse à un ressenti, on occulte le fait fondamental que ces jeunes filles sont nées dans un corps fonctionnel, qu’elles rejettent souvent dans un contexte de souffrance ou de fragilité et dont personne ne peut prédire ce qu’il en sera quelques années plus tard. Cette pratique, qui nie l’anatomie au nom d’un vécu subjectif et prétend résoudre un problème psychique en modifiant le corps, interroge la responsabilité médicale : peut-on sérieusement parler de soin lorsqu’on mutile des organes sains pour répondre à une perception fondée sur des ressentis empreints d’idéologie ?

Les adolescents concernés méritent, comme tous les autres patients, un accès à des soins fondés sur des données probantes. Or, la rigueur scientifique ne saurait être sacrifiée au profit d’une logique militante. Elle est, au contraire, la condition nécessaire de toute politique de santé fondée sur l’éthique et la responsabilité médicale.

Précisément, que disent les données scientifiques ?

Une revue systématique de la littérature parue en 2024 a résumé les données disponibles concernant les effets psychologiques et physiques de la mastectomie chez les personnes de moins de 26 ans atteintes de dysphorie de genre. Elle synthétise les résultats des études existantes et évalue le niveau des preuves. Les données probantes disponibles sont de faible qualité notamment en ce qui concerne la qualité de vie, la détresse psychologique et le risque suicidaire[2]. En somme, les preuves d’efficacité manquent, et l’emballement autour de ces opérations repose davantage sur une utopie que sur une médecine fondée sur les preuves.

Même les pionniers de la médecine pédiatrique du genre, comme Annelou de Vries, pédopsychiatre à la Clinique de genre de l’UMC d’Amsterdam et initiatrice du Dutch protocol, reconnait que les adolescents orientés aujourd’hui, en majorité des filles, ne semblent pas comparables au premier groupe composé plutôt de garçons et bien moins nombreux qu’aujourd’hui[3] comme le montrent les chiffres aux Pays Bas : d’après une étude (Jilles Smids et al., 2025[4]) entre 2000 et 2012, on est passé de 10 à 50 cas par an. Ce chiffre a doublé en 2013. En juillet 2022, environ 2050 jeunes étaient sur liste d’attente pour un traitement. Il est possible que le chiffre actuel soit encore plus élevé. Selon les données les plus récentes du Centre médical universitaire d’Amsterdam (UMC), environ 78% des mineurs référés au Centre commencent à recevoir des bloqueurs de puberté.

Des procès en cours en Europe

L’affaire Keira Bell, au Royaume-Uni, a marqué un tournant. Cette jeune femme, ayant transitionné et subi une mastectomie adolescente avant de détransitionner quelques années plus tard , a poursuivi la Tavistock Clinic pour l’avoir médicalisée trop rapidement. La justice lui a partiellement donné raison, soulignant l’incapacité des mineurs à donner un consentement pleinement éclairé à des traitements aussi radicaux.

Aux Pays-Bas, les premières plaintes sont en cours. Un jeune homme, Maarten, qui a fait sa transition à 16 ans, a déclaré : « la transition a détruit ma vie ». Il a tenu l’hôpital responsable d’une erreur de diagnostic. De même, une jeune femme qui a détransitionné a engagé une action en justice contre la même clinique, affirmant que la transition n’était pas une solution à ses problèmes[5].

Et en France ?

S’il n’y a pas (encore) de plaintes, ce n’est pas à mettre sur le compte de la prudence de chirurgiens : les demandes de mastectomies sont plus tardives que dans d’autres pays et les regrets se manifestent au bout de plusieurs années. Pour autant, le droit n’est pas silencieux :

  • Le Code civil (article 16-3) interdit toute atteinte à l’intégrité du corps humain, sauf nécessité médicale.
  • Le Code pénal (article 222-9) sanctionne de 10 ans de prison et 150 000 euros d’amende notamment les mutilations, même avec le consentement de la victime.
  • Le Code de la santé publique (article L 1111-4 al. 4) exige un consentement libre et éclairé, hautement contestable chez un mineur en situation de souffrance psychique au moment de l’intervention.
  • Le Code de déontologie médicale (article R 4127-41) interdit toute intervention mutilante sans motif médical très sérieux.

Une comparaison s’impose : les mutilations sexuelles sont interdites en France, même si elles sont culturellement acceptées ou « consenties » ailleurs. Peut-on accepter qu’en France au 21e siècle, des chirurgiens mutilent des mineures sur la base d’une souffrance psychique aussi profonde soit-elle ?

Certains adultes qui ont transitionné à un âge avancé (ce qui est parfaitement leur droit) militent pour embrigader des mineurs en souffrance en leur faisant croire que leur malaise s’appelle « dysphorie de genre » ; que l’on peut changer de sexe et que cela résoudra tous leurs problèmes.

On est passé de fictions individuelles (une minorité de personnes trans qui ne demandent qu’à vivre tranquille) à une idéologie identitaire, au cœur d’un véritable projet politique qui a gagné et convaincu les institutions.

Ce projet politique prétendument vertueux a pour effet des mutilations d’adolescentes et de jeunes femmes qui en réalité, ne sont pas trans. Celles-là regretteront dans les prochaines années ces opérations de jeunesse irréversibles auxquelles ni les médecins, ni la société ne se sont opposés.

Ces mastectomies sont de nouvelles violences faites aux femmes qui, au cours de l’histoire, ont subi d’autres mutilations, notamment des hystérectomies, en raison de comportements jugés « non conformes » qualifiés d’hystérie ou de nymphomanie. Là encore, on pensait traiter le psychisme en portant atteinte au corps.

Nous, société civile, avons le devoir de protéger ces jeunes filles et jeunes femmes qui, terrifiées à l’idée de devenir femmes, sont les premières cibles de cette nouvelle forme de conversion idéologique. Les choses doivent changer maintenant : l’interdiction des mastectomies chez les mineures et des conditions restrictives importantes chez les jeunes majeures sont un impératif.

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1 commentaire

  1. Le plus terrible c’est que l’on aura beau démontrer que la dysphorie de genre s’accompagne d’autres troubles psychologiques, qu’ils persistent après l’achèvement de la transition qui ne “guérie” pas le ou la patiente de leur mal être et que nombre de “transitionnés” regrettent et souhaitent en vain retourner en arrière, les transactivistes auront toujours la même réponse : “la faute à la transphobie”. Telle Toinette déguisée en médecin répétant à Argan dans le malade imaginaire “le poumon, le poumon vous dis-je”, les LGBT répètent” la transphobie, la transphobie vous dis-je”.

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