De Cécile Edel présidente de Choisir la vie :
"Sans aucun doute, nous vivons aujourd’hui des moments qui feront partie des temps forts de notre Histoire. Il suffit de lire les titres de journaux qui inondent la presse et sont éloquents : « La France gronde… », « Le peuple exaspéré au bord de la révolte …», « Les français en colère… ».
Ô combien alors, nous nous réjouissons de tous ces levés de boucliers et de l’émergence de tous ces mouvements de résistance ! Même les français dits « bien élevés » se sont levés et certains ont pu ainsi prendre conscience que manifester dans la rue n’était pas forcément contre-productif mais une liberté d’expression (profitons-en tant que nous l’avons encore !) que la démocratie nous offre… Manifester est donc, n’en déplaise à certains, une bonne chose, mais encore faut-il savoir pourquoi on manifeste ! De nombreux et divers sujets font aujourd’hui en France l’objet de révolte et de mobilisation : sujets aussi bien économiques - la hausse des impôts, l’écotaxe, le chômage, les fermetures d’usines – que sociétales - théorie du genre, loi Taubira, …
Mais, un champ de bataille semble pourtant avoir été déserté par la plupart de nos concitoyens, et ce n’est pourtant pas l’un des moindres puisqu’il s’agit bel et bien du massacre de plus de 220 000 enfants chaque année en France dans le ventre de leur mère… Comment ne pas être en effet étonné du silence de certains sur ce scandale par, semble-t-il « crainte de perdre une partie de leurs sympathisants »… « C’est une question de stratégie » entendons- nous comme arguments. Ou encore « ce dossier n’est pas d’actualité »… Pas d’actualité ? Alors qu’à l’instant même où j’écris ces lignes, plusieurs dizaines d’enfants dans le monde sont déjà condamnés ? Pas d’actualité alors que le HCEFH a déposé un rapport le 7 novembre exigeant entre autre le retrait de l’objection de conscience pour les médecins, la fin du délai d’une semaine de réflexion pour la femme qui désire avorter, banalisant ainsi toujours plus l’avortement et faisant fi des conséquences de celui-ci. Ce jour-là, nombreuses sont les associations qui ont préféré se taire sur cette nouvelle avancée de la culture de mort… D’autres ont choisi de ne pas parler de l’embryon, préférant parler des femmes, langage plus politiquement correct. L’embryon serait-il devenu un « gros mot » ?
Alors, comment ne pas être en colère lorsque je vois que le plus grand oublié de tous nos combats divers et variés est bien celui qui pourtant est le plus fragile et le plus innocent et que celui-ci n’ est pas oublié par les tenants de la culture de mort, qui ne cessent de l’ attaquer scandaleusement mais bien par ceux qui pourtant reconnaissent sa valeur ?
Dans un tel contexte, plus que jamais, la Marche pour la Vie a un sens et nous sommes bien déterminés le 19 janvier, à être la voix de tous ceux qui sont sans voix et qui sont faibles et sans défense au point d’être privés même du plus infime moyen de défense : celui des pleurs du nourrisson.
Ces enfants n’attendent que nous pour les défendre ! Soyons de ceux qui auront été leurs voix !"