Bernard Antony, Président de l’Institut du Pays Libre et Membre du Bureau Politique du Parti de la France, commente longuement la tribune de Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale. Extraits :
" Nicolas Sarkozy voit bien les dangers de ce qu’il appelle le communautarisme. Là aussi se glisse un potentiel de dangereuse confusion entre le respect et la défense des communautés naturelles ou politiques (famille, villes et villages, provinces, communautés enseignantes, associations professionnelles…) qui est le propre des doctrines politiques non-totalitaires et le communautarisme qui est l’introduction, le développement et la revendication conquérante de populations refusant de se fondre dans la continuité française, dans l’adoption de son histoire, le respect de ses racines et valeurs chrétiennes, et mettant en avant une autre réalité communautaire que la communauté d’héritage et de destin de la nation française (…)
Face au danger communautariste, Nicolas Sarkozy invente le bienfait du métissage comme ingrédient essentiel de l’identité française. Là aussi, le mot est lourd de confusion (…)
À l’évidence en effet, c’est sur la rencontre de la réalité islamique sans cesse grossissante depuis quelques décades et de l’identité française que Nicolas Sarkozy s’emploie à théoriser sur le métissage, habilement dans la forme mais très mal dans le fond. Car le problème avec l’islam échappe totalement à une problématique de métissage réel (…) Nicolas Sarkozy veut métisser l’islam et la France. Il n’y arrivera pas. Car l’islam n’a jamais été métissable au sens sarkozien du mot. Jamais et aucune part, il ne s’est fondu dans un autre ensemble que celui de sa propre communauté coraniquement fondée : l’oumma (…)
La difficulté avec l’islam ne réside pas tellement dans sa dimension religieuse même si celle-ci est lourde de conséquences pratiques sur le traitement à accorder aux « non-croyants ». On peut en effet, comme nous, admirer la religiosité des musulmans et ne pas évidemment chercher à empêcher leurs prières comme on le fait de celles des chrétiens en Arabie saoudite (…) Or, de par la valeur fondamentale que (..) l’unanimité islamique accorde à l’oumma (…) il est évident que jamais une part de cette communauté, encore une fois politique autant que religieuse, ne saurait être durablement subordonnée à un autre ensemble, en l’occurrence celui de la nation française et de son État national (…)
Il est donc très illusoire de prôner un « islam de France » alors que c’est, nuance de taille, un « islam en France » qui se structure chaque jour un peu plus avec des mosquées qui sont autant de pilotis de l’implantation de l’islam universel et des minarets qui n’ont pas pour vocation de demeurer longtemps sans déverser à haute intensité sonore les appels divers des muezzins.
Cela, les suisses l’ont compris. Alors, que faire ?
D’abord empêcher une immigration musulmane qui grossira sans cesse les zones où l’islam est déjà majoritaire et renforcera un communautarisme déjà bien fort. Ensuite ne pas mettre sur le même plan la religion qui a façonné notre civilisation et notre identité et le phénomène politico-social et religieux de l’islam. On doit respecter et même aimer chrétiennement les musulmans. Mais l’on pourrait aussi exiger des dirigeants de l’islam en France qu’ils se prononcent pour les mêmes libertés pour les non-musulmans en pays dominés par l’islam que celles dont les musulmans jouissent dans les pays européens. Cela, ils ne le font pas.
Mais par charité politique et souci du bien commun national, l’État peut et doit refuser les empiètements sociologiques et politiques islamiques sur notre identité et nos libertés, sur la conception chrétienne et française de l’égale dignité devant la loi de l’homme et de la femme.
L’État doit bien sûr veiller à respecter les libertés religieuses et à protéger les personnes, les croyants comme les autres. Mais il doit respecter aussi le droit de refuser et de réfuter l’islam comme on a le droit de refuser et de réfuter toute idéologie (…)
Mais opposer nos raisons à l’idéologie de l’islam et refuser son expansion, ce n’est pas se laisser dominer par une phobie, de surcroît illicite. C’est ce dont nous avons le droit et même le devoir imprescriptible, à la lumière des leçons tragiques de l’histoire que nous refusons d’enfouir par quelque complaisance irresponsable."
Marie
On peut noter qu’avec le vote suisse mais également le débat lancé par Sarkozy sur l’identité nationale, les 2 sujets se rejoignent de plus en plus souvent ; et cela a le mérite de permettre à pas mal de français de découvrir, par le SB évidemment mais aussi de nombreux autres moyens de com’, que le problème posé par l’Islam n’est pas seulement d’ordre religieux.
A mon avis, ce qui n’était sans-doute pas désiré par Sarko, ce débat permet et va permettre une prise de conscience de la part des français qui peut s’avérer salutaire. A condition qu’ils arrivent à se libérer de l’omniprésence des grands media.
pg
C’est là l’expression très juste et catholique de l’attitude de tout catholique vis à vis de l’islam : à la fois réaliste, ancrée dans l’histoire, et tenant compte de la première des charités qui est la vérité. Un catholique ne peut tenir l’islam comme de dignité égale au christianisme, mais il est tenu de respecter les musulmans dans leur religiosité.
D’où une gradation des attitudes par rapport à l’islam, depuis le respect de la foi privée et ses pratiques circonscrites à la sphère personnelle et familiale, telles les ” 5 piliers de l’islam”, jusqu’au refus total de la charia et de ses manifestations publiques, sociales et juridiques.
D’où aussi le refus de l’immigration qui est le support de la pénétration de l’islam en France, parce qu’elle détruit notre équilibre démographique et social.
Ce texte de Bernard ANTONY présente une position équilibrée qui évite ce qu’il appelle la phobie devant l’islam. En effet, l’athéisme et le laïcisme bien de ”chez nous”, et dont beaucoup de catholiques ont accepté la manifestation quotidienne et agressive, au point même d’intérioriser une forme d’auto censure de leur foi, représentent un danger plus grand que l’islam : car, en détournant les Français de leur foi ancestrale et des valeurs qui l’accompagnent, ils préparent plus sûrement l’implantation de l’islam que des épiphénomènes comme les minarets, aussi inacceptables soient-ils.
Cette prise de position complète et subtile recouvre et résume les déclarations récentes de JM LP, B. Gollnisch et M. Le Pen, et il est vraiment dommage que certains comme B. ANTONY aient quitté le FN : leurs voix et leurs opinions y trouveraient une caisse de résonance supérieure que celle que leur procure les espaces marginaux où ils se situent actuellement.
Mais ceci est encore une autre histoire……
[Merci de votre contribution sur le fond. En revanche, votre extrapolation à propos des déclarations récentes des membres du FN me convainc peu. Sur Gollnisch, pas d’ambiguïté, je suis d’accord. Sur JMLP, nous avons déjà débattu et je maintiens que parler des 5 piliers de la foi musulmane sans évoquer la Charia est trop léger pour être involontaire… Quant à Marine Le Pen, je ne suis pas sûr que Bernard Antony soit vraiment d’accord avec les propos ci-dessous tenus sur i-Télé :
“‘Je pense qu’il ne faut pas qu’il y ait de minarets. Je pense qu’il faut arrêter l’ensemble de l’avancée des signes ostensibles du communautarisme en France…La règle en France, c’est l’intériorité de la religion, elle ne doit pas déborder sur l’espace public, c’est un des éléments de la paix civile et sociale.”
PC]
quicray
être français c’est accepter de verser éventuelement son sang pour la défense de la France. La double nationalité est une absurdité.
jehan
Une phobie est une peur irrationnelle.
Si l’on est conscient, informé des relations conflictuelles entre l’Islam et les autres religions, la peur est amplement justifiée. Cette peur est même nécessaire, indispensable à notre survie.
L’islamophile non musulman est soit :
– un fou,
– un ignorant (la grande masse de la population),
– un corrompu (le système politico-médiatique),
– un agitateur espérant tirer parti de la destabilisation de notre société.
JACQUES-FRANCOIS
Si le débat, sur l’identité nationale, se poursuit sur les thèmes qu’il a abordé et dans les termes qui sont employés, il est à craindre que nous soyons au bord de l’explosion.
Merci !
pg
@ Philippe CARHON
En rappelant les propos de Marine Le Pen qui vous paraissent ne pas correspondre à la pensée de B. ANTONY, vous soulignez un point délicat : sur quelle autre législation que celle de la séparation de l’Eglise et de l’Etat selon le texte de 1905 peut-on s’appuyer pour refuser les revendications musulmanes d’extension de la charia à la vie sociale française ?
Quand B. ANTONY parle de phobie ”illicite”, se place-t-il dans le cadre de la licéité morale, ou légale ? Dans le cas présent, autant la morale chrétienne que la loi, pour des raisons différentes, ”interdisent” cette phobie, l’une au nom de la charité, l’autre au nom de la laïcité ”républicaine”. Cette manière d’utiliser la loi de 1905, en renvoyant la république ”laïque” à son ”laïcisme républicain”, parait habile, bien que sur le plan des principes la loi de 1905 ait été un coup de force contre l’héritage chrétien français, et un déni de libertés typiquement jacobin.
Mais comme nous ne pouvons pas revenir pour l’instant sur la loi de 1905, ce que même nos évêques combattraient, force nous est faite de l’utiliser, en la retournant contre ceux qui sont les héritiers directs et maçonniques de ses auteurs. Dans le débat opposant B. Gollnisch à M.M. Peillon et l’agité du Parti de Gauche, ces derniers revendiquaient le fait que l’islam serait un apport culturel comme l’avait été le catholicisme, mais dans le cadre du modèle universel laïc etc…. de la R. etc…, Droits de l’H. etc….et que donc le minaret est aussi compatible que le clocher avec cette fameuse ”laïcité” républicaine, et qu’il faut donc aider l’Islam à trouver sa place dans l’identité française. B. Gollnisch leur a justement rappelé l’identité chrétienne de la France, comme Marine Le Pen l’avait fait sur RTL récemment : mais cette affirmation d’une évidence est niée par la loi de 1905, et nos deux républicains ”laïcs” contredisaient leurs grands principes en voulant intégrer l’islam, alors qu’ils refusent d’intégrer le catholicisme, ce qu’à un moment B. Gollnisch leur a dit, malgré leurs vociférations.
C’est sur ce point que la loi de 1905 peut être utilisée, comme ”une règle,….un élément de la paix civile et sociale”, ainsi que le disait Marine Le Pen. Car comment procéder autrement, actuellement, en 2009, pour l’action politique actuelle, dans le cadre institutionnel qui est le nôtre.
Carl LANG lui-même, ces derniers mois, a demandé le respect de la loi de 1905 face aux revendications islamiques, car logiquement, comment procéder autrement ?
Je ne vois pas de divergences profondes entre tous ces responsables politiques ”nationaux”, à qq nuances d’expression près, fruits du moment, de la sensibilité et de la forme d’esprit de chacun.
Faut-il vraiment les opposer là-dessus ? Cela me parait qq peu forcé.
Et c’est bien en cela que leurs divisions me paraissent également artificielles, quant aux idées essentielles. Il vaut mieux unir sur cet essentiel que séparer sur des nuances.
Arold
Alain Peyrefitte qui fut à De Gaulle, ce que Joinville fut à saint Louis, écrit que pour le Général « L’Histoire, c’est une suite de chefs qui ont su lui imposer leur marque. » Un jour il lui demandait : « Pourquoi parlez-vous de la France comme si elle comptait tantôt vingt siècles, tantôt quinze, tantôt dix ? » il me répondit, comme allant de soi, avec cette clarté aveuglante qui vous faisait comprendre que votre question était stupide, mais si courtoisement qu’on ne songeait pas à s’en offusquer : « Vingt siècles, c’est Vercingétorix : il a été le premier résistant de notre race. Quinze siècles, c’est Clovis : en mariant la Gaule romaine et le christianisme, le roi des Francs a vraiment créé la France. Dix siècles, c’est Hugues Capet : il a étendu le pré carré jusqu’à l’hexagone. »
Pour le fondateur de la cinquième République, la France c’est 3 temps et 1 espace. Ce sont trois hommes qui initient trois durées.
Le premier chef fut le « premier résistant de notre race ». Le peuple français est de la race des Résistants aux Empires. C’est ainsi que le fondateur de la cinquième ne pris pas comme symbole une Marianne, mais la croix de Lorraine qu’il fit mettre sur la médaille commémorative de la fondation de la cinquième République.
Le second chef fut Clovis qui fut un marieur. Mission délicate qui consistait à « unir » le Fer de l’Empire de Rome et l’Argile du Royaume de France.
Le troisième est celui qui a circonscrit le Domaine Réservé, soit une figure géométrique régulière à six cotés – un très pur chef d’œuvre que le Troisième millénaire ne cessera de mettre en lumière – dont trois cotés sont des frontières naturelles de terre et trois cotés d’eau, soit en partant de midi dans le sens des aiguille d’une montre : terre, terre, eau, terre, eau, eau.
Vient d’être évoqué l’Histoire de France. France qui a disparu, il n’y a guère. En tant que territoire – terre des pères et des mères – depuis la mise en application des accords de Schengen ; en tant que Nation (constituée en 1958), par l’adoption de la « Constitution €uropéenne » ; en tant que peuple depuis le 29 mai 2005. Ce fut le « Jugement de Salomon » de la classe politique €uropéenne qui déclarât le peuple français illégal. Il est, dorénavant, devenu LÉGITIME.
Le chef des nains, qui ne nous gouverne plus, s’est bien gardé de porter le débat sur « l’identité nationale française » parce que, comme le disait l’Arsouille, « On ne sort de l’ambiguïté, qu’à son détriment ».
La France est un Secret bien caché dans la Lumière.
La France est un Couple. JEANNE D’ARC & L’EMPEREUR. Féminin : LA ROYAUTÉ & Masculin : L’EMPIRE.
Charles de Gaulle étant passé à Vaucouleurs le 29 juin 1961, le Figaro reproduit ses paroles le lendemain : « Il va de soi que nous avons porté notre pensée vers la noble, la sainte figure de Jeanne d’Arc. Vous croyez qu’elle est très loin de nous, mais cinq cents ans, ce n’est rien. Ce n’est que six vieillards l’un au bout de l’autre. En réalité, vous pouvez m’en croire, nous sommes tout près d’elle. » Notons que la croix de Lorraine est la Croix de Charles de Gaulle et elle évoque directement Jeanne la Lorraine.
On n’a pas de portrait de Jeanne d’Arc. On demandait à un témoin oculaire de Jeanne comment était son aspect physique. Il répondit que Jeanne était « belle, grande et bien formée ».
La France, en effet, est belle, grande et bien formée. A jamais.
Jeanne d’Arc est née le 6 janvier 1412 à Domrémy. Elle se fit conduire par le sire de Beaudricourt, poussée par ses voix, auprès du dauphin, futur Charles VII.
Elle part de Vaucouleurs le 23 février escortée de 6 hommes, et arrive le 4 mars 1429 à Sainte-Catherine-de-Fierbois, Jeanne porte alors des habits masculins. Elle est hébergée dans l’aumônerie construite par Boucicaut et fait rédiger une lettre au dauphin qu’elle fait porter par deux hommes de son escorte et alla prier devant la statue de sainte Catherine qui trônait dans la chapelle dédiée à son nom. Le lendemain elle assiste à trois messes dans cette même chapelle. Ayant reçu réponse à son courrier, elle se met en route pour Chinon le 6 mars.
Une fois reconnue comme l’envoyée du Seigneur, elle se rend à Tours pour y récupérer l’armure confectionnée pour elle, et quand on lui propose une épée, elle la refuse prétextant que “ses voix” lui avaient révélé l’existence d’une autre, enterrée derrière l’autel de la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois et reconnaissable à cinq croix gravées sur la lame, l’Épée de Charles Martel. Voici ce que l’on peut lire à ce propos dans les minutes de son procès :
« …Tandis que j’étais à Tours, j’envoyai chercher une épée qui se trouvait dans l’église Sainte-Catherine-de-Fierbois derrière l’autel.
– Comment saviez-vous que cette épée fût là ?
– Cette épée était en terre, toute rouillée et la garde était ornée de cinq croix. Je sus qu’elle se trouvait là par mes Voix, et l’homme qui l’alla chercher ne l’avait jamais vu. J’écrivis aux ecclésiastiques dudit lieu qu’ils voulussent bien m’envoyer cette épée, et ils me l’envoyèrent. Elle n’était pas trop enfoncée en terre, derrière l’autel comme il me semble. Aussitôt après que l’épée eut été trouvée, les ecclésiastiques dudit lieu la frottèrent, et aussitôt la rouille tomba sans difficulté. Ce fut l’armurier de Tours qui l’alla chercher. Les prêtres de Fierbois me firent don d’un fourreau, et les habitants de Tours d’un autre. On fit donc faire deux fourreaux, l’un de velours vermeil, et l’autre de drap d’or. Et moi j’en fis faire un troisième de cuir solide… »
C’est avec cette épée aux cinq croix que Jeanne bouta les Anglais hors de France, tout comme bien avant, Charles Martel repoussa les Mahométans hors d’Europe.
De son vivant, Charles Martel régla sa succession en partageant le royaume entre ses deux fils, Carloman et Pépin le bref. Mort à Quierzy le 22 octobre 741, Charles Martel est enterré à la basilique Royale de Saint-Denis, autour de laquelle se trouve la plus forte concentration de peuples Musulmans. En France. Dans cette basilique royale du 93 se trouvent les tombeaux de presque tous les rois de France. Charles Martel fut un infatigable réunificateur, il doit son surnom de Martel à la forte impression qu’il a laissé, façonnant comme avec un marteau le monde de son temps et ouvrant la voie à la dynastie nouvelle des Carolingiens dont le premier des quinze rois fut Pépin le bref, père de Charlemagne, roi des Francs, couronné empereur d’Occident à Rome par le pape Léon III, le 25 décembre 800. C’était le début du nouvel Empire d’Occident.
Ce sont Ses Voix qui lui ont intimé l’Ordre d’aller chercher l’Épée aux cinq croix de Charles Martel. Cette ÉPÉE attendait Jeanne d’Arc depuis près de 700 ans.
Jeanne d’Arc n’avait pour seule et unique mission que de bouter l’Anglais hors de France et ce, avec l’épée aux cinq croix de Charles Martel, ainsi que de faire sacrer le dauphin, à Reims.
La parole prophétique de Jeanne concernant l’Empire anglo-saxon mondial, est celle-ci : « Sur l’amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n’en sais rien, mais je suis convaincue qu’ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. »
Le peuple français n’est pas encore conscient que l’Empire capitaliste et l’Empire musulman, liés, sera tranché par l’épée aux cinq croix.
Le Prophète (je ne veux pas parler du Prophète d’Allah) affirme ceci : « Sans Jeanne, rien n’est possible, ni AVANT, ni APRÈS ». Il évoque son mystère royal concernant les 69 rois qui vont de Clovis à Charles X – dernier oint de l’Onction de David – de 496 à 1830.
Le Prophète écrit, dans son ouvrage ″L’Âme de Napoléon″ : « Qu’était-il donc venu faire en cette France du XVIIIème siècle qui ne le prévoyait certes pas et l’attendait moins encore ? Qu’était-il donc venu faire en cette France du XVIIIème siècle ? Rien d’autre que ceci : Un geste de Dieu par les Francs pour que les hommes de toute la terre n’oubliassent pas qu’il y a vraiment un Dieu et qu’il doit venir comme un larron, à l’heure qu’on ne sait pas, en compagnie d’un Étonnement définitif qui procurera l’exinanition de l’univers. Il convenait sans doute que ce geste fût accompli par un homme qui croyait à peine en Dieu et ne connaissait pas ses Commandements. N’ayant pas l’investiture d’un Patriarche ni d’un Prophète, il importait qu’il fût inconscient de sa Mission, autant qu’une tempête ou un tremblement de terre, au point de pouvoir être assimilé par ses ennemis à un Antéchrist ou à un démon. Il fallait surtout et avant tout que, par lui, fût consommée la Révolution française, l’irréparable ruine de l’ancien monde. Evidemment Dieu n’en voulait plus de cet ancien monde. Il voulait des choses nouvelles et il fallait un Napoléon pour les instaurer. Exode qui coûta la vie à des millions d’hommes.
J’ai beaucoup étudié cette histoire. Je l’ai étudiée en priant, en pleurant de joie ou de peine, bien souvent, me demandant, combien de fois ! si ce n’était pas insensé de la lire dans des vues humaines… et j’ai fini par sentir que j’étais en présence d’un des mystères les plus redoutables de l’histoire.
Un jeune homme vient qui ne se connaît pas lui-même et qui doit se croire infiniment éloigné d’une mission surnaturelle, – si toutefois l’idée d’une telle mission peut tomber dans son esprit. Il a le sens de la guerre et ambitionne une situation militaire. Après beaucoup de misères et d’humiliations, on lui donne une pauvre armée et, tout de suite se révèle en lui le plus audacieux, le plus infaillible des capitaines. Le miracle commence et ne finit plus.
L’Europe qui n’avait jamais rien vu de pareil se met à trembler. Ce soldat devient le Maître. Il devient l’Empereur des Français, puis L’Empereur d’Occident – l’EMPEREUR, simplement et absolument pour toute la durée des siècles. Il est obéi par six cent mille guerriers qu’on ne peut vaincre et qui l’adorent. Il fait ce qu’il veut, renouvelle comme il lui plaît la face de la terre. A Erfurt, a Dresde surtout, il a l’air d’un Dieu. Les potentats lui lèchent les pieds. Il a éteint le soleil de Louis XIV, il a épousé la plus haute fille du monde ; l’Allemagne sourcilleuse et parcheminée n’a pas assez de cloches, de canons ou de fanfares pour honorer Xerxès, qui se souvient avec orgueil d’avoir été sous-lieutenant d’artillerie, vingt-cinq ans auparavant, de n’avoir possédé ni sous ni maille et qui traîne maintenant vingt peuples à la conquête de l’Orient.
Une saison s’écoule et voici « le froid Aquilon qui dévore les montagnes, sicut igne », dit l’Ecclésiastique. Le sous-lieutenant de 1785 s’en retourne à pied dans la neige, appuyé sur un bâton, suivi de quelques agonisants. Mais il n’est vaincu que par le ciel, ne devant pas encore être vaincu par les hommes.
Dieu aime ce superbe et l’afflige par amour, sans vouloir tout à fait l’abattre. Dieu a regardé dans le sang liquide des carnages et ce miroir qui a renvoyé la face de Napoléon, il l’aime comme sa propre image ; il chérit ce Violent comme il chérit ses Apôtres, ses Martyrs, ses Confesseurs les plus doux ; il le caresse tendrement de ses puissantes mains, tel un maître impérieux caressant une vierge farouche qui refuserait de se dévêtir. Il le dépouillera certainement à la fin d’une manière si complète que les rois seront occupés, trente ou quarante ans, à se disputer ses lambeaux. Mais il ne veut pas que ce soit du premier coup. Il s’y reprendra même à trois fois. 1813, 1814, 1815, trois Épiphanies de douleur !
La première, et non pas la moins terrible, est ce qui ressemble le plus au déluge du Vème siècle. Les colossales armées de la Coalition suprême renouvellent assez bien les Huns, les Sarmates, les Suèves, les Alains, les Saxons, les Goths et les Vandales de la Punition de Rome. Toute cette chiennaille barbare est aux flancs du Lion mutilé mais invaincu. Il se retire en rugissant de douleur et d’orgueil, et revient en France ou il fait combattre, un contre dix, des enfants transformés par lui en légionnaires. L’Olympe ou la Wallalah des dieux imbéciles tremble derechef. Trahi enfin par des lieutenants qu’il avait conçus et enfantés, on le relègue dans l’île dérisoire de Sancho Pança. Tout semblait fini. Un vieillard fratricide et libertin essayait de manger la France avec ses gencives. L’Invincible reparaît une dernière fois, combien prodigieux !
Le Royaume de Jésus-Christ et de sa Mère épuisée de sang, perclus de douleurs, se précipite aussitôt vers lui en poussant des cris d’allégresse. C’est 1815, hélas ! et Waterloo ! On se bat comme des anges au désespoir. On se bat contre toute l’histoire, on se bat contre soixante siècles. C’est le désastre, et Jeanne d’Arc pleure sur tous les chemins. Napoléon qui apportait la victoire est forcé de la cacher dans les buissons de la déroute, ne voulant être vaincu que par lui-même. Incompréhensiblement il abdique une seconde fois, dégoûté de tout, et finit à Sainte-Hélène au milieu des rats et des scorpions de l’Angleterre.
…Autrefois, au temps de ma jeunesse, et même plus tard, quand j’aimais les romans d’aventure ou les mélodrames, j’ai vu que ce qui me passionnait surtout, c’était l’incertitude sur l’identité des personnes…Ne voir en Napoléon qu’un homme plus grand que les autres, assurément, mais ne signifiant rien au-delà de ses actes, c’est invalider du même coup l’Avenir et le Passé, en disqualifiant toute l’Histoire.
« Ego dixi, dei estis. J’ai dit : vous êtes des dieux », affirme le Maître. Ah ! sans doute, on est, pour le moins, des figures de Dieu, des ostensoirs de son mystère, et, certainement, Napoléon est le plus manifeste qu’il soit possible de contempler. Je ne crois pas qu’il y ait, une action ou une circonstance qui ne puisse être interprétée divinement, c’est-à-dire dans le sens d’une préfiguration du Règne de Dieu sur la terre. Il naît dans une île. Il fait constamment la guerre à une île. Quand il tombe la première fois, c’est dans une île. Enfin il meurt captif dans une île. Insulaire par naissance, insulaire par émulation, insulaire par nécessité de vivre, insulaire par nécessité de mourir…
Par manque d’attention ou débilité d’intelligence, je me suis souvent étonné des deux Abdications, ne concevant pas qu’un tel homme eût abdiqué une seule fois. Je pense aujourd’hui, qu’il fit cela comme tout le reste, par commandement. »
Le soixante – dixième qui n’était pas un roi, « L’EMPEREUR, simplement et absolument pour toute la durée des siècles » était beaucoup, beaucoup, beaucoup TROP fort.
Ce long texte pour effleurer, telle une douce brise, le Mystère de ce Couple français qui est le Mystère du peuple français : « Gesta Dei per Francos ».
Arold.
[Essayez de diminuer la longueur de vos commentaires. Je crains que les lecteurs du Salon Beige n’aillent jusqu’au bout quelqu’en soit la qualité…
PC]
Arold
Message bien reçu. J’ai hésité avant de l’envoyer. Je me suis décidé, en finale, pour dire de façon sentie et suivie que le peuple français, d’abord, et le monde entier ensuite, était convié à une danse en ce début de vingtième siècle et de troisième millénaire.
ET QUELLE DANSE!
C’est un Couple, unique au monde, qui ouvre le bal.
Cela ne se reproduira plus, quant à la longueur du texte.
Merci au Salon Beige, en général, et à Philippe Carhon, en particulier.
Arold.
Kelkin
Bravo à Arold pour son panégyrique magistral de la France, même si je ne partage pas ses vues quant à Napoléon. Non ce n’est certainement pas l’homme le plus à la ressemblance de Dieu ! Je verrais plutôt un St François d’Assises dans ce rôle-là. Mais il est vrai qu’à côté de la minable république que des médiocres et des haineux nous avaient pondue, la France de Napoleon avait une autre gueule !
JG
Pas d’accord avec votre titre : la question tinet justement au fait que l’Islam EST une religion. C’est-à-dire quelque chose qui organise entièrement et fondamentalement les rapports humains des personnes qui en partagent la foi.
Nous n’y sommes plus habitués parce que la seule “religion” qui soit plus qu’une religion et donc capable de discerner les mystères du jeu de la liberté de l’homme dans l’histoire, c’est la nôtre, le christianisme.
Arold
Merci à Kelkin, pour son petit mot.
La sainteté de saint François est éclatante. C’est un des saints dont je suis le plus proche. Il est LE saint de référence de ma mère. C’est pour cette raison que le Cantique des Créatures me touche particulièrement, ainsi que la grandeur du Règne animal. C’est sous le patronage de saint François que Jean-Paul II fit le Rassemblement d’Assise, le 27 octobre 1986.
Le texte sur l’Empereur est tiré de l’ouvrage « L’Âme de Napoléon », écrit par Léon Bloy (1846-1917). Léon Bloy a toujours été préoccupé par l’Identité, l’Identité française en rapport avec l’Identité ultime, c’est-à-dire l’Origine. Voici un autre extrait tiré de L’Âme de Napoléon : « Il n’y a pas un être humain capable de dire ce qu’il est avec certitude. Nul ne sait ce qu’il est venu faire en ce monde, à quoi correspondent ses actes, ses sentiments, ses pensées ; qui sont ses plus proches parmi les hommes, ni quel est son NOM véritable, son impérissable nom dans le registre de la Lumière. Empereur ou débardeur nul ne sait son fardeau ni sa couronne…
De toute éternité Dieu sait qu’à une certaine minute connue de Lui seul, tel ou tel homme accomplira LIBREMENT un acte nécessaire. Incompréhensible accord du Libre Arbitre et de la Prescience. Les intelligences les plus lumineuses n’ont jamais pu aller au-delà de cette limite. Dans un tel état l’Homme intégral, ne devant être, selon la Parole créatrice, qu’une ressemblance ou une image, renouvelable par un milliard d’âmes à chaque génération, est donc forcé de l’être toujours, quoi qu’il fasse, et de préparer ainsi, peu à peu, dans le crépuscule de l’Histoire, un avènement inimaginable. »
La « Geste » de l’Empereur est un éblouissement, en ce sens qu’il montre quelque chose « de Dieu » que personne d’autre ne montre, puisque Napoléon est unique. Lorsque la Monarchie des Lys de 1297 ans d’âge fut tranchée net le 21 janvier 1793, le peuple français du faire face à la Terreur, c’est-à-dire à l’Enfer. Pour contrebalancer Dieu donna à la France un Empereur qui sauva l’unité française.
Autrement dit, lorsque la Monarchie est en train de crouler, Dieu donne Jeanne d’Arc. Lorsque la Monarchie a disparu, DIEU donne 1 Empereur, LE GRAND MONARQUE, unique et incomparable. L’exception qui confirme la règle : la Monarchie. 69 Rois et 1 Empereur.
Napoléon est inclus dans le temps monarchique qui va de 496 à 1830. L’Empereur meurt le 5 mai 1821 sur l’île Sainte-Hélène.
Arold.
Arold
Le 8 décembre 2007, j’ai envoyé une lettre à M. Nicolas Sarkozy, suite à sa déclaration du 1er octobre 2007 : « … N’en déplaise à quelques-uns que je combats, l’Islam, c’est aussi la France … ».
Je lui dis que sa langue a certainement fourché et qu’il voulait dire : « (…) N’en déplaise à quelques-uns que je combats, l’Islam, c’est aussi la République (…) ».
Je lui rappelle ce que disait le Général à son « Joinville », le 5 mars 1959, à propos de l’Algérie : « Il ne faut pas se payer de mots ! C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne.
Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allés les voir ? Vous les avez regardés, avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien que ce ne sont pas des Français ! Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants. Essayer d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français. Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante.
Si nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et Berbères d’Algérie étaient considérés comme Français, comment les empêcherait-on de venir s’installer en métropole, alors que le niveau de vie y est tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »
Voilà pour ce qui concerne l’Empire musulman. Je lui rappelle, sur onze pages, les trois Dynasties des Lys, avec pour chacun des 69 rois la date de début et de fin de règne, ainsi que l’articulation générale de l’Histoire de France qui prépare l’Histoire du troisième millénaire.
Je finis la lettre par l’Empire anglais, en lui rappelant ce que disait celui qui, au vingtième siècle, fut deux fois la France : « À quelle profondeur d’illusion ou de parti pris faudrait-il plonger, en effet, pour croire que des nations européennes, forgées au long des siècles par des efforts et des douleurs sans nombres, ayant chacune sa géographie, son histoire, sa langue, ses traditions, ses institutions, pourraient cesser d’être elles-mêmes et n’en plus former qu’une seule ? »
En fin de lettre : « Deux mille ans « d’efforts et de douleurs sans nombres » de tous les peuples européens pour en arriver à une « récapitulation de l’€urope » en créant une monnaie sur les billets de laquelle n’est représenté rien d’autre que la passionnante histoire du jeu de Monopoly.
En effet, à chaque valeur de billet est associé une case appelée période ou style. Le billet de 5€ est associé au style antique, 10€ au style roman, etc. En passant par la case XIXe siècle, vous empochez 200 euros, en passant par la case XXe siècle, vous empochez 500 heureux.
De bonheurs en bonheurs vous arrivez enfin à la béatitude de tout ce grand peuple d’Alzheimer dont vous êtes, dorénavant, le Président. C’est ainsi que l’Europe est devenue l’espace Schengen et que l’espace Schengen est devenu l’€urope : un grand casino royal dont le « Grand Monarque » s’est couronné lui-même et qui est fier d’arborer son drapeau.
Le « Roi » est allemand et son siège est à Francfort-sur-le-Main , où se trouve son trône à partir duquel il règne sur l’€urope (un € couronné par douze étoiles sur le drapeau qui se trouve devant la Banque Centrale Européenne).
A ce rêve de Singe des États-Unis d’Amérique, je préfère : UN FRANC (en photo sur la lettre, le franc de 1988, frappé à l’occasion du trentième anniversaire de la Constitution de 1958 avec, sur le coté face un profil du Général et sur le coté pile 1F entouré de cinq hexagones)
« Vingt siècles, c’est Vercingétorix : il a été le premier résistant de notre race. »
Arold