Lu sur le blog d’Yves Daoudal :
"Le diocèse de Kolda, au Sénégal (un tout jeune diocèse, créé en 1999) va porter plainte aujourd’hui devant le tribunal de Nanterre après avoir reçu du matériel informatique hors d’usage pour équiper des classes. Des dizaines d’ordinateurs, photocopieurs et imprimantes, en provenance de France, s’entassent dans les locaux, dit Le Parisien, citant un prélat du diocèse.
«Il s’agit d’une poubelle informatique […]»
Ce matériel, collecté par la société VHS Nettoyage de Malakoff pour le compte d’une association provençale, provenait de diverses sociétés mais principalement, semble-t-il, de la Société Générale."
En attendant, la plainte a été déposée. Selon la plainte des avocats, le diocèse
"a manifestement été abusé, trompé sur la nature et l’état des matériels offerts, à 80% inutilisables puisque les ordinateurs ont servi pour la plupart dans les années 1992 à 1993 et ne disposent pas de disque dur […] Ces matériels sont incontestablement des déchets à recycler [Le diocèse] se trouve confronté à de graves problèmes (…) de stockage de ce matériel dangereux".
La plainte avec constitution de partie civile est déposée contre X pour des faits de "tromperie sur la marchandise", "mise en danger de la vie d’autrui" et "infraction aux règles de l’environnement".
michaël
Ca me fait penser à ces gens aisés qui pour avoir bonne conscience donnent leurs vêtements, meubles ou autres usagés à ces pauvres gens, à cette misère que je ne saurais voir. Donner ce n’est pas se débarrasser du superflu, le Christ nous l’a si bien enseigné.
Comment voulez-vous que les africains aient une bonne image des européens après ça…
Nous ne sommes même pas capables de consacrer 0,7% du PIB (engagement pris au sein de l’ONU) comme l’encourage l’Eglise.
jeanfrancoisthomassj
Ce cas n’est pas isole. Il est helas courant que des “donateurs”, y compris catholiques bon teint, considerent les oeuvres de charite comme des poubelles publiques. Vider son grenier et ses tiroirs est bien assez bon pour les pauvres qui, comme Lazare, devraient se contenter du desir de lecher les miettes qui tombent de la table, avec les petits chiens. M’occupant d’enfants des rues a Manille, j’ai du mettre un frein a cette “generosite” car les paquets et cartons recus comportaient tous les rebus des familles aisees francaises et philippines : vetements troues, sales, morceaux de crayon rognes, cahiers dechires et usages, medicaments perimes, y compris balai WC d’epoque… Une liste complete serait surrealiste. Tel est le traquenard, non seulement de l’humanitaire laic, mais aussi de l’attitude qui consiste a vouloir “faire” la charite, alors que c’est elle, normalement, qui devrait nous faconner. Heureusement cependant, il existe de vrais et genereux bienfaiteurs, grands et petits, qui ont pour point commun de rester dans l’ombre, tout emplis de la lumiere de la Charite.