Marianne vient de publier un hors-série (« Intégristes et fous de Dieu, 400 ans de guerres contre les libertés » (Hors-série décembre 2017 -janvier 2018) faisant l'amalgame entre des assassins et des catholiques de conviction :
L'un de nos lecteurs a eu le courage de le lire et revient sur la réécriture de l'Histoire :
Amalgame
Ils sont tous pleins. De quoi ? Peu importe. Puisqu’ils ont cette plénitude en commun, le pot de yaourt et le baril de lessive sont évidemment interchangeables. C’est le brillant raisonnement de Marianne. Les intégristes sont tous les mêmes puisqu’ils gardent tous l’intégrité de leur religion. Quelle religion ? Peu importe ! Puisqu’ils ont cet intégrisme en commun, ils sont également condamnables.
Que l’intégrisme catholique trouve son modèle en un Mgr Lefebvre dont même les ennemis ont dû reconnaître l’exquise charité, tandis que l’intégrisme musulman s’incarne dans le djihadisme, peu importe ! Marianne est incapable de faire la différence. Quant à réaliser que l’on est toujours l’intégriste de quelque chose et que Marianne est celui du laïcisme maçonnique, cela semble tout simplement dépasser ses capacités intellectuelles.
Bourdes en tout genre
Rien ne fait peur à Marianne. Un de ses directeurs, Joseph Macé-Scaron n’avait-il pas déjà fait mourir Copernic sur un bûcher ? (15 novembre 2016). Son digne successeur ose annoncer dans un tweet triomphal un « hors-série exceptionnel » sur les Intégristes et fous de Dieu. Après avoir dépensé 6,90 euros, le lecteur sera ravi de découvrir qu’il n’a en mains qu’une compilation de vieux articles, datés parfois de 36 ans ! Pourtant, effort louable : l’avant-propos ainsi que 6 autres pages (sur 97) ont été rédigés pour l’occasion.
L’écrasante majorité des articles n’est qu’une « version revue et mise à jour », mais comment expliquer que l’on y trouve autant d’erreurs ?
Marianne est fâchée avec les dates : dès la première page la célèbre bulle Unam Sanctam (1302) est placée en 1308 ; les dates des encycliques pontificales ne sont pas davantage respectées [p. 22] ; un évènement survenu en 1562 est illustré par une gravure « fin XVe siècle » [p. 8] ; Pie IX est censé avoir condamné la « laïcité » dans son Syllabus de 1864, alors que ce mot n’avait pas encore été inventé. Etc. Mais comment attendre l’exactitude de détail de la part de négationnistes déclarés ?
Négationnisme
Marianne, lucide, admet que « certaines vérités d’ordre profane, tout aussi absolues et exclusives poussent des gens à tuer ou à se faire tuer : des religions de substitution, comme le communisme par exemple. » [p. 6]. ! Mais l’auteur oublie immédiatement cette concession pour affirmer que : « de toutes les idéologies, la plus exigeante et, à l’occasion la plus meurtrière, est la religion. »
Si l’on comprend bien, Robespierre, Lénine, Hitler, Mao, Staline et leurs émules ne seraient que des enfants de chœur à côté d’Abraham et de Jésus. Comment comprendre ce passage sinon comme une négation des 100 millions de morts du communisme et, ce qui devrait interpeller la LICRA, des crimes du nazisme lui-même ?
Le décor est planté. Après ce brillant départ les négations s’enchaînent. On apprend que l’intolérance est une invention monothéiste tandis que « la nature ouverte des polythéismes les conduit structurellement à la tolérance. » [p. 9]. Vieille thèse voltairienne qu’Antoine Guénée avait déjà brillamment réfutée en 1762 (http://urlz.fr/6him). Marianne gagnerait à tenir son historiographie à jour. C’est en tout cas une négation très claire des 300 ans de persécutions antichrétiennes, ce qui n’est pas rien.
Mais Marianne fait toujours plus fort. Elle présente les écrivains catholiques du XIXe siècle [pp. 18-22] comme des terroristes qui « ouvrent le feu sur la république laïque ». Apparemment, l’auteur, pourtant réputé, n’a pas réalisé que la situation est exactement inverse. La France catholique, déjà agressée par la Terreur de 1792-1793, par les révolutions de 1830 et 1871 et par les « lois laïques » de Jules l’Imposteur (vol des biens de l’Eglise, violences physiques, religieux chassés par les armes, école totalitaire imposant à tous les enfants la religion maçonnique des Droits de l’Homme, discours haineux des anticléricaux etc.). Marianne présente comme les « défenseurs de la laïcité » [p. 19] ceux qui travaillaient, en réalité, à imposer par la violence leur nouvelle religion à un peuple massivement catholique. Elle ose même prétendre qu’en 1905 : « la France […] vote la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat » [p. 20]. Comme si le personnel maçonnique qui avait investi la République avait demandé, sur ce sujet, l’avis de la population française très majoritairement catholique.
Installé dans le déni, Renaud Dély présente la loi persécutrice de 1905 comme un « texte de concorde » [p. 95]. Il se plaint douloureusement de ce que les « extrémistes » catholiques « continuent de contester de façon plus ou moins souterraine » ce texte sacré de sa religion. Car lui, bien sûr, considère que sa religion va de soi. Elle est obligatoire et doit s’imposer à tous (vous avez dit intégrisme ?). Il se sent même persécuté par les catholiques qui refusent d’y adhérer, et, magnifique dans sa posture de victime, entame son credo républicain dans « l’indispensable laïcité républicaine », cet « idéal d’émancipation », cet « indépassable ciment pour faire vivre le pacte républicain », ce « miracle laïque », « lumineux idéal à perpétuer ». Il célèbre avec Régis Debray la « communion laïque », le « sacré républicain », « réflexe vital d’une âme collective ».
Figurez-vous, M. Dély, que ce n’est pas de façon souterraine, mais en face et en plein jour, que les catholiques contestent votre idole. Vous affirmez, à la mode maçonnique, que « ce n’est pas la civilisation chrétienne qui a inventé la laïcité, mais la résistance aux violences qu’elle provoqua ». En réalité, la saine distinction du spirituel et du temporel a été apportée par le christianisme. Elie Barnavi l’avoue lui-même aux pages 7-8 de votre éblouissant « hors-série exceptionnel » : rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Cette saine distinction qui a dominé toute la Chrétienté a été abolie par la Révolution.
Depuis 1789, César veut être Dieu. Pour se faire Dieu, votre César républicain n’a pas hésité à tuer, massacrer, terroriser. La République maçonnique n’a toujours pas fait repentance pour le génocide vendéen. Comment nier qu’elle ne soit une de ces « religions de substitution » qui « poussent les gens à tuer ou se faire tuer » et même, dans toute l’histoire de France, la plus meurtrière de toutes ?
Hilaire
Excellent commentaire, pour un chrétien la république ne reste qu’une forme de régime, instrument de gouvernement d’une nation. Rendre hommage au laïcisme républicain est déjà une atteinte à la laïcité chrétienne.
San Juan
Et bien, si la république laïque n’était pas aussi vomitive à cause de sa corruption effrénée, peut-être qu’elle aurait pu agglomérer plus de monde à ses idées, à ses “valeurs” comme elle dit.
Reine Tak
La république est née dans le sang. Quoiqu’elle fasse, elle aura toujours sur les mains cette tache indélébile.
Elle a guillotiné son roi pour le remplacer par les roitelets de la ripoublique.
Mais comme elle a fait, il lui sera fait.
Titus
j’aurais souhaité apporter ma petite contribution, mais la loi Fabius-gayssot m’en empêche…
Papon
Gide disait que passé 40 ans on a le visage qu’on merite; j’ai souvent observé M.Dely sur nos ecrans et à chaque fois je n’ai pu m’empêcher de penser que son visage transpirait la haine, peut-être de lui même ?
stendek
Pourquoi y a t il des fous d’ « allah » ? Pour tout comprendre lire cet extrait extrêmement intéressant :
« La forteresse d’où il exerçait sa domination, était construite à l’entrée de la vallée d’Alamut (près de Kazvin, capitale de l’époque) dont l’autre extrémité était bouchée par une haute muraille.
Dans la vallée avait été réalisée une reproduction du Paradis, tel que l’interprétation littérale du Coran (Sourates 69-56-77) le suggérait. Tout y était : jardins fleuris, arbres de toutes essences, fruits succulents, châteaux et pavillons richement décorés, les plus belles femmes qui se puissent imaginer, chantant, dansant, jouant de la musique, et… toutes dévouées aux habitants de cet Eden.
L’individu à conditionner était drogué (probablement avec du hachisch), revêtu de somptueux habits, et transporté dans la vallée où il se réveillait émerveillé, se croyant mort et admis au Paradis.
Après l’avoir laissé jouir de ces délices, le temps nécessaire pour les lui rendre indispensables, on le droguait à nouveau et on le ramenait, revêtu de ses humbles vêtements, au lieu précis où il avait perdu conscience la première fois.
En complet désarroi, il voyait apparaître le ” Vieux de la Montagne ” qui se présentait à lui comme envoyé de Dieu et lui disait :
” Tu es revenu sur terre parce que je t’ai choisi pour accomplir une mission. Tu dois aller tuer Untel. A ton retour, mes anges te ramèneront au Paradis pour te récompenser “.
Le sujet, ainsi conduit à ne pas avoir peur de la mort, et même, à la souhaiter ardemment, n’hésitait pas à s’exposer à tous les périls pour accomplir, sans scrupule, une œuvre meurtrière considérée par lui comme noble, puisque commandée par Dieu lui-même. Ainsi, le Vieux de la Montagne put-il éliminer tous ses adversaires et se rendre maître d’une grande partie de l’Asie.
Cette histoire, bien que légendaire, n’a rien d’invraisemblable. Pour nous, hommes modernes souvent hantés par le terrorisme sous toutes ses formes, elle pourrait être singulièrement évocatrice.
Mais, même si nous sentons plus ou moins confusément que les hors-la-loi agissant selon un idéal politique ou religieux sont manipulés, nous restons sceptiques quant à la possibilité de transformer un homme moyen en robot
Nos conceptions traditionnelles de la liberté de l’homme, du contrôle qu’il est censé exercer sur ses pensées et actions, s’y opposent.
Et puis l’idée d’être un jour ou l’autre exposé à une diminution (ou une suppression) de la liberté psychique est infiniment dérangeante. »
Source : Edmond BERNARD « L’HOMME, CE ROBOT »
gaudete
Ces journaleux commencent vraiment à poser un problème pour plusieurs raisons, la première est qu’ils font en permanence dans l’approximatif, ensuite ce sont de véritables disciples de Talleyrand: “mentez mentez il en restera toujours quelque chose. Enfin faire l’amalgame entre les catho et les ismlamistes il faut avoir un QI de limaces pour s’adonner à de telles inepties .Quant à leur ripoublique, il faut vraiment être c… mais à un point! qu’il n’y a ni liberté, ni égalité, ni fraternité, mais ces bobos gavés au politiquement correct que connaissent-ils en dehors de leur bureau aseptisé par les frères la gratouille
Salomon
La différence entre les monothéismes judaïques et islamiques et le monothéisme chrétien c’est la Trinité. Seul le Dieu Trinitaire, unique en sa substance, est intrinsèquement relation entre trois ”personnes”, et relation amoureuse. C’est par une surabondance d’amour que crée le Dieu Trinitaire, et seul l’amour donne un sens à la vie.
La religion maçonnique craint l’amour (dont il faut se libérer) et court derrière le sexe, jusqu’à en être esclave.
Dieu a fait les anges et les hommes libres, mais le Dieu personnel est perçu comme une menace d’asservissement. La négation de Dieu (remplacé par l’idée abstraite d’un Grand Architecte) abouti à l’hédonisme, obligation de jouir sans contrainte, et une volonté de puissance prométhéenne vouée à l’échec et qui débouche sur l’absurdité du vide.
Le Roy Henri
Rassurant.
Pour “bien” penser, il faut être abreuvé de leurs mensonges les plus loufoques.
palerma
Marianne a toujours été un égout, comme Libé, l’Immonde ou autre torche fesses du même genre …
Neff
Concernant le magazine Marianne, il faut dire ce qu’il en est :
-> le propriétaire : Yves de Chaisemartin, ancien conseiller du Groupe Carlyle…
[Le groupe Carlyle a eu plusieurs membres en tant que principaux investisseurs et conseillers, dont George H. W. Bush, Frank Carlucci (ancien directeur-adjoint de la CIA), Olivier Sarkozy, Georges Soros et j’en passe…]
Bref, un magazine sous perfusion…