Le président de la Conférence des évêques du Nicaragua est le quatrième évêque du pays à devoir quitter le pays. Le prélat a choisi le chemin de l’exil après avoir manifesté sa désapprobation du régime sandiniste.
Après Mgr Rolando Jose Alvarez Lagos, évêque de Matagalpa, Mgr Isidoro del Carmen Mora Ortega, évêque de Siuna destitué le 13 janvier 2024, et Mgr Silvio Jose Baez, évêque auxiliaire de Managua, poussés au départ après avoir reçu des menaces de mort, c’est au tour de Mgr Enrique Herrera Gutierrez d’être écarté du pays.
L’évêque de Jinotega avait publiquement condamné, lors de la messe dominicale du 10 novembre, les manifestations bruyantes organisées par la municipalité qui interrompent les célébrations liturgiques :
« C’est un sacrilège du maire et des autorités municipales… Nous demandons le pardon de Dieu pour eux et pour nous ».
Dans le même temps, la page officielle du diocèse sur le réseau Facebook a été désactivée par les autorités : c’est par ce moyen que la hiérarchie ecclésiastique diffusait en direct les messes et les autres évènements religieux.
Mgr Herrera était déjà depuis plusieurs années dans le collimateur des autorités : pendant les manifestations qui avaient ensanglanté le pays en 2018, le prélat s’était fait connaître en ramassant des manifestants dans son camion afin de les sauver de la répression du gouvernement. En 2019, en tant que président de la branche nicaraguayenne de Caritas, il avait publiquement dénoncé le blocage de l’aide étrangère par les autorités. Deux années plus tard, il n’avait pas ménagé ses critiques envers l’exécutif, lors de l’élection présidentielle de 2021, qualifiant cette dernière de « farce », et affirmant que le pays était dans un état de « peur, de méfiance et d’insécurité ».
Désormais, il ne reste plus que cinq évêques résidents au Nicaragua.
Le régime a exilé environ un membre du clergé sur cinq. La palme revient au diocèse de Matagalpa, en pointe dans une contestation politique risquée qui confine parfois au manque de discernement, et qui a perdu plus des deux tiers de son clergé contraint à l’exil.
La répression s’est abattue à partir de 2018 sur le Nicaragua, pays de près de sept millions d’habitants très majoritairement catholiques, à la tête duquel le couple Ortega – Daniel, ancien chef de guérilla marxiste et son épouse Murillo – règne sans partage. Selon la Banque mondiale, 42% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.
hdemlt
Mais que font les évêques de la “Fille ainée de l’Eglise”?
Il est plus facile de ne rien dire et de ne rien faire, celà permet de continuer a participer a la destruction de notre Eglise.
Réveillez vous messieurs les Evêques et affirmez votre Foi
Montalte
Je n’ai pas compris. Les évêques en question sont persécutés, emprisonnés et exilés et vous trouvez qu’ils ne font rien ? Ou que les catholiques du Nicaragua ne font pas partie de notre sainte mère l’Eglise ?
aukepi
A moins de considérer le Nicaragua comme “la fille aînée de l’Eglise”, je pense que hdemlt parle des prélats français…
hdemlt
Merci aukepi