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France : Société

Mutilations sexuelles

Les mutilations sexuelles ont toujours cours en France. Quelques dizaines de milliers de femmes d’origine africaine sont encore concernées chaque année. Le Figaro nous parle abondamment de l’excision.

MJ

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7 commentaires

  1. Quelle est la différence entre l’excision et la circoncision qui justifie que l’une soit condamnée et pas l’autre ?

  2. L’une altère le fonctionnement naturel de l’organe (supprimé !) et pas l’autre, pour autant que je sache…

  3. Je dirais que l’excision fait souffrir toute la vie, alors que la circoncision, non.
    Enfin, c’est ce qu’il semble à la lecture des témoignages sur la question (n’ayant subi moi-même aucune des 2 mutilations, je serais bien en peine d’en parler…).

  4. il y a 30 ans, quand ce mal régnait en Afrique, un journal féministe de l’époque “Femmes” avait fait un numéro spécial sur ce sujet et des groupes de pression s’étaient constitués
    quel silence aujourd’hui que cet acte barbare est perpétué en France !

  5. @BC
    vous savez trés bien que l’excision et la circoncision n’ont rien à voir
    même s’il est admis désormais que la circoncision ôte du plaisir physique chez l’homme, l’excision,elle, ote tout espoir de plaisir physique chez la femme
    c’est une mutilation irréversible et dégradante qui n’a que peu de justification rituelle (elle servirait à supprimer un organe érectile de type masculin)…en réalité,elle soumet la femme devenue pubère à la seule reproduction et au plaisir et rapide de l’homme
    la sexualité féminine a toujours constitué, dans la plupart des sociétés, la grande peur

  6. La circoncision n’est pas une amputation, ne fait pas courir un risque mortel à l’intéressé, sans quoi Dieu ne l’aurait certainement pas commandée.

  7. Fantastique : pas une seule fois il n’est fait mention de l’Islam dans cette dépêche de l’AFP…
    La période des vacances, dangereuse pour les fillettes menacées d’excision
    Par Martine VERON
    PARIS (AFP) – La pratique de l’excision a diminué en France, mais le risque demeure pour les filles d’origine africaine, notamment lors des vacances “au pays”, ont témoigné lundi à Paris les participants à un colloque organisé par le ministère de la Santé, qui appelle “à ne pas baisser la garde”.
    Clôturant le colloque, le ministre de la santé Xavier Bertrand a annoncé que des mesures contre l’excision seront intégrées dans le plan national “violence et santé”, qu’il présentera “dans les prochaines semaines”.
    “Prévention, surveillance des moins de six ans par la protection maternelle et infantile (PMI), procès, ont conduit à une diminution, si ce n’est à la disparition des excisions en France. Mais “le risque n’a pas disparu” car des familles font “exciser leurs filles au pays”, a expliqué le directeur général de la Santé Didier Houssin.
    Fatou se souvient de ces “vacances”. “J’avais 11 ans, les parents m’ont amenée en vacances avec ma soeur de 13 ans en Guinée. On était sept, ils nous ont dit de nous coucher, la fille à côté de moi a hurlé, il y avait du sang partout. Quatre femmes me tenaient (…) je ne savais pas leur langue. Ensuite mon père a donné de l’argent à celle qui avait la lame de rasoir”.
    Le témoignage, extrait du documentaire “Noire douleur”, présenté sur France 3 en janvier, illustre une situation que craignent de plus en plus les associations, mal armées pour y répondre.
    Le docteur Emmanuelle Piet a alerté sur la “déscolarisation des petites filles à la fin du CM2”, dans le département de Seine-Saint-Denis, où elle exerce en PMI: “Elles disparaissent, sont mutilées, mariées de force au pays et reviennent avant 16 ans pour avoir la nationalité française”.
    Le législateur a pris en compte cette évolution, avec la loi contre les violences conjugales d’avril 2006, qui permet de réprimer les excisions commises à l’étranger contre une victime résidant en France. Elle permet aussi à une femme de porter plainte jusqu’à 20 ans après sa majorité.
    “On ne peut accepter qu’il y ait une parenthèse dans la protection de l’enfant”, a déclaré David Aumonier, du ministère de la Justice, rappelant que la loi avait levé le secret médical.
    Mais les participants ont dénoncé le manque de formation des travailleurs sociaux et des médecins, ainsi qu’une “méconnaissance du terrain”, selon une animatrice du Havre, qui souligne que nombre de “femmes d’Afrique veulent changer ces pratiques mais ne savent pas comment s’y prendre”.
    Linda Weil-Curiel, avocate à la CAMS (commission pour l’abolition des mutilations sexuelles), s’inquiète d’une “certaine passivité des jeunes filles aujourd’hui”, qui font référence à la “coutume”. Un “repli identitaire” de filles qui “n’arrivent pas à se construire en tant que françaises”, selon Nicole Roussel, du planning familial.
    Les participants ont évoqué aussi la douleur des filles qui, à 16 ou 17 ans, découvrent qu’elles ont été excisées toutes petites, et des conséquences dramatiques pour leur santé physique mais aussi psychique.
    Le colloque, qui va se décliner dans neuf régions de France, vise à mettre fin, d’ici à 2010, à l’excision en France.
    Selon l’Unicef, 130 millions de fillettes et femmes sont excisées dans le monde, 3 millions risquent de l’être. En France, les chiffres avancés – 60.000 excisées ou menacées de l’être – sont des estimations.

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