Discours de Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la vie :
Chers amis
Quelle joie de vous voir si nombreux venir Marcher pour la Vie.
Je remercie toutes les équipes qui ont magnifiquement contribué à l’organisation de notre Marche 2023, à nos bénévoles, à nos associations partenaires, à nos intervenants, aux forces de police et de gendarmerie et à vous qui êtes avec nous aujourd’hui à Paris et venez parfois de fort loin, ou qui nous suivez sur les réseaux sociaux. Notre objectif est simple. C’est de faire prendre conscience de la nécessité absolue de protéger la vie de la conception à la mort naturelle, et c’est pour cela que vous êtes là.
2023 est une année pleine de menaces. Sur la fin de vie d’abord avec un projet de loi qui intégrera l’euthanasie, la « mort sur commande », à laquelle nous nous opposons. L’interdit de tuer doit rester absolu. C’est une question de civilisation, c’est une question d’humanité. Nous ne voulons pas que les personnes âgées ou vulnérables se sentent progressivement devenir un fardeau pour notre société, comme on le voit dans les pays qui ont légalisé cette pratique exécrable depuis plus de 20 ans. En Oregon 1 euthanasie sur 2 est pratiquée car les personnes ne veulent pas être une charge pour leurs proches. Au Canada, des personnes pauvres, mais en bonne santé, demandent à mourir pour ne pas devenir SDF. Non, nous ne voulons pas de ce monde inhumain.
Rétablissons aussi la vérité : face aux économies de soins ou de retraites générées par l’euthanasie, les soins palliatifs dépérissent partout. Quand l’euthanasie tue des personnes, elle rend moribonds les soins palliatifs. Les deux ne sont pas compatibles. Pour la fin de vie, la seule et unique action possible, c’est le déploiement des soins palliatifs partout et pour tous ceux qui en ont besoin. Or, en France, seules 30% des personnes éligibles aux soins palliatifs y ont accès, c’est là le vrai scandale auquel il faut remédier.
Ensuite l’idée de vouloir constitutionnaliser l’avortement, à la suite du renversement de l’arrêt Roe vs Wade aux USA, est une aberration. La Constitution n’est pas un fourre-tout. Nos sénateurs ont déjà rejeté un texte similaire à celui qui sera examiné le 1er février. Encourageons-les à faire de même avec cette proposition de loi inique qui pourrait remettre en cause la clause de conscience et allonger encore les délais d’avortement. Le droit de tuer, ne peut devenir une norme supra législative, un droit constitutionnel. Le seul droit fondamental c’est le droit à la vie.
Nous voulons que la protection de la vie humaine devienne une grande cause nationale. Nous avons dix propositions, ce sont parfois des petits pas, pour faire prendre conscience du besoin de changement. Il nous faut des politiques de prévention, d’accueil de la vie, d’accompagnement des personnes vulnérables. Voilà où mettre le curseur. Et seules les batailles que l’on gagne sont celles que l’on livre. Nous sommes là pour faire changer les choses, pour poursuivre ce combat pour la culture de vie et pour changer les cœurs. Merci !