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L'Eglise : Vie de l'Eglise

Nativité de saint Jean-Baptiste

Nativité de saint Jean-Baptiste

Les Églises d’Orient célèbrent saint Jean durant la période de l’Épiphanie : la fête du 24 juin est incontestablement une fête romaine, en dépendance avec Noël, en accord avec l’évangile de saint Luc. Dès le Ve siècle, St Augustin donne huit sermons en ce jour, néanmoins, les premières traces écrites de la fête à Rome sont du VIe siècle. Dès cette date, les textes romains donnent trois messes en ce jour : messe de la vigile le 23 au soir, messe de l’aurore, messe du jour.

« Prophète du Très-Haut » (All.), Saint Jean est figuré par Isaïe et Jérémie (Intr., Ep., Grad.) ; mieux qu’eux encore, il fut consacré dès le sein de sa mère pour annoncer Jésus (Secr.) et préparer les âmes à sa venue (All.), l’Évangile nous retrace les prodiges qui marquèrent sa naissance. Zacharie impose à son enfant le nom que Saint Gabriel lui a apporté du ciel et qui, signifie : Le Seigneur a fait grâce. Il recouvre aussitôt la voix : et, rempli de l’Esprit-Saint, il prédit les grandeurs de son fils : « Il ira devant la face du Seigneur pour donner au peuple la connaissance du salut ». L’Ange Gabriel avait annoncé à Zacharie que « beaucoup se réjouiraient de la naissance de Saint Jean-Baptiste ». Ce ne furent pas seulement, en effet, « les voisins et les parents d’Élisabeth », qui fêtèrent cet événement, mais chaque année, au jour de l’anniversaire, l’Église toute entière convie ses enfants à partager cette sainte joie. Elle sait que la nativité « de ce Prophète du Très-Haut » en cette Noël d’été est intimement liée à l’avènement du Messie. A partir de la fête de la Nativité de S. Jean, les jours décroissent, car le soleil ayant atteint le point culminant de sa course annuelle, se remet à descendre. Au contraire, la fête de la Nativité du Sauveur, dont celle-ci est le prélude, marque l’époque où le soleil recommence à monter sur son orbite. Le Précurseur doit s’effacer devant Jésus qui est la vraie lumière des âmes. « Il faut qu’il croisse, dit Saint Jean, et que je diminue ».

Les solstices étaient l’occasion de fêtes païennes où l’on allumait des feux pour honorer l’astre qui nous donne la lumière. L’Église christianisa ces rites en y voyant un symbole de Saint Jean qui était « une lampe ardente et brillante ». Aussi « encouragea-t-elle ce genre de manifestation qui correspondait si bien au caractère de la fête. Les feux de la Saint-Jean complétaient heureusement la solennité liturgique ; ils montraient unies dans une même pensée l’Église et la cité terrestre ». Le nom du Précurseur est inscrit au Canon de la Messe en tête de la 2e liste. On célébrait autrefois, au jour de sa fête, trois messes en son honneur, et nombreuses étaient les églises qui lui étaient dédiées.

Introït :

Ant. ad Introitum. Is. 49, 1 et 2. Introït
De ventre matris meæ vocávit me Dóminus in nómine meo : et pósuit os meum ut gládium acútum : sub teguménto manus suæ protéxit me, et pósuit me quasi sagíttam eléctam. Des le sein de ma mère, le Seigneur m’a appelé par mon nom : Il a rendu ma bouche semblable à un glaive acéré, il m’a protégé à l’ombre de sa main, il a fait de moi comme une flèche choisie.

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