Après ses propos polémiques sur le nettoyage au karcher du quartier de la Courneuve, le ministre de l’Intérieur s’en prend aux magistrats, afin que ses mots ne restent pas des mots. Ainsi, il a estimé que le juge qui a remis en liberté un des meurtriers présumés de Nelly Crémel, devait "payer" pour sa "faute". "Moi, je le sais, que la justice est humaine (…) mais c’est pas parce que c’est humain qu’on ne doit pas payer quand on a fait une faute". Patrick Gateau, condamné à perpétuité en 1990 pour un assassinat dans des circonstances similaires, a été mis en liberté conditionnelle en 2003.
Afin de lutter contre la récidive, le ministre de la Justice Pascal Clément a préconisé un durcissement de la libération conditionnelle pour les condamnés à perpétuité. "Pour les criminels les plus dangereux, violents, violeurs, même si vous êtes condamné à perpétuité, au bout de 15 ans la libération conditionnelle est possible. Je crois qu’il va falloir monter le plafond".
Les condamnés à perpétuité peuvent actuellement demander à bénéficier d’une libération conditionnelle après 15 ans de prison, si leur condamnation n’est pas assortie d’une période de sûreté décidée par les jurés de la cour d’assises, qui peut aller jusqu’à 30 ans pour les crimes les plus graves.
Evidemment, les magistrats clament au scandale et à l’indépendance de la justice. Mais se soucient-ils vraiment des victimes ? Quand on sait que les criminels terroristes d’Action directe demandent actuellement leur liberté conditionnelle…
12h00 : Le ministre de la Justice Pascal Clément vient de prendre la défense des trois magistrats critiqués par Sarkozy pour avoir remis en liberté l’un des assassins de Nelly Crémel, estimant que "la loi était respectée"… Divergence ministérielle, patinage juridique, désordre politique…