C’est ce qu’il a prétendu être lors de son discours à un colloque de l’Académie des sciences morales et politiques : "Jamais un ministre de l’intérieur ne s’est senti autant ministre des cultes."
C’était compter sans la vigilance de Mgr Vingt-Trois et de Jean Madiran. Le premier avait contesté ce terme dans le Figaro du 22 septembre. Dans Présent de demain, Jean Madiran prend la suite de l’archevêque pour dénoncer le lapsus de Sarkozy :
L’archevêque de Paris a évidemment raison : car s’il y a un bureau des cultes au ministère de l’intérieur, comme d’ailleurs au Quai d’Orsay, il n’existe en France aucun ministre des cultes. Et si quelqu’un croit l’être, c’est alors un ministre clandestin. (…)
Le démenti de Mgr Vingt-Trois est d’autant plus opportun que le "principe de laïcité", tout en célébrant la Séparation de 1905 entre l’Eglise et l’Etat, a néanmoins de plus en plus tendance à se transformer en un dangereux interventionnisme de l’Etat dans les affaires religieuses. C’est la nouvelle laïcité, qui prétend fixer les conditions auxquelles une religion sera soumise pour être autorisée à exister en France.