Nadine Morano pourrait se voir qualifiée, comme Macron, d’adepte du “en même temps”. Ses propos ce matin sur BFM partent effectivement dans tous les sens et ont le mérite de plaire à peu près à tout le monde. Les plus à droite retiendront sa défense courageuse des policiers et des forces de sécurité face aux insultes de Yann Moix, les plus souverainistes retiendront sa défense de Viktor Orban et de sa politique migratoire.
Ce qui est plus inquiétant, c’est qu’elle annonce que la position de LR pour les européennes est arrêtée et qu’elle considère qu’il :
“n’y a pas de différend entre Valérie Pecresse et nous. Il n’y a que des divisions artificielles.”
Le traitement de l’immigration de masse serait donc un sujet annexe. En effet, voici par exemple la réaction de Valérie Pécresse lundi 17 septembre suite au vote de Nadine Morano au parlement européen :
“Viktor Orban réduit les libertés du peuple hongrois, de la presse, de l’université, de l’indépendance de la justice. C’est une question de droits de l’homme, de démocratie. Il est dans l’ADN de ma famille politique de voter les sanctions contre la Hongrie. Je l’aurais fait et je trouve injustifiable qu’une majorité de députés les Républicains au parlement européen ne l’ait pas fait”
Enfin, en bonne élève de Nicolas Sarkozy qui s’est assis sur le référendum français de 2005 et a foulé du pied la démocratie, elle déclare sans aucune honte qu’elle :
“aimerait que le Royaume-Uni refasse un autre referendum en faisant un vrai débat sur les conséquences du Brexit. Je suis sûre que le peuple britannique changerait d’avis”
N’importe quel observateur politique pourrait lui confirmer que le débat a eu lieu. Non vraiment, LR n’a pas changé…
2018
On fait un referendum en faisant un vrai débat sur les conséquences [de l’abolition de la peine de mort]. Je suis sûre que le peuple [français] changerait d’avis.
Chiche !