François d’Orcival s’enthousiasme :
Quelle libération ! Jusque là on en rêvait, cette présidentielle l’a fait. Depuis, il n’est plus « incorrect » d’assumer ses convictions et ses valeurs de droite. On n’est plus obligé de chercher ses mots pour habiller ses idées. Le « politiquement correct » va passer de mode. Vous allez voir comment les commentaires de radio et de télévision vont changer de ton et de contenu.
Peut-être.
Ou peut-être que cela sera justement l’inverse : la revendication de l’étiquette de "droite" (étiquette dont nous nous méfions) cachant une diminution supplémentaire du champ des opinions autorisées. Si Nicolas Sarkozy ne cesse de se dire "de droite", c’est pour sous-entendre que quiconque est moins politiquement correct que lui n’est plus "de droite", mais se situe en-dehors de la conversation politique civilisée.
Exemple, dans la bouche du candidat Sarkozy :
[Christian Vanneste] ne sera pas réinvesti aux législatives. […] J’ai trop souffert d’une droite qui ne défendait pas ses idées pour prendre le risque de saboter cet effort en acceptant des propos caricaturaux.