Lancée par Notre-Dame de Chrétienté :
Nous vous proposons la neuvaine ci-dessous. Le titre est assez explicite, et nous espérons que vous voudrez bien vous joindre à cette mobilisation spirituelle. La prière ne fait pas tout, certes. Mais rien ne s’obtient sans la prière.
L’actualité récente de la vie de l’Eglise montre un projet de restriction concernant la place de la messe traditionnelle (ou forme extraordinaire) dans l’Eglise. Et autour de la Messe, c’est le rapport au Magistère, la pastorale, un ensemble large et cohérent, que certains souhaiteraient voir remis en cause.
Tradidi quod et accepi. J’ai transmis ce que j’avais reçu. Voilà la définition de la « pastorale tradie », s’il faut se risquer à expliquer ce concept. Voilà ce que nous voulons être, essentiellement ; de fidèles récepteurs de la foi catholique, et ensuite de fidèles transmetteurs.
On nous reproche une pastorale d’enfermement et de conservation, une formation « parallèle » aux directives de l’autorité, un problème d’obéissance. On nous soupçonne d’un esprit de raideur.
Nous aimons réaffirmer simplement que le courant traditionnel n’est peut-être pas la seule solution de la crise dans l’Eglise, mais il est une part de la solution. Nous aimons à croire que nous ne sommes pas réductibles à un « problème ».
Nous croyons à la force de l’autorité quand elle est bienveillante et paternelle. Nous croyons aussi au risque, souvent vérifié dans l’histoire, d’une réduction de l’autorité au pouvoir, et d’une tentation de faire sentir ce pouvoir au risque du droit et de la justice. Mais alors, au-delà des discours, que deviendront les conditions d’une authentique communion et d’une paix dans l’Eglise? Or c’est absolument nécessaire dans notre époque agitée.
Nous essayons humblement, chaque jour, de ne pas confondre la souplesse et la fermeté d’âme qu’inspire le Saint Esprit avec la faiblesse, la soumission aveugle, ou la raideur.
Nous savons également, avec le père Clerissac, que l’on peut avoir à souffrir non seulement pour l’Eglise mais par elle.
Ce que nous demandons, dans la pleine et visible communion de l’Eglise, c’est de pouvoir continuer à faire l’expérience pleine et sereine de la Tradition vivante. Ce n’est pas seulement un drapeau, c’est un pilier. C’est une source. La liturgie traditionnelle est un des canaux de cette source. Nous en avons besoin, nous en avons soif. C’est vital.
Nous pensons que le Motu Proprio Summorum Pontificum a créé dans l’Eglise les conditions favorables pour cela.
« Ne soyez préoccupés de rien. Mais que vos demandes soient portées devant Dieu dans la supplication et l’action de grâce, par la prière » (St Paul, Philippiens). Nous faisons donc connaître par la prière ce besoin à notre Père du ciel, en passant par celui qui en est la meilleure image sur la terre ; Saint Joseph. « Toujours l’Eglise a exalté et honoré saint Joseph d’un culte exceptionnel, (…) ; toujours, dans les heures critiques, elle a imploré son assistance » (Pie IX, Décret Quemadmodum Deus). »
La neuvaine commencera le jeudi 10 juin, date de la Messe d’action de grâce célébrée à Ste Odile. Avec les présents, nous dirons cette prière ensemble en direct sur place. Nous serons unis par la force de la prière et de la communion des saints à tous ceux et celles qui le veulent ! Voulez-vous vous joindre à nous? Alors rendez-vous le 10 juin, seul ou en groupe, en famille, en paroisse, en communauté. Sursum corda, dans la confiance !
Neuvaine à Saint-Joseph
pour demander le maintien sans restriction dans l’Eglise du Motu Proprio Summorum Pontificum
Prière du frère André, l’Apôtre de St Joseph, 1845 – 1937 (Chaque jour de la neuvaine)
Saint-Joseph, père nourricier si fidèle de l’Enfant divin, époux virginal de la Mère de Dieu, protecteur puissant de la sainte Église, nous venons vers vous pour nous recommander à votre protection spéciale.
Vous n’avez rien cherché en ce monde sinon la gloire de Dieu et le bien du prochain. Tout donné au Sauveur, c’était votre joie de prier, de travailler, de vous sacrifier, de souffrir, de mourir pour lui.
Vous étiez inconnu en ce monde et cependant connu de Jésus, ses regards reposaient avec complaisance sur votre vie simple et cachée en lui.
Saint Joseph, vous avez déjà aidé tant d’hommes, nous venons vers vous avec une grande confiance.
Vous voyez dans la lumière de Dieu ce qui nous manque, vous connaissez nos soucis, nos difficultés, nos peines.
Nous recommandons à votre sollicitude paternelle cette affaire particulière, le maintien sans restriction du motu proprio Summorum Pontificum dans l’Eglise.
Nous la mettons entre vos mains qui ont sauvé Jésus Enfant, mais avant tout implorez pour nous la grâce de ne jamais nous séparer de Jésus par le péché mortel, de le connaître et de l’aimer toujours plus, ainsi que sa sainte Mère, de vivre toujours en présence de Dieu, de tout faire pour sa gloire et le bien des âmes, et d’arriver à un jour à la vision bienheureuse de Dieu pour le louer éternellement avec vous.
Prière du Pape François pour l’année jubilaire à St Joseph (chaque jour de la neuvaine)
Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À vous Dieu a confié son Fils ;
en vous Marie a remis sa confiance ;
avec vous le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montrez-vous aussi un père pour nous,
et conduisez-nous sur le chemin de la vie.
Obtenez-nous grâce, miséricorde et courage,
et défendez-nous de tout mal. Amen.
Quelques extraits de la Lettre apostolique Patris Corde (à lire et méditer au cours de la neuvaine)
La confiance du peuple en saint Joseph est résumée dans l’expression “ite ad Joseph” qui fait référence au temps de la famine en Égypte quand les gens demandaient du pain au pharaon, et il répondait : « Allez trouver Joseph, et faites ce qu’il vous dira » (Gn 41, 55). Il s’agit de Joseph, le fils de Jacob qui par jalousie avait été vendu par ses frères (cf. Gn 37, 11-28) et qui – selon le récit biblique – est devenu par la suite vice-roi d’Égypte (cf. Gn 41, 41-44).
Joseph n’est pas un homme passivement résigné. Il est fortement et courageusement engagé. L’accueil est un moyen par lequel le don de force qui nous vient du Saint Esprit se manifeste dans notre vie. Seul le Seigneur peut nous donner la force d’accueillir la vie telle qu’elle est, de faire aussi place à cette partie contradictoire, inattendue, décevante de l’existence.
Si la première étape de toute vraie guérison intérieure consiste à accueillir sa propre histoire, (…) il faut cependant ajouter une autre caractéristique importante : le courage créatif, surtout quand on rencontre des difficultés. En effet, devant une difficulté on peut s’arrêter et abandonner la partie, ou bien on peut se donner de la peine. Ce sont parfois les difficultés qui tirent de nous des ressources que nous ne pensons même pas avoir.
Une lecture superficielle de ces récits [de l’Evangile de l’enfance de Jésus] donne toujours l’impression que le monde est à la merci des forts et des puissants. Mais la “bonne nouvelle” de l’Évangile est de montrer comment, malgré l’arrogance et la violence des dominateurs terrestres, Dieu trouve toujours un moyen pour réaliser son plan de salut. Même notre vie semble parfois à la merci des pouvoirs forts. Mais l’Évangile nous dit que, ce qui compte, Dieu réussit toujours à le sauver à condition que nous ayons le courage créatif du charpentier de Nazareth qui sait transformer un problème en opportunité, faisant toujours confiance à la Providence.
Si quelquefois Dieu semble ne pas nous aider, cela ne signifie pas qu’il nous a abandonnés, mais qu’il nous fait confiance, qu’il fait confiance en ce que nous pouvons projeter, inventer, trouver.