Contrairement à ce que pensent certains médecins au service du lobby pharmaceutique :
"Les méthodes naturelles permettent une véritable « justice reproductive », affirme le Dr Brian J. Burke, médecin de famille à l’Hôpital de Guam aux Etats-Unis, et qui enseigne les méthodes naturelles depuis huit ans, avec sa femme Johanna.
Les méthodes naturelles modernes (pas la méthode du calendrier) se basent sur l’observation de quatre signes : la glaire cervicale, la température basale, le col et la présence de LH dans l’urine. Bien utilisées, elles sont efficaces à 99% et sont sans effets secondaires. Elles permettent aux femmes de mieux connaître leur corps, de détecter des anomalies éventuelles de leur cycle, et sont une aide pour des couples hypofertiles. La majorité des femmes qui utilisent une contraception hormonale connaissent mal le fonctionnement de leurs cycles de fertilité, et en supprimant les cycles naturels, la contraception risque aussi de masquer des problèmes.
Le terme de « justice reproductive » est généralement employé pour parler de l’accès à la contraception, l’avortement et la procréation médicalement assistée, mais le médecin a une vision toute autre d’une la vraie justice : rappelant que la conception naturelle d’un enfant passe toujours par un acte intime entre un homme et une femme, acte « à la fois unitif et procréatif », il explique qu’il est injuste de « séparer le biologique de l'émotionnel ». « Le terme ‘justice reproductive’ a été utilisé abusivement pour justifier des actes intrinsèquement injustes, en ce sens qu'ils détruisent un être humain et /ou perturbent l'acte intime entre un homme et une femme ». Il s’agit finalement de détourner l’acte sexuel et de transformer un don de soi en une utilisation du corps de l’autre.
Il n’y a que les méthodes naturelles qui promeuvent une véritable « justice reproductive », car elles nécessitent une véritable communication, une prise de décisions à deux, chaque jour. Elles évitent l’utilisation du corps de l’autre. L’homme est plus impliqué, il partage la responsabilité et les risques, une situation beaucoup plus respectueuse de la dignité de la femme. Les méthodes naturelles permettent d’éviter les effets secondaires des contraceptions hormonales (tension artérielle, risque de maladie cardiaque, d’AVC…) et de traiter efficacement l’infertilité par des moyens beaucoup moins onéreux que la procréation médicalement assistée actuelle.
Les deux principales difficultés pour répandre l’usage des méthodes naturelles, sont, toujours selon Dr Brian J. Burke, un manque cruel de formation des médecins, qui, pour la majorité, ne veulent pas admettre leur efficacité et le non remboursement par les mutuelles des coûts inhérents à ces méthodes. Cependant, alors que leur fiabilité commence à être reconnue, un nombre croissant de personnes s’engagent à les utiliser."
toto
Toujours rien sur l’allaitement comme moyen d’espacer les naissances?
Lamy
On compare encore deux choses non comparables : les échecs des méthodes naturelles sont dues à une application imparfaite, tout comme les échecs de pilule sont dûs aux oublis.
Si on compare , on doit prendre en compte l’efficacité “réelle” des méthodes, avec leurs oublis, leurs imperfections…
C.B.
Ce qui est évoqué dans ce billet “toto | 27 fév 2018 16:25:48” convient aux nullipares (femmes qui n’ont encore jamais accouché). Ceci dit, l’allaitement favorise l’espacement des naissances suivantes, avec une “moindre” fiabilité (bien appliquée, la MAMA est efficace à 98% environ).
Lucas
@ Lamy | 27 fév 2018
Merci Lamy pour votre commentaire. Désolé d’y répondre si tardivement.
On compare effectivement deux choses non comparables.
Je voudrais cependant apporter un petit correctif à l’affirmation que les échecs de la contraception orale sont dus à des oublis. Certes cela peut arriver et est arrivé. Mais l’efficacité de la pilule n’est pas celle que revendiquent les firmes pharmaceutiques et des médecins stipendiés.
La pilule contraceptive agit par sa composante progestéronique introduite “à contre-temps” dans le cycle féminin. Pour être (un peu) efficace les progestéroniques doivent être introduits au plus tard le cinquième jour du cycle. En agissant principalement (et pas seulement) au niveau de l’axe hypothalamo-hypophysaire ils bloquent (assez souvent) la maturation de l’ovocyte, dans ≈60 % des cas, comme le montrent les études (difficiles à réaliser) s’intéressant vraiment à l’ovulation (et non pas à la grossesse survenant après l’implantation).
Le reste de l’action contraceptive repose sur une action (anti-nidatoire) sur la muqueuse utérine (atrophiée), sur la glaire cervicale et sur la motricité tubaire (ralentie). Ces mécanismes complémentaires (importants) sont aussi parfois dépassés.
John-Paul
Outre la réelle efficacité des méthodes naturelles de régulation des naissances et les échecs plus important qu’annoncés que publiés, il est important de souligner les très nombreux effets secondaires de la pilule (et de la contraception hormonale en général (patch, implants sous-cutanés, intramusculaires, DIU (dispositif intra-utérin ”imprégnés”), ..). Les professionnels peuvent se reporter par exemple à l’étude très complète de Nicolas LAMBERT : « La pilule, un bienfait pour ma santé, ma fertilité ? » (pdf téléchargeable sur internet)
Sigismond
La pilule (et les contraception hormonales) est une illusion « libératoire ». Elle vise à permettre une jouissance inconditionnelle en tout temps et circonstances. « jouir sans entraves » avec jouissance « obligatoire ».
Mais par son action hypothalamo-hypophysaire, elle entraîne une chute du taux d’œstrogènes à un niveau pratiquement pré-ménopausique. Certes l’orgasme ne dépend pas que du taux d’œstrogènes, les facteurs psychiques sont évidemment très importants. Mais les femmes qui arrêtent de prendre la pilule (pour une autre contraception non hormonale) signalent un rebond de leur libido et une jouissance plus grande.
Dans las faits la contraception hormonale diminue la libido et les femmes ont davantage des relations « pour faire plaisir » à leur partenaire. La libération escomptée se transforme en soumission voir en esclavage.
Salomon
Je voudrais revenir sur la notion de « JUSTICE REPRODUCTIVE » mise en évidence par le Dr. Brian J. Burke. C’est une notion importante, dans la mesure où les promoteurs de la « contraception » revendiquent en même temps un « droit à la jouissance » et un droit au « non enfantement ». Dans leur optique la justice reproductive doit proposer (ou imposer) le même modèle à tous les couples.
La revendication libertarienne est un peu « contradictoire, » ou si l’on préfère « contre-nature » dans la mesure où les organes génitaux sont géniteurs, c’est à dire engendreurs. C’est là leur fonction première, primordiale et permanente.
En ce qui concerne le « non-engendrement » les « régulations naturelles des naissances » sont aussi efficaces. En ce qui concerne le plaisir, il est plus grand avec les dernières. Mais il est vrai qu’une courte période d’abstinence est nécessaire. Mais cela même augmente le plaisir.
L’accès à une véritable liberté sexuelle, non dépendante du commerce, écologique et non toxique, ne peut passer que par une connaissance et un respect de la nature.
Lévi
Au delà de la notion de « justice reproductive », justice pour la femme, justice pour l’enfant, justice pour le couple, (que seule les méthodes naturelles assurent), il faut souligner le réel approfondissement de la relation de couple et sa consolidation. Les méthodes naturelles de régulation impliquent une nécessaire et vraie collaboration dans le couple et un dialogue quotidien.
En outre, comme Paul VI le soulignait à juste titre dans son encyclique « Humanae Vitae » la contraception est une fragilisation du couple. Si vous pratiquez la contre-conception dans votre couple, couple que vous voulez stable et durable, parfois aussi ouvert à l’enfant, à fortiori pratiquerez vous la contre-conception dans une relation extérieure, plus ou moins passagère, et dont la raison principale si pas unique est la jouissance. La contraception est un puissant facteur de rupture du couple.