Nicolas Sarkozy a estimé que "les religions sont un plus pour la République" car elles permettent "d’espérer" et a invité ceux qui croient à "prendre part au débat public". "Nos quartiers sont devenus des déserts spirituels, je ne pense pas que nous ayons quoi que ce soit à y gagner", a dit le ministre lundi soir lors d’une réunion interreligieuse au Théâtre de Neuilly, organisée par l’association Bible à Neuilly sur le thème "Dieu peut-il se passer de la République?".
"Si personne n’explique que la vie n’est pas un produit de consommation, il ne faut pas s’étonner que le sens de la vie ne soit pas le même à La Courneuve qu’à Neuilly". "Quand on voit des choses pareilles on comprend que choisir l’espérance soit une nécessité (…) en quoi le fait d’espérer serait-il un danger pour la République ?", a observé le ministre qui s’est affirmé "chrétien et homme politique".
"Je regrette la frilosité d’un certain nombre d’hommes d’Eglise : vous n’avez pas à vous excuser de croire en ce que vous croyez". "La laïcité n’est pas la privation d’une liberté, ce sont les sectaires qui en ont fait une laïcité de combat", a-t-il ajouté, plaidant pour "une laïcité apaisée". "Je n’accepte pas qu’on vienne bafouer un prêtre dans une église, ni qu’on n’ait pas le droit, parce qu’on est musulman, de vivre sa foi et de la transmettre".
Acte de foi ou manoeuvre électorale ? "Les premiers temps étaient ceux de la persécution, les derniers seront ceux de la séduction," avait écrit Bossuet. Nous attendons donc des actes. Notamment quant aux subventions d’Act Up.