Dans Valeurs actuelles, le candidat à la présidentielle de 2012 écrit :
"Pour ma part, je proposerai en 2012 aux Français un projet énergique pour que l’école revienne rapidement à l’excellence. Je veux d’abord restaurer l’autorité du maître sur sa classe et rétablir une discipline exigeante et émancipatrice. Ses décisions souveraines seront soutenues par sa hiérarchie face aux familles. Je veux proposer aux établissements qui le souhaitent le retour à l’uniforme pour favoriser l’intérêt général face à l’intérêt individuel et favoriser l’intégration des plus modestes. Je veux qu’on révoque les proviseurs qui ne font pas régner l’ordre dans leur établissement. Ils devront respecter une charte nationale de sanctions minimales, parce que l’école doit redevenir impérativement sereine.
Je veux rendre au bac ses lettres de noblesse en écartant les matières exotiques et en imposant des notes éliminatoires aux épreuves majeures. Je veux que le redoublement devienne la règle dès lors que le niveau est insuffisant. Il doit être à la fois une sanction méritée et une deuxième chance offerte à l’élève.
Je veux rompre avec le collège unique pour que chaque élève puisse cultiver ses points forts dans une spécialité choisie au lieu de pratiquer l’acharnement thérapeutique dans une filière générale. Enfin, je veux nettoyer le corps des inspecteurs pédagogiques et la haute administration de la gangrène idéologique qui pourrit de l’intérieur le ministère de l’Éducation nationale. Ainsi pourra-t-on revenir à des programmes scolaires sérieux et à une pédagogie qui privilégie le savoir, notamment par une meilleure formation des maîtres et des professeurs.
En pratique, sauver l’école du naufrage n’est donc pas si difficile. C’est une question de reprise en main de la Rue de Grenelle et de son idéologie soixante-huitarde. En fait, une question de volonté politique."
Si on peut saluer la fermeté et l'exigence de discipline, il apparaît que ce projet laisse de côté les premiers éducateurs des enfants : leurs parents.
AMarie
Comme dirait l’autre “y’a du boulot” ! (-:
bébert
ça va être dur de voter en 2012,entre Marine,Carl Lang, Dupont-Aignan,les Identitaires et tant d’autres…
PK
Le système est tellement gangréné que s’attaquer de front au mammouth est suicidaire : on n’affronte pas que les profs et assimilés mais aussi les élèves échauffés par leur dialectique bien au point.
La seule solution pour sauver ce système est de lui donner un concurrent : il faut développer les écoles libres (vraiment libres, les hors-contrats) et rendre un maximum de liberté à celles privées sous contrat (choix des profs, des programmes, et surtout plus de quota).
Quand l’hémorragie des élèves via les parents vers le privé aura eu lieu, on pourra tout à loisir casser l’EN et virer tout ce qui doit être viré là-bas et repartir sur une base saine avec la concurrence du privé comme aiguillon pour tous… et le bien des élèves au final !
Mais s’attaquer en premier à l’EN, c’est mettre la charrue avant les bœufs : échec assuré.
Tonio
Les parents sont les premiers éducateurs de leur enfants, bien évidemment j’y souscris des deux mains et des deux pieds.
Mais M. Dupont Aignan parle ici de l’école, pas de l’éducation. L’école qui n’est qu’une partie de l’éducation. Ne faisons pas trop vite grief à M. Dupont Aignan d’oublier les parents, quand l’objet de sa déclaration est avant tout d’en finir avec le pédagogisme soixante-huitard abâtardissant. Ce n’est pas un traité sur l’éducation.
Jean
A propos, Sarkozy aussi le voulait…
Cela dit, bien des profs qui se plaignent de la situation en sont aussi responsables : méthodes pédagogiques stupides, copinage avec les élèves, et – bien sûr – orientation clairement à gauche, vers des partis qui nourrissent le sujet de leur désarroi.
mariege
ne mélangeons pas instruction et éducation ! parce que question réforme des parents il y a encore plus de travail, et je n’évoque pas les parents des zones en difficulté comme on dit ! un catalogue dans nos collèges réputés bien comme il faut serait largement édifiant !je devrais écrire un livre de ce que les parents sont capables de dire et d’écrire !
Exupéry
@ PK
Bien d’accord! Il ne suffit pas de vouloir assumer les travaux d’Hercule, pour éviter de tomber dans l’immuable tonneau des Danaïdes…
Anard
C’est Samson qui veut ébranler les colonnes du Temple :.
Olivier
Le mieux est de pratiquer la politique capétienne, quand une institution est pourrie, il faut la laisser pourrir et créer une neuve à côté [privé].
Christophe CHASTANET
Ordre, discipline, remise en cause du collège unique et retour à l’uniforme… en effet, en voilà un beau projet archaïque et conservateur pour l’école de la réussite et de l’égalité des chances !
Triste réalité d’un homme de droite qui n’a rien compris à la crise de l’éducation (manque de professeurs, enseignants stagiaires lancés sans experience, rythmes scolaires excessifs) et qui est incapable d’y répondre…
PG
Dupont-Aignan ne donne pas la méthode : car cela supposerait de revenir à la vraie laîcité qui serait de séparer l’Etat et la soit disant Education dite Nationale des lobbys et syndicats qui l’ont annexée.
Et donc de redonner aux parents leur pouvoir naturel, supérieur à celui de l’Etat : choisir et gérer l’école de leurs enfants.
Un exemple : aux USA, dans chaque comté, il existe des comités de parents qui votent sur le fonctionnement des écoles.
Ce ne sont plus les parents qui obéissent aux écoles, mais les écoles qui rendent un service public délégué par les parents. Nuance de taille.
Recto-Verso
Désolé et Pardon
de vous dire que pour l’essentiel les règles pédagogiques en cours ne proviennent ni des professeurs dont je suis, ni des syndicats (à part l’un ou l’autre ne représentant qu’un effectif très réduit) mais bel et bien d’une politique très construite et mise en place contre vents et marées depuis les année 60 et la 1ère réforme HABY.
On peut par contre penser que la connivence est grande entre la gauche et la droite pour l’évolution amorcée depuis si longtemps et constater que cette évolution nous conduit à un système de type anglo-saxon qui permettra notre meilleure intégration dans un système mondialiste.
Ancien système : avoir un niveau pour gravir et bénéficier et profiter de la marche suivante.
Nouveau système : suivre un cursus. Ca n’a rien à voir.
La réforme est faite sous notre nez ; elle est profonde, immense, mais n’a jamais été démocratiquement discutée, car les masses ignorantes (vous, moi, nous autres) ne l’auraient pas acceptée.
Bien sûr que la plupart des professeurs d’un certain âge ne sont pas d’accords, de gauche comme de droite !
Les parents eux même servent cette nouvelle vision très libérale. En Suisse on respecte le professeur et le système vous oblige à obéir à l’orientation proposée. En France les Parents, surtout ceux qui ont un emploi à bonne rétribution, n’ont que mépris pour les professeurs et leurs avis quand leurs chers Bambins sont déclarés “limites” pour le système.
Je crois me souvenir que Monsieur le Professeur Lafforgue, il y a quelques années, avait traité de Kmers Rouges les membres du collège qui construisait les programmes et déclinait alors la proposition qui lui était faite de s’y associer.
En France les programmes sont aujourd’hui bâtis dans le sens d’occuper les élèves, de les socialiser, de les adapter au système économique, de les formater au mondialisme afin qu’ils puissent y faire leur place.
Autrefois le Lycée avait pour vocation d’aider l’élève à se construire.
Les jeunes professeurs ne connaissent pas l’ancien système et le niveau de recrutement baisse comme les salaires. En effet, l’OCDE explique qu’il faut atteindre Bac + 5 pour avoir le niveau d’un Bac des années 1970. Or les professeurs sont recrutés vers Bac+4 ! donc, faisons le compte : ils ont un niveau Bac des années 1970. Or en 1970 il fallait une licence … où est l’erreur ?
En 1994, certains syndicats étaient scandalisés quand on a recruté des Professeurs de Math et physique à 4/20 à l’écrit du CAPES ! Ouf oui, oui, c’est vrai… Paris Match lui même a fait un article la-dessus !! Où est l’erreur ?
Avant d’attaquer les pôvrs profs qui mettent des rustines tous les jours que le Bon Dieu nous donne sur les trous du gouffre, apprenons à nos Chers Chérubins le goût du TRAVAIL BIEN FAIT SOUS LE REGARD AIMANT DU BON DIEU, TRAVAIL FAIT AVEC ET PAR ET DANS L’AMOUR. Après on discutera.
Je suis très d’accord avec Olivier : Le mieux est de pratiquer la politique capétienne, quand une institution est pourrie, il faut la laisser pourrir et créer une neuve à côté [privé].
Privée, oui, mais surtout Catholique ! c’est à dire Plaçant le Seigneur de nos vies au centre de nos vies. Mes enfants sont dans le privé Catholique et la tenue vestimentaire y est plus importante que l’Amour des autres. Surtout, Plaire, la Mode…
Où est Jésus ?
Attention : dans le nouveau lycée les profs ont peur des élèves, des grands frères, des parents, de l’administration, mais dans certains établissements privés il semble que l’on ait peur de perdre les clients et la réputation, ce qui explique le niveau des notes et leur chute quand on repasse au publique. Alors confessons nous et faisons mieux et surtout votons mieux et autrement que pour les démolisseurs.
Et puis les consoles de jeu, le tchat, les loisirs chers pour des gamins qui n’ont jamais bossé, n’ont jamais rien donné d’eux-même aux autres … Poubelle et on se remue les fesses.
Bourbonnaise
D’accord avec Olivier, PK et Recto-verso. Je ne vois pas comment l’Éduc-Nat peut s’améliorer. N’oubliez pas que tous les titulaires sont des fonctionnaires, des Recteurs d’Académie aux personnels d’entretien…
La seule solution pour échapper à ce système délétère, c’est la concurrence et le privé hors-contrat… tant qu’il est autorisé !
Il est en effet fort menacé : soupçons de dérives sectaires, de politiquement incorrect, de contrôle de l’État impossible, etc.
Je parierai volontiers sur une prochaine proposition de loi visant à l’encadrer fortement… et la demande de création d’écoles islamiques sera le parfait alibi pour tout interdire…