Nicolas Bay vient d’annoncer qu’il demandait la réunion en urgence du Bureau exécutif du RN pour avoir “une explication franche (…) non seulement nécessaire, mais aussi urgente” :
J’ai demandé la réunion du Bureau exécutif du @RNational_off : une explication franche est non seulement nécessaire, mais aussi urgente.
La direction du RN ne peut pas continuer à ignorer la crise que nous traversons.
— Nicolas Bay (@NicolasBay_) February 15, 2022
Eléments d’explications dans cet article de l’Express :
“(…) Après Gilbert Collard et Jérôme Rivière, c’est un troisième cadre frontiste qu’Eric Zemmour entraîne dans son sillage, et, avec lui, plusieurs élus locaux. Dans quelques fédérations, les fidèles de Marine Le Pen changent peu à peu leur fusil d’épaule pour rallier le candidat nationaliste. En Auvergne-Rhône-Alpes, plusieurs conseillers régionaux, qui avaient déjà quitté le groupe RN en décembre, ont eux aussi franchi le pas (…)
Le nom qui circule désormais dans les couloirs du QG est celui de Nicolas Bay. Ecarté depuis 2018 de son poste de vice-président du RN, et plus récemment de la commission nationale d’investiture (CNI) du parti, il fait partie de cette aile conservatrice libérale que la direction de l’appareil ne voit pas d’un bon oeil. De ceux qui serrent les poings devant certains renoncements de la candidate, “sur Schengen, la PMA, la binationalité”. D’autant qu’il a un accès direct à Eric Zemmour, qu’il connaît bien et avec qui il échange régulièrement. En janvier, alors que des rumeurs sur son départ commencent à monter, le téléphone de l’eurodéputé sonne. Au bout du fil, une Marine Le Pen fébrile. Elle le questionne sur ses intentions, lui demande de s’impliquer dans la campagne. La réponse est cinglante : “Marine, ça fait 3 ans que tu me tapes dessus. Tu as choisi de me virer de la CNI, c’était un acte hostile, le conflit n’est pas soldé.” Il raccroche. Nicolas Bay boit du petit-lait. Après trois années de disgrâce, c’est lui qui a finalement les cartes en main. L’équipe dirigeante le sait, et tous, avec lui marchent sur des oeufs. “Il ne faudrait pas me donner une raison de partir”, raille-t-il en privé.
Aujourd’hui, on en est certain. Le départ de l’eurodéputé n’est qu’une question de jours. Samedi, Eric Zemmour se rendra en Normandie, terre d’élection du frontiste, pour un déplacement. Et, comme à leur habitude, les équipes promettent “une surprise”, sourire en coin. Dans les hautes instances du RN, la pilule est amère (…)
Plus d’un observent, se questionnent. Des élus du Sud, notamment, qui dénoncent la mainmise du “clan d’Hénin-Beaumont” sur le parti à la flamme. Des noms sont glissés, par-ci par-là. Celui de Romain Lopez, maire de Moissac, privé d’une visite de Marine Le Pen pour ses déclarations jugées trop Zemmour-compatibles. Celui de Julien Sanchez, maire de Beaucaire, “fidèle à l’appareil, mais qui n’en pense pas moins”. Celui, aussi, de Philippe Vardon, ancien identitaire proche de Nicolas Bay, qui “ne devrait pas tarder à changer de camp” (…)
Au RN, ces ralliements sont minimisés. Pour la direction, tous avaient déjà un pied dehors. “C’est l’étape finale de la dédiabolisation. Ceux qui partent ont toute leur place dans ce parti d’extrême droite, ce sont les reliques de la mort”, s’esclaffe un dirigeant. Marine Le Pen, elle-même, soutient que dans cette bataille, elle n’a “perdu aucun ami” (…)
Mais pour les anciens frontistes ayant franchi le Rubicon, la responsabilité incombe à la candidate RN. “C’est le comportement de Marine Le Pen qui a permis l’émergence de Zemmour, assure l’un d’entre eux. Elle a créé un espace qui a permis son avènement en agissant sans prendre en compte les différentes sensibilités en interne. Zemmour n’a fait que mobiliser ceux qui représentaient un courant dissident, mais ils auraient pu vivre comme une chapelle dans le parti.” (…)”
Addendum : Nicolas Bay est suspendu de ses fonctions au sein du RN (source)
La direction du parti a décidé de retirer toutes ses fonctions et le rôle de porte-parole de la campagne de Marine Le Pen à l’eurodéputé Nicolas Bay, accusé d’avoir transmis des informations confidentielles à l’équipe d’Éric Zemmour, rapporte BFMTV, mardi 15 février.
À peine une heure après avoir demandé une discussion en Bureau exécutif, j’en suis suspendu !
L’accusation est grossière : ne participant à aucune instance de la direction de campagne, comment aurais-je pu connaître et transmettre de prétendues « informations stratégiques » !? https://t.co/91zEn2tcOQ
— Nicolas Bay (@NicolasBay_) February 15, 2022
Cro-Magnon
Qui veut noyer son chien… !
À de rares exceptions près, la direction d’une structure importante par une femme ressemble assez souvent à une dictature et elle entraîne bien souvent le naufrage de cette structure. Ce n’est pas du machisme, ce n’est qu’une constatation.
Oncle-Donald
Le RN ne fait que salir ceux qui partent ou critiquent sans jamais avancer de preuves (ralliements contre de l’argent, nazis, transmission d’infos)… Je me demande ce que cela donnerait si ces gens portaient plainte en diffamation. Mais MLP sait bien qu’ils risquent peu de le faire, car ils espèrent l’union…
VIVANT
Ma Normandie ! Le débarquement était prévu. L’intelligence de Bay ne pouvait qu’entrer dans le dynamisme de joie qui entoure Zemmour. C’est un phénomène à étudier cette joie qui entoure les rassemblements autour de Zemmour. Marine va être bientôt libérée de ce parti, un héritage qui lui pèse. C’est une femme seule, sans Aliot, avec des chats. On comprend sa logique clanique autour d’un feu de bois dans l’âtre. Elle lancée dans un suicide assisté. Elle sombre. Et le 15 mars, Marion rejoint modestement Zemmour sur une estrade, libérée elle aussi de l’héritage clanique. Un bon psychologue pourrait aider Reconquête alors que JMLP navigue vers l’un ou l’autre. Ils vont se retrouver autour du bébé italien de Marion.
Oncle-Donald
Il y a quelques minutes, sur CNews, malgré le démenti de Bay, on commente comme si l’accusation était fondée…
Marcos
Oui, j’ai noté la même chose que vous, Oncle-Donald, un jeune cake journaliste de CNews qui prend les accusations de Marine pour argent comptant. Je ne vois pas pourquoi Bay s’accroche au RN. Il ferait mieux de se tirer en vitesse, comme Stéphane Ravier. Ce garçon a commencé au MNR de Mégret. Il a aujourd’hui des affinités avec les cathos tradis. D’où la hargne des Hénin-Beaumontais à son égard.
Oncle-Donald
Ce matin encore, là, chez Morandini, on prend ça pour argent comptant. Seul Eric Revel fait son boulot et dit que le RN est incapable de dire ce qu’il reproche exactement à Bay et que c’est de la communication de Le Pen.
Faliocha
Quand il n’y aura plus personne au RN, elle n’aura plus qu’à aller planter des citrouilles en Corrèze…
D'Haussy
Le script est bien ficelé.
Je me demande pourquoi certaines personnes s’évertuent à regarder des séries.
Michel
Le parti de Marine ressemble de plus en plus au radeau de la Méduse…
Oncle-Donald
Allez dire ça à la femme battue qui demande le divorce.
Je connais bien des situations où les responsabilités ne sont pas partagées.
Il suffit de ne pas être d’accord avec les Briois ou Chenu pour être isolé.
F. JACQUEL
Nicolas Bay, un espion de Monsieur Zemmour et de Reconquête ?
Comme le disait si bien le regretté Michel Audiard :
“Un barbu, c’est un barbu. 3 barbus, c’est des barbouzes !”
Décidément, Audiard était un grand prophète…
ROY
L’interview de Jacobelli par Malherbe est à vomir , ils ne se rendent pas compte qu’avec de tels propos , s’ils échouent à être au second tour c’est la fin du parti RN
Oncle-Donald
Je crains qu’ils fassent tout pour que si jamais EZ passe le premier tour, il échoue : sa victoire signifierait la fin du RN. Or, le parti compte plus que la France pour MLP.